KOTTA S¹, MENANGA A^1,2, BOOMBHI J²,KUATE L³, YOMBA AM⁴, KINGUE S^1,2.

1.Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I

2.Hôpital Général de Yaoundé

3.Hopital Central de Yaoundé

4.Centre national d’Hypertension artérielle et de diabétologie

Adresse pour  correspondance :Jérôme Boombhi, Hôpital Général de Yaoundé, BP : 5408 Yaoundé

Email : boombhijerô Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.         Tel : +237 675 81 49 13

Objectif : Les données sur la prescription d’antihypertenseurs sont disponibles dans le monde et en Afrique  mais très peu au Cameroun. L’objectif  de ce travail était de décrire la répartition des antihypertenseurs prescrits en consultation à Yaoundé.

Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale descriptive dans les centres de référence pour la prise en charge de l’hypertension artérielle à Yaoundé. Les prescriptions des cardiologues ont été recueillies ainsi que les données des patients ont été recueillies grâce à une fiche technique. Les analyses ont été faites avec le logiciel SS pro et le seuil de significativité a été fixé à 0,05.

Résultats : Nous avons retenu 194 questionnaires pour l’analyse. Le taux de contrôle tensionnel était de 45%. Un médicament de spécialité est prescrit dans 64%, un médicament générique dans 20% des cas et dans 16% une association des deux. Les classes thérapeutiques prescrites sont les diurétiques thiazidiques dans 64,4% de cas, les inhibiteurs calciques chez 63% des patients, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans  52% des cas, les béta-bloquant dans 24,70%, les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 10,80% des cas; les antihypertenseurs centraux et diurétiques épargneurs potassiques chez environ 1% des patients. Les modalités de prescription sont la bithérapie 47,75% ; une monothérapie 22,68%  et trois ou plus molécules actives dans 35,57%. L’association la plus retrouvée de bithérapie associe un inhibiteur de l’enzyme de conversion à un diurétique. Les polythérapies sont prescrites en majorité  sous la forme de combinaison fixe. Pour la moitié des patients le coût moyen mensuel est d’environ 10860 F CFA ce qui représente près d’un tiers de salaire minimum au Cameroun (SMIC).

Conclusion : Au terme de notre étude  il ressort que la majorité des  hypertendus n’est pas contrôlée. Les combinaisons fixes à base de diurétiques thiazidiques et d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont la modalité de prescription prédominante.

Mots clés : Habitudes, prescription, antihypertenseurs, Yaoundé.