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Morbidité et mortalité cardiovasculaires dans les services de cardiologie des Centres Hospitaliers Universitaires Yalgado Ouedraogo et de Tengandogo à Ouagadougou.

 

Cardiovascular morbidity and mortality in the Cardiology Departments of Yalgado Ouedraogo and Tengandogo University Hospitals in Ouagadougou

 

GRC MILLOGO1, A THIAM1, Y KAMBIRÉ2, J NABI1, E NONGKOUNI1, E DABIRÉ1, L KAGAMBÉGA1,

KJ KOLOGO1, NV YAMÉOGO1, P ZABSONRÉ.1

 

 

RESUME

 

 

Introduction : Les maladies cardiovasculaires constituent un problème de santé publique dans le monde et au Burkina Faso.

Objectif : Etudier la morbidité et la mortalité des maladies cardiovasculaires dans les services de cardiologie des centres hospitaliers universitaires Yalgado Ouédraogo et de Tengandogo.

Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective allant du 01 janvier 2018 au 31 décembre 2019 dans les services de cardiologie de CHU-YO et CHU-T. Tous les dossiers médicaux complets des patients hospitalisés au cours de la période ont été étudiés. Un questionnaire standardisé a été conçu pour collecter les données cliniques et para cliniques de chaque patient.

 

Résultats : Mille deux cent quatre et vingt douze (1292) patients ont été inclus dans l’étude, dont 51,70%  de patients de sexe féminin, soit un sex-ratio H/F de 0,93.Leur âge moyen était de 57,08 ans avec des extrêmes de 15 et 103 ans. Plus de la moitié des patients (55%) venaient du milieu urbain. La dyspnée (62,46%) et la douleur thoracique (28,32%) étaient les motifs de consultation les plus fréquents. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient dominés par l’âge (64,81%), l’hypertension artérielle (51,32%).  Les diagnostics les plus retrouvés étaient : la maladie thrombo embolique veineuse (28,48%), la cardiopathie ischémique (15,25%) et la cardiopathie hypertensive secondairement dilatée (12,84%).  La mortalité globale était  de 10,68% touchant plus les femmes (52,17%) que les hommes (47,83%). Les quatre principales causes de mortalité étaient les AVC (2,40%), la maladie thromboembolique veineuse (1,78%), la cardiopathie hypertensive secondairement dilatée (1,47%) et la cardiopathie ischémique (1,39%).

Conclusion : Les maladies cardiovasculaires constituent un problème majeur de santé publique avec une prédominance féminine en milieu hospitalier. Le SCA et MTEV jadis rares dans notre contexte occupent les 2 e et 3 e rangs de a pathologie cardiovasculaire.

 

 

MOTS CLES

Morbidité, mortalité, cardiovasculaire, cardiologie, Ouagadougou, Burkina Faso.

 

   

SUMMARY

 

 

Introduction: Cardiovascular diseases constitute a public health problem in the world and in Burkina Faso.

Objective: To study the morbidity and mortality of cardiovascular diseases in the cardiology departments of the Yalgado Ouédraogo and Tengandogo university hospitals.

Methodology: This was a retrospective study from January 01, 2018 to December 31, 2019 carried out in the cardiology departments of CHU-YO and CHU-T. All complete medical records of patients hospitalized during the period were reviewed. A data collection sheet was created to collect the clinical and paraclinical data of each patient.

Results: One thousand two hundred ninety two (1292) patients were included in the study, 51.70% of whom female patients, giving a sex ratio of 0.93. The average age of our patients was 57.08 years with extremes of 15 to 103 years. More than half of the patients (55%) came from urban areas. Dyspnea (62.46%) and chest pain (28.32%) were the most common reasons for consultation. Cardiovascular risk factors were dominated by age (64.81%) and, high blood pressure (51.32%). The most common diagnosis were: venous thromboembolic disease (28.48%), ischemic heart disease (15.25%) and secondary dilated hypertensive heart disease (12.84%). The overall mortality was 10.68% affecting more women (52.17%) than men (47.83%). The four causes of mortality were stroke (2.40%), venous thromboembolic disease (1.78%), hypertensive secondary dilated heart disease (1.47%) and ischemic heart disease (1.39%).

Conclusion: Cardiovascular disease is a major public health problem in Burkina faso. It mainly affects women in hospitals. ACS and VTE, another rare occurrence in our context, rank second and third in terms of cardiovascular pathology in hospitalization.

