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C59. PREVALENCE ET EVOLUTION DES FACTEURS DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE AU SEIN D’UNE ENTREPRISE SENEGALAISE

Bâ S1, Sangaré Z1, Fall B, Aw F1, Ngaïdé AA2, Sarr S1, Bodian M1, Ndiaye MB1, Mbaye A2, Kane Ad3, Diallo BK, Diao M1, Kane A4, Bâ SA1

 

Affiliation des auteurs

  1. Service de cardiologie, Hôpital A. Le Dantec Dakar/Sénégal
  2. Service de cardiologie, Hôpital General de Grand Yoff Dakar / Sénégal
  3. Service de cardiologie, Hôpital de Saint-Louis Dakar / Sénégal
  4. Université Cheikh Anta Diop

 

Auteur pour correspondance : Dr Sophie BA  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Résumé

Introduction : Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans le monde. Les facteurs de risque cardiovasculaire sont émergence au Sénégal.  Peu d’études portent sur le suivi des facteurs de risque en Afrique.

Objectifs : Déterminer la prévalence des facteurs de risque cardio-vasculaire et apprécier leur évolution en milieu d’entreprise sur une période de 4 ans.

Patients et méthodes: L’étude était observationnelle, longitudinale, descriptive sur 4 ans et concernait 269 sujets au sein d’une entreprise sénégalaise de télécommunication.

Résultats : En 2012 la sédentarité représentait 59,1 %, l’obésité abdominale 48 %, l’hypertension artérielle (HTA) 41,6 %, la dyslipidémie 41,3 % et le surpoids 39,8 % ; le syndrome métabolique était retrouvé dans 22,7 %, l’insuffisance rénale représentait 17,1 %, l’obésité 11,6 %, le diabète 5,9 %, le tabagisme actif concernait 4,1 % de la population, une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) était notée dans 0,4 %. Sur les 4 ans, le risque de maladie cardio-vasculaire (RCV) était en moyenne de 5,2 % avec un écart-type de 5,5 [p(2012–2013) (2012–2015) : 0,000] [p (2013 – 2015) = 0,465] ; le risque de maladie coronaire en moyenne de 3,6 % [p (2012 – 2013) = 0,000] [p (2012 – 2015) = 0,001] [p (2013 – 2015) = 0,549] ; le risque d’infarctus du myocarde en moyenne de 1,4 % avec un écart-type de 2,2 [p(2012 – 2013) : 0,014] [p (2012 – 2015) : 0,025] [p (2013–2015) : 0,655] et le risque d’AVC en moyenne de 0,8 % avec un écart-type de 1 [p (2012–2013) : 1,000] [p(2012 – 2015) : 0,317] [p (2013 – 2015) : 0,317].

Conclusion : Les facteurs de risque cardio-vasculaire constituent un problème majeur de santé publique surtout dans les pays en voie de développement. Notre étude a mis en évidence une prévalence élevée des facteurs de risque cardio-vasculaire dans une entreprise sénégalaise avec en 4 ans : baisse de la sédentarité et du syndrome métabolique, statut quo pour l’obésité abdominale et le tabagisme actif,  augmentation pour les autres (hypertension artérielle, dyslipidémie, surpoids et obésité, diabète et insuffisance rénale).

 

Mots-clés: Risque cardiovasculaire, prévalence, entreprise, Sénégal.