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Prévalence de l’hypertension artérielle chez un groupe de forces de l’ordre volontaires à Mahajanga.

Prevalence of hypertension among a group of voluntary law enforcement officers in Mahajanga.

 

MAHATALINA JF 1, BEHAMBY N 1, RAKOTOARIVONY TF 2, RAKOTO SEDSON RO 3, RANDRIAMIHANGY NA 2, RAKOTOARIMANANA S 1, RABEARIVONY N1.

 

 

RESUME

Introduction : L’hypertension artérielle (HTA) est définie par un chiffre de pression artérielle systolique (PAS) supérieur ou égal à 140 mmHg et/ou un chiffre de pression artérielle diastolique (PAD) supérieur ou égal à 90 mmHg.  L’objectif général était de déterminer la prévalence de l’hypertension artérielle au sein des forces de l’ordre de Mahajanga. Les objectifs spécifiques étaient de décrire certaines conditions de travail des forces de l’ordre de Mahajanga et de citer les facteurs de risque cardiovasculaire associés à l’HTA.

Méthodes : Nous avons effectué une étude descriptive, transversale concernant les aspects épidémiologiques de l’hypertension artérielle au sein des forces de l’ordre de Mahajanga I, à savoir les policiers, les gendarmes et les militaires, durant2 mois, allant de décembre 2020 à janvier 2021.

Résultats : Nous avons retenu 290 participants. L’âge moyen était de 38,09 ans avec une prédominance masculine (86,21%). Les militaires représentaient 37,2% (n = 108), suivis des policiers (31,7% ; n = 92) et des gendarmes, (31,1% ; n = 90). L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 23,39. Les 3,4% de nos participants étaient diabétiques. Le nombre d’années de service était en moyenne de 14,33 ans. Le nombre moyen d’heures de travail par jour était de 17,14heures. La grande majorité de notre population d’étude (87%) avaient une durée de sommeil de 5 à 10 heures par jour. Cinquante-six pourcents étaient consommateurs occasionnels et 9,7% étaient des consommateurs chroniques d’alcool. L’hypertension a été constatée chez 16,6% des participants. La pression artérielle moyenne était de 124,52 mmHg pour la systolique et 78,81 mmHg pour la diastolique. L’HTA était associée significativement avec le diabète et l’obésité avec des p respectives < 0,001 et 0,022. Pareillement, la prévalence de l’HTA augmentait significativement avec l’âge (p < 0,001).   

 

 

MOTS CLES

Epidémiologie, forces de l’ordre, hypertension artérielle, prévalence.

 

SUMMARY

Introduction: Arterial hypertension is defined as systolic blood pressure (SBP) greater than or equal to 140 mmHg and/or diastolic blood pressure (DBP) greater than or equal to 90 mmHg.  The general objective was to determine the prevalence of hypertension in the Mahajanga police force. The specific objectives were to describe certain working conditions of the Mahajanga police force and to identify cardiovascular risk factors associated with hypertension.

Methods: We carried out a descriptive, cross-sectional study concerning the epidemiological aspects of hypertension within the Mahajanga I law enforcement agencies, namely police officers, gendarmes and military personnel, during 2 months, from December 2020 to January 2021.

Results: We selected 290 participants. Mean age was 38.09 years, with a male predominance (86.21%). Military personnel accounted for 37.2% (n = 108), followed by police officers (31.7%; n = 92) and gendarmes (31.1%; n = 90). The average BMI was 23.39. The three point four percent of our participants were diabetic. Average years of service were 14.33 years. The average number of working hours per day was 17.14 hours. The vast majority of our study population (87%) slept between 5 and 10 hours a day. Fifty-six percent were occasional drinkers-alcohol, and 9.7% were chronic drinkers-alcohol. Hypertension was found in 16.6% of participants. Mean arterial pressure was 124.52 mmHg systolic and 78.81 mmHg diastolic. Hypertension was significantly associated with diabetes and obesity, with respective p values less than 0.001 and 0.022. Similarly, the prevalence of hypertension increased significantly with age (p < 0.000).