 

 

KEY WORDS

Morbidity, mortality, cardiovascular, cardiology, Ouagadougou, Burkina Faso

 

 

1 Service de cardiologie Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso.

2 Service de cardiologie Centre Hospitalier Universitaire de Tengandogo, Ouagadougou, Burkina Faso

Adresse pour correspondance

Millogo Georges Rosario Christian

Service de Cardiologie Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo

Tél +22670286908

03 BP 7021Ouagadougou 03 (BURKINA FASO)

Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

INTRODUCTION

 

 

Les maladies cardiovasculaires constituent un problème de santé publique dans le monde et au Burkina Faso. La prévalence  de cette pathologie parmi les maladies non transmissibles préoccupe de plus en plus l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Banque Mondiale (BM). Elles ont de graves répercussions socio-économiques en termes de coût de soins de santé, d’absentéisme et de productivité nationale sur la famille et les communautés [1].Selon l’OMS, elles représentent la première cause de décès dans le monde dans la dernière décennie. En 2017, l'OMS estimait à 17,7 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardiovasculaires soit 31% de la mortalité mondiale totale et ce chiffre devrait atteindre 23,6 millions en 2030 [2]. Depuis quelques années les études parcellaires montrent une émergence des pathologies coronariennes et de la maladie thromboembolique au Burkina Faso[1].Cependant, nous ne disposons pas d’étude épidémiologique sur la morbi-mortalité des maladies cardiovasculaires en milieu hospitalier au Burkina Faso.

 

 

PATIENTS ET METHODES

 

 

Nous avons mené  une étude rétrospective et descriptive sur deux ans, allant du 1er Janvier 2018 au 31 décembre 2019, dans les services de cardiologie des CHU Yalgado Ouédraogo et de Tengandogo du Burkina Faso, qui sont deux centres de référence en matière de maladies cardiovasculairesdu pays. Tous les dossiers médicaux complets des patients hospitalisés au cours de la période ont été étudiés.Un questionnaire standardisé a été conçu pour collecter les données cliniques et para cliniques de chaque patient.

 

Définition des maladies cardiovasculaires

 

La définition des maladies cardiovasculaires a été établieselon la classification internationale des maladies (CIM-10), chapitre 09 : maladies de l'appareil circulatoire. Selon cette classification, l'hypertension artérielle (HTA) est considérée comme une maladie. Les comorbidités ont été définies par l'association d'autre affection cardiovasculaire à la cardiopathie de base. L'HTA a été parfois considérée comme un facteur de risque lorsqu’elle est associée à une cardiopathie bien individualisée par la CMI-10.

 

Paramètres de l'étude et définitions opérationnelles

 

Les paramètres d'étude étaient les suivants : les données sociodémographiques (âge et sexe), les facteurs de risque cardiovasculaire (l’HTA lorsqu’elle n’est pas l'affection principale, le diabète type 2, le tabagisme, l’obésité, la dyslipidémie, l’hyper-uricémie), le diagnostic retenu (fréquence, comorbidités), l'évolution de la maladie (durée d’hospitalisation, mortalité, létalité).

La surcharge pondérale a été classée après calcul de l'indice de masse corporelle (IMC). Le surpoids a été considéré pour un IMC compris entre 25 et 29.9 kg/m2, et l'obésité pour un IMC 30 kg/m2. L'HTA a été définie par une pression artérielle supérieure ou égale 140/90 mm Hg et/ou un antécédent connu d'hypertension artérielle chez un patient sous traitement antihypertenseur. Le tabagisme a été défini comme le fait de fumer au moins une cigarette par jour et/ ou ayant arrêté de fumer il y a moins de 3 ans[1].

La cholestérolémie totale, la triglycéridémie, le taux de HDLcholestérol, l'uricémie et la glycémie ont été déterminés à jeun par des méthodes enzymatiques pendant l'hospitalisation. La dyslipidémie a été définie pour une cholestérolémie totale > 200 mg/dl, et/ou un taux de LDL-cholestérol > 130 mg/dl, et/ou une triglycéridémie> 150 mg/dl, et/ou un taux de HDL-cholestérol < 40 mg/dl. Le Diabète a été définie comme une glycémie à jeun > 126 mg/dl à deux reprises[1].

 

Analyse des données

 

Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi-info 7.

Les résultats ont été exprimés sous forme de moyennes ± déviations standard pour les variables quantitatives et de fréquences relatives pour les variables qualitatives. Les tests de Chi carré de Pearson et le test de « t » Student ont été utilisés pour les analyses statistiques. Le seuil de signification retenu a été de 5% pour un intervalle de confiance à 95%.

 

 

RESULTATS

 

 

Données cliniques générales

 

Au total, 1292 patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen de nos patients était de 57,08± 18,29 ans, avec des extrêmes de 15 et 103 ans. La tranche d’âge de 60 à 70 ans était la plus représentée avec 19,27%sujets, suivie des 70 à 80 ans avec 17,11%sujets.La figure 1représente la répartition par tranches d’âge des patients hospitalisés.

Le sexe masculin représentait 48,30% des patients (624) et le sexe féminin 51,70% (668) soit un sex ratio de 0,93. Selon le genre, l’âge moyen était de 57,01 ± 17,12 ans avec des extrêmes de 15 ans et 103 ans chez les hommes contre 53,26 ± 19,17 ans avec des extrêmes de 15 ans et 94 ans chez les femmes. Plus de la moitié des patients (55%) venaient du milieu urbain.

La dyspnée et la douleur thoracique étaient les motifs de consultations les plus fréquents, retrouvées respectivement dans 62,46% et 28,32% des cas en hospitalisation cardiologique (Figure 2).

Le délai moyen de consultation devant ces symptômes était de13,34 ± 25,41jours avec des extrêmes de un et 87 jours. La majorité des patients étaient admis en cardiologie entre sept et 14 jours du début de la symptomatologie.

Au moins un facteur de risque cardiovasculaire (FDRCV) était présent chez 1097 patients soit 84,90%. La sédentarité, l’âge et l’hypertension artérielle en étaient les plus fréquents, et retrouvés respectivement dans 69,55%; 64,81% et 51,32% comme représenté dans le tableau I. Une moyenne de 107,67 ± 32,11 patients étaient hospitalisés par mois, avec des extrêmes 71 et 136 patients. Les pics d’admission dans les services de cardiologies, se situaient dans la période allant du mois d’octobre au mois de janvier comme le montre la figure 3.

A l’admission,  42,18% des patients avaient un syndrome d’insuffisance cardiaque globale et 27,55% présentaient une douleur thoracique. L’ensemble des motifs d’hospitalisation est présenté dans le tableau 2.

Les transferts intra-hospitaliers étaient le mode d’admission le plus fréquent en cardiologie et représentaient 57,21% des cas d’admission.

A l’admission, l’atteinte du myocardique était le principal diagnostic retenu et représentait  31,27% des patients hospitalisés, suivie de la maladie thromboembolique veineuse avec 28,48%. Les cardiopathies ischémiques représentaient 15,25%, la cardiopathie hypertensive secondairement dilatée 12,84%.La répartition des différents diagnostics retenus est rapportée dans le tableau 3.

La durée moyenne d’hospitalisation était 10,43±6,69 jours avec des extrêmes 1à 74 jours.

La mortalité globale était de 10,68%(138 cas) de la population hospitalière en cardiologie.

L’âge moyen des patients décédés était de 61,10 ± 19,39 ans avec des extrêmes de 16 ans et 97 ans. Selon le genre, cette moyenne d’âge était de 63,34 ± 19,81 ans avec des extrêmes de 37 et 97 ans chez les hommes, de  58,23, ± 15,75 ans avec des extrêmes de 16 ans et 89 ans pour le sexe féminin. Cette différence n’était pas statistiquement significative (p=0,57).

Le taux de mortalité cardiovasculaire était plus important chez les patients de plus 60 ans qui constituaient 61,59% de la mortalité totale, contre 38,41% enregistré chez les patients plus jeunes (p=0,00004).

Le choc cardiogénique était la cause immédiate de décès la plus fréquente, 49 cas soit 35,5% suivis des complications rythmiques dans 30,43%.

La maladie du myocarde était responsable du taux de mortalité le plus élevé avec une mortalité globale de 3,87% suivie de l’accident vasculaire cérébral avec 2,39%. La mortalité liée à la maladie thromboembolique veineuse était de 1,78%. Celle de la cardiopathie ischémique était de 1,39%. Les pathologies ayant le taux de létalité  le plus élevé étaient respectivement les accidents vasculaires cérébraux (AVC) 22,30%, la Cardiomyopathie du péri-partum (16,12%), la cardiopathie hypertensive secondairement dilatée (11,44%), et la Cardiopathie ischémique (9,14%).Le tableau 4 donne la répartition des cas de décès selon la pathologie cardiovasculaire.

Les différentes complications et comorbidités retrouvées chez les patients décédés étaient par ordre décroissant, les complications rythmiques (34,78% des cas), l’