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P3. PROFIL ELECTRO CARDIOGRAPHIQUE DANS UNE POPULATION CAMEROUNAISE D’ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES DIABETIQUES DE TYPE1

Dehayem Yefou 1, 3, Mohamadou Adama1,  ,Sylvie Ndongo Amougou1,4,  Ahmadou M. Jingi2 , Ba Hamadou1,2,  Alain Patrick Menanga1 , Samuel Kingue1,5 ,Eugène Sobngwi 1,3

Affiliations:

  1. Université de Yaoundé I/ Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de Yaoundé
  2. Hôpital Central de Yaoundé
  3. Centre National de l’Obésité
  4. Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé
  5. Hôpital Général de Yaoundé

*Auteur correspondant : Liliane Mfeukeu Kuate,  email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. tel 699824640

Introduction : Les complications cardiaques peuvent survenir à long terme chez les patients diabétiques de type I.  Même si l’augmentation du risque cardiovasculaire n’est pas uniforme dans cette population, nous avons entrepris d’évaluer le profil électro cardiographique des adolescents et jeunes adultes camerounais  vivants avec le diabète de type I

Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale analytique pendant une période de 5 mois dans  la clinique des enfants diabétiques de Yaoundé. Un total de 89 patients diabétiques de type 1 ont été recrutes  ainsi que 89 sujets témoins appariés selon  le sexe et l’âge.

Résultats : Dans le groupe des patients diabétiques,  la durée moyenne du diabète était de 4,7 ± 3,5 ans, l'HbA1c moyenne était de 8,7 ± 2,1%. Les anomalies électro cardiographiques retrouvées chez les diabétiques de type I comparées aux non diabétiques étaient : une durée de l'onde P plus longue [(104 ± 10ms vs 84 ± 10 (p<0.001)], un allongement de la durée QRS (86 ± 10ms) vs 71 ± 20, p <0,001), un intervalle PR plus court (149 ± 20 ms vs 156 ± 20, p = 0,004). Le critère précordial moyen (indice de Sokolow) était significativement plus faible chez les diabétiques (22,1 ± 5,6 mm vs 24,7 ± 7,2 ;  p = 0,009). L’arythmie sinusale (OR: 2,3 ; p = 0,01), l’aspect de repolarisation précoce (OR 16,4 ; p = 0,001), la dilatation  de l'oreillette gauche (OR: 9,9 ; p=0,018) et la présence d’au moins deux ondes Q dans les dérivations concordants (OR: 4,3 ; p <0,001) étaient significativement plus fréquents chez les  diabétiques. Ces modifications de l’ECG chez les diabétiques n'étaient pas associées ni à la durée du diabète, ni à la  dose d'insuline, et encore moins aux taux de l'hémoglobine glyquée.

Conclusion : Les anomalies à l’ECG des patients atteints du Diabète de type 1 sont fréquente et pourraient être des précurseurs d’une atteinte cardiaque infraclinique, d’où son utilité dans le bilan systématique chez le jeune diabétique de type I

Mots clés : Electrocardiographie, adolescents, adultes jeunes, diabète type 1