 

 KEY WORDS 

Epidemiology, law enforcement, hypertension, prevalence.8567

 

1. Service de Cardiologie, CHU Joseph Raseta Befelatanana

Université d’Antananarivo, Antananarivo, Madagascar

2. Service de Cardiologie, CHU Mahavoky Atsimo, Université de Mahajanga, Mahajanga, Madagascar

3. Service de Cardiologie, CHU Morafeno, Université de Toamasina, Toamasina, Madagascar

 

 

Adresse pour correspondance :

Jean François MAHATALINA

Service de Cardiologie, CHU Joseph Raseta Befelatanana

Université d’Antananarivo

Antananarivo, Madagascar

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INTRODUCTION

 

 

 

L’hypertension artérielle (HTA) est la première maladie chronique dans le monde. Sa prévalence est de 40% dans les pays en développement et de 35% dans les pays riches [1]. C’est le principal facteur de risque de morbi-mortalité cardio-vasculaire. Elle augmente le risque de survenue des événements cardiovasculaires. La maladie cardiovasculaire est responsable d’un tiers de la mortalité totale dans le monde, soit 17 millions de décès [2]. Les complications de l’hypertension artérielle sont responsables de 9,4 millions de morts par an [1-5]. Les forces de l’ordre sont exposées au stress permanent qui est principalement lié à des responsabilités professionnelles contraignantes, des difficultés avec la hiérarchie, le danger du travail ou de la mission. Les horaires de travail sont très irréguliers. Ils travaillent jour et nuit pour assurer la sécurité de la population ­[6,7]. Il existe une forte tradition de consommation d’alcool et de tabac dans ce milieu [8-10]. Les populations militaire et policière ne sont pas épargnées par le surpoids et l’obésité liés à une alimentation mal équilibrée [11].

À Madagascar, les données concernant les aspects épidémiologiques de l’hypertension artérielle manquent encore, notamment au sein des forces de l’ordre à Mahajanga.

Notre étude a pour objectif de déterminer la prévalence de l’hypertension artérielle au sein des forces de l’ordre de Mahajanga. Les objectifs spécifiques sont de déterminer les facteurs de risque cardiovasculaire des agents des forces de l’ordre, décrire leurs conditions de travail et déterminer les facteurs associés à l’HTA.

 

 

 

METHODES

 

 

 

Nous avons effectué une étude transversale et descriptive au sein des forces de l’ordre de Mahajanga I Madagascar. Elle est réalisée sur une période de 2 mois, allant de décembre 2020 à janvier 2021. Nous avons inclus de façon exhaustive tous les policiers, gendarmes et militaires consentants présents les jours de l’enquête. Tous les agents des forces de l’ordre qui ont refusé de participer à l’étude ont été exclus. La collecte des données était faite à l’aide d’une interview directe guidée par un questionnaire standardisé rédigé de façon à ce que chaque agent puisse choisir une réponse pour chaque question. Le questionnaire comportait 29 questions avec des réponses fermées.

Nous avons étudié les variables suivantes : les caractéristiques sociodémographiques, les habitudes de vie (alcool, activité physique, sommeil, conditions de travail), les caractéristiques anthropométriques, la glycémie et les chiffres tensionnels. La consommation d’alcool (aucune, occasionnelle ou chronique), l’activité physique, la durée de sommeil (< 8 heures, 8 à 9 heures et > 9 heures) et les conditions de travail (heures de travail journalières [≤ 8 heures ou > 8 heures] et nombre de jour de travail par mois [< 10 jours, 10 à 15 jours, 16 à 20 jours, 21 à 25 jours et ≥ 26 jours]) ont été obtenu à l’aide des questionnaires spécifiques. La consommation occasionnelle d’alcool était définie par une consommation d’alcool ≤ 2 verres par occasion ou une absence de consommation d’alcool pendant au moins 2 jours dans la semaine et sans dépasser 7 verres par semaine.  La consommation chronique d’alcool était définie par une consommation prolongée et excessive d'alcool (plus de deux à six verres par jour). Nous avons classé comme personne active tout individu qui pratique des activités physiques ou sportives de plus de 90 min par semaine. L’inactivité physique est caractérisée par l’absence d’activité physique régulière de loisir, légère ou intense. La pression artérielle (PA) a été mesurée avec un tensiomètre électronique validé, de marque Spengler modèle SPG 440. La pression artérielle a été prise après 5, 10 et 15 minutes de repos en position assise. L’HTA a été définie par : soit la prise d’un traitement antihypertenseur, soit une pression artérielle systolique (PAS) ≥ 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique (PAD) ≥ 90 mmHg, après trois prises de la pression artérielle ; soit une PAS ≥ 180 mmHg et/ou une PAD ≥ 110 mmHg en une seule prise. Nous avons mesuré la glycémie capillaire avec un glycomètre On Call Extra (OGM-191). Le diabète était défini par une glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l ou ≥ 7 mmol/l, sur deux mesures à 48 heures d'intervalle. Pour calculer l’indice de masse corporelle (IMC), nous avons utilisé la formule IMC = poids/taille². L'obésité était définie par un IMC ≥ 30 kg/m².

La saisie et l’analyse des données ont été effectuées à l’aide du logiciel SPSS® version 25.0. Pour mesurer le degré d’association entre les variables, nous avons utilisé le test du Khi-deux de Pearson avec un seuil de significativité à 5% (p ˂ 0,05).

 

 

RESULTATS

 

 

 

Données sociodémographiques et professionnelles

 

Deux cent quatre-vingt-dix (290) individus ont participé à l’enquête. Une prédominance masculine a été observée avec un sex-ratio de 6,25. L’âge moyen est de 38,09 ans avec un extrême de 19 à 62. Les militaires représentaient 37,2%, suivis des policiers (31,7%) et des gendarmes (31,1%). Le nombre d’années de service était en moyenne de 14,33 ans. Le nombre moyen d’heures de travail par jour était de 17,14 heures. Une durée de travail supérieure à 8 heures par jour était trouvée chez 70,7% des participants. Le nombre moyen de jours de travail par mois était de 25,13 jours avec des extrêmes de 8 jours et 28 jours. Une durée de sommeil de 5 à 10 heures par jour était objectivée chez 87% des participants.

 

Facteurs de risque cardiovasculaire

 

L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 23,39 kg/m2, avec un extrême de 15 et 36. Les sujets obèses étaient de 6,2%. Le diabète était retrouvé chez 3,4% de notre population d’étude. Et les 25,5% n’étaient pas au courant de leur statut glycémique. Cinquante-six pourcents étaient alcooliques occasionnels et 9,7% étaient des alcooliques chroniques. Les 87,9% des agents de force de l’ordre étaient en activité physique. La fréquence d’activité physique était de 20 heures et plus chez les 52,95%. La durée moyenne de sport était de 2 heures 20 minutes par jour avec des extrêmes de 1 heure et 4 heures.

Prévalence de l’HTA et les facteurs associés

L’HTA était constatée chez 16,6% des participants (figure 1). La pression artérielle moyenne était de 124,52 mmHg pour la systolique et de 78,81 mmHg pour la diastolique. Nous avons observé que le sexe masculin était significativement plus touché par l’HTA que les femmes (p=0,034). La prévalence de l’HTA augmentait significativement avec l’âge (p = 0,000). Pareillement, les diabétiques et les obèses sont les plus exposés à l’HTA, avec des valeurs de p respectives égale à 0,001 et inférieure à 0,022. Les associations entre l’HTA et ces facteurs de risque cardiovasculaire sont représentées dans le tableau 1. La prévalence de l’HTA était significativement plus élevée chez les policiers (p=0,028) que chez les autres agents. Nous n’avons pas trouvé d’association significative entre l’HTA et les conditions de travail des forces de l’ordre. Ces résultats sont détaillés dans le tableau 2.

 

 

 

DISCUSSION

 

 

 

La prévalence de l’HTA et les facteurs associés

Les forces de l’ordre ont une exposition non négligeable à l’hypertension artérielle. En témoigne notre prévalence de 16,6%. Ce résultat se rapproche de la prévalence de l’HTA sur la population générale (18,73%) rapportée dans une autre étude malgache faite à Tuléar en 2022 [12]. Au Sénégal, une étude effectuée en 2020, chez 500 militaires, avait noté une prévalence d’HTA similaire au nôtre de l’ordre de 12,6% [13]. Une prévalence encore plus élevée (53,57%) était rapportée dans une étude menée chez 909 militaires en République Démocratique du Congo, en 2014 [14].

Le genre masculin était le plus touché par l’HTA. C’est aussi le cas dans l’étude de Perrine sur les adultes en France en 2015, qui a objectivé une prévalence supérieure de l’HTA chez l’homme, soit 36,5% contre 25,1% chez les femmes (p = 0,0001) [15]. Ces résultats pourraient être expliqués par la prédominance masculine des militaires. Comme dans notre étude, le genre masculin représentait 86,21% de la population d’étude. Dans une autre étude faite chez les militaires congolais de la garnison de Kinshasa en 2014 (n = 909) [14], 97% des participants étaient des hommes.

Nous avons constaté dans notre étude que la prévalence de l’HTA augmentait avec l’âge. Les recherches de Munyapara et al. [14], ont déduit qu’entre 40 et 59 ans, un militaire sur deux était hypertendu [14]. Et la prévalence de l’HTA au-delà de 60 ans était égale à 69,29%. Il a été prouvé dans la littérature que l’HTA avait une prévalence élevée chez les personnes âgées. Cette prévalence dépasse les 60% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, dans l’étude de Houehanou et al. concernant l’HTA en Afrique subsaharienne, en 2018 [16]. En 2015, en France [15], la prévalence de l’HTA augmentait significativement avec l’âge, passant de 6,3% chez les 18 à 34 ans à 67,8% chez les 65 à 74 ans.

L’obésité était minoritaire dans notre étude. Elle représentait les 6,2% des agents de forces de l’ordre. Cependant, elle est statistiquement associée à l’HTA. Ce constat est similaire à celui de Ka et al. [13], où les sujets obèses représentaient seulement 4,8% des cas. Une autre étude africaine plus élargie (n = 909) [14], a rapporté que 49,49% de leurs participants étaient en surpoids et en obésité. Ces auteurs avaient relevé que le risque de l’HTA était plus élevé chez les militaires en surpoids (OR = 1,39 ; IC à 95% [1,02 - 1,91]) et/ou obèses (OR = 1,98 ; IC à 95% [1,31 - 2,98]). Dans l’étude de Raherison en 2019 à Mahajanga chez la population générale [17], la prévalence de l’HTA était beaucoup plus élevée chez les sujets obèses, soit 37,0% par rapport à ceux non obèses (21,5%). Il avait observé que l’association entre obésité et HTA était statistiquement significative (p = 0,022).

Les 3,4% de nos participants étaient diabétiques. Et il existait une association significative entre le diabète et l’HTA. L’étude sénégalaise portant sur 500 militaires, en 2020, avait rapporté aussi une faible prévalence du diabète, soit 1,4% [13]. Chellak et al. [18] ont constaté, dans leur étude sur 2045 militaires en France, en 2005 que le diabète jouait un rôle fondamental dans le développement des maladies cardiovasculaires. Et Dembele avait trouvé aussi qu’il existe dans 16,7% des cas, une association entre le diabète et l’HTA chez les patients hospitalisés en médecine interne à Bamako en 2000 [19].

Nous n’avons pas trouvé d’association significative entre la consommation d’alcool et l’HTA.  Ce résultat contraste avec les résultats de Munyapara et al[14] qui avaient observé un risque de survenue de l’HTA plus élevé chez les militaires qui consommaient les boissons alcoolisées (OR = 1,83 ; IC à 95% [1,24 - 2,70]). Cette disparité pourrait être expliquée par le taux faible des alcooliques chroniques (9,7%) dans notre recherche.  La consommation d’alcool à dose très élevée pouvait augmenter les chiffres tensionnels. D’après la littérature, elle engendrait une aggravation ou bien la survenue de l’HTA. En effet, la consommation excessive de l’alcool, soit plus de 140g hebdomadaire pouvait augmenter les chiffres tensionnels [20,21].

Aucune association statistiquement significative n’était trouvée entre l’absence d’activité physique et l’HTA. Ce constat pourrait être dû à la forte proportion des pratiquants d’activité physique (87,9%). Notre taux était bien supérieur à celui observé chez les militaires en République démocratique du Congo, où seulement 16,96% d’entre eux pratiquaient du sport [14].

 

Forces de l’étude

 

C’est la première étude réalisée à Mahajanga traitant la prévalence de l’hypertension artérielle chez les forces de l’ordre. Nous avons utilisé des mesures standardisées sur plusieurs paramètres étudiés comme l’HTA, l’obésité, le diabète et autres. 

