C16. Les facteurs prédictifs de décès en phase aigu de l’infarctus de myocarde chez les sujets âgés ≥75 ans.
JELLAD A, TANGOUR H, LANGREN A, KHARRAT K, BEN HALIMA N
Service de cardiologie, hôpital IBN EL JAZZAR Kairouan TUNISIA
Adresse pour correspondance : Jellad Alaeddine (Tunisien) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Introduction : En raison d’une mortalité élevée et du vieillissement croissant de la population, l’infarctus aigu du myocarde du sujet âgé représente un enjeu de santé publique, cet évènement est souvent grave marqué par de lourdes complications qui influencent le pronostic à court et à moyen terme.
Patients et méthodes: Nous rapportons une étude rétrospective descriptive comportant 120 patients (55 hommes et 65 femmes) âgés de 75 ans ou plus admis au service de cardiologie Kairouan pour un infarctus de myocarde .Ils sont colligés entre 2002 et 2013. Les objectifs de notre étude est de déterminer les facteurs prédictifs de décès chez cette population et de prouver l’intérêt de la revascularisation dans l’amélioration du pronostic vital.
Résultats : L’incidence de l’infarctus du myocarde chez les sujets de plus de 75 ans entre 2002 et 2013 est de 14.6 % .L’âge moyen de la population est de 78.8±3.05 ans avec des extrêmes allant de 75 à 94 ans. L’hypertension artérielle est le facteur de risque le plus fréquemment retrouvé : 65% alors que 32.5 % étaient diabétiques et 16.7 % des fumeurs actifs. Seulement 40.8 % de la population étaient pris en charge dans les 06 premières heures alors que 13.4 % après 12 heures. Un traitement de revascularisation myocardique a été réalisé chez 72 patients (60%).Il s‘agit d’une thrombolyse dans 35 % des cas et d’une angioplastie dans 25 % des cas, le reste des patients 40 % étaient traités médicalement. L’analyse statistique par régression logistique a dégagé comme facteurs prédictifs significatifs de mortalité : l’âge très avancé (p=0.03), le sexe féminin (p=0.04), le diabète (p<0.01), l’IR (p=0.05), le territoire antérieure de l’infarctus (p=0.02), l’existence d‘une IVG au moment de l’hospitalisation (p<0.01) ou d’un EDC (p=0.02) et enfin l’absence de revascularisation (p=0.017). Conclusion :L’âge chronologique, en priori, ne doit pas être un critère exclusif du choix décisionnel et encore moins un facteur « de perte de chance ». Prendre en charge des sujets âgés souffrant de SCA ST + doit se calquer sur celle effectuée chez le sujet plus jeune en utilisant les traitements spécifiques de reperfusion
Mots clés : infarctus de myocarde, sujets âgés, mortalité, reperfusion.