 

Limites de l’étude

 

C’est une étude unicentrique. Elle n’est pas représentative de toutes les forces de l’ordre de Madagascar. Etant une transversale, elle ne permet pas d'établir de lien de causalité entre l’hypertension artérielle et ses facteurs associés. Cette étude pourrait avoir un biais de sélection car seuls les volontaires ont participé et aussi un biais de mesure car la mesure de certains paramètres faisait selon la déclaration des agents comme par exemple pour la prise d’alcool et l’activité physique. Le tabagisme n’avait pas été étudié dans ce travail. Alors que c’est un des facteurs de risque majeurs cardiovasculaire et sa prévalence est élevée chez les forces de l’ordre [8-10]. Dans cette étude, nous avons dépisté le diabète par glycémie capillaire qui est moins précise dans le diagnostic d’un diabète qu’une glycémie veineuse faite au laboratoire.

 

 

 

CONCLUSION 

 

 

La prévalence de l'HTA chez les forces de l'ordre à Mahajanga I est comparable à celle observée dans d'autres études et se rapproche de celle  de la  population  générale d'une autre ville de Madagascar. Les policiers semblent les plus à risque. Les principaux facteurs associés à l’HTA étaient le genre masculin, l’âge, l’obésité et le diabète, qui constituent des facteurs de risque cardiovasculaire majeurs. Les conditions de travail de ces agents n’étaient pas associées à l’hypertension artérielle. Les forces de l’ordre sont ainsi exposées à des maladies cardiovasculaires en raison de l’hypertension artérielle. Un dépistage et une prise en charge précoce de l'HTA pourraient réduire ce risque d’événement cardiovasculaire.

 

  

 

Tableau 1

Association entre les facteurs de risque cardiovasculaire et l'HTA

 

 

HTA

 

p

Oui n(%)

Non n(%)

Sexe

Hommes

46 (15,9%)

204 (70,3%)

0,034

Femmes

2 (0,7%)

38 (13,1%)

Tranche d’âge (ans)

[19 - 25 [

2 (0,7%)

41 (14,1%)

<0,001

[25 - 35 [

6 (2,1%)

74 (25,5%)

[35 - 45 [

12 (4,1%)

66 (22,8%)

[45 - 55[

21 (7,2%)

53 (18,3%)

[55 - 62]

7 (2,4%)

8 (2,8%)

Obésité

Oui

4 (1,4%)

5 (1,7%)

0,022

Non

44 (15,2%)

237 (81,7%)

Absence d’activité physique

Oui

6 (2,1%)

29 (10,0%)

0,920

Non

42 (14,5%)

     213 (73,4%)

Diabète

Oui

6 (2,1%)

4 (1,4%)

< 0,001

Non

34 (11,7%)

172 (59,3%)

Inconnu

8 (2,8%)

66 (22,8%)

Consommation d’alcool

 

 

Occasionnelle

       23 (7,9%)

142 ( 49,0%)

0,254

Chronique

4 (1,4%)

       24 (8,3%)

Aucune

       21 (7,2%)

76 (26,2%)

 

Tableau 2

Association entre l'institution ainsi que les conditions de travail des agents

de force de l'ordre et l'HTA

 

 

HTA

 

p

Oui

n(%)

Non

n(%)

Institution

Police

21 (22,8%)

  71 (77,2%)

0,028

Gendarme

17 (18,8%)

  73 (81,2%)

Militaire

10 (9,2%)

  98 (90,8%)

Nombres d’heures de travail par jour

≤ 8 heures

         17(20%)

68 (80%)

0,309

> 8 heures

  31(15,12%)

174(84,87%)

Nombres de jour de travail par mois

< 10 jours

 0 (0,0%)

  1 (100%)

0,053

10 – 15 jours

1 (20%)

4 (80%)

16 – 20 jours

  6 (8,82%)

   62 (91,17%)

21 – 25 jours

  11 (32,35%)

   23 (67,64%)

≥ 26 jours

  30 (16,48%)

152 (83,51%)

Durée de sommeil

< 8 heures

  35 (17,58%)

164 (82,42%)

0,310

8 – 9 heures

  13 (16,25%)

  67 (83,75%)

> 9 heures

0 (0,0%)

11 (100%)

 

 

REFERENCES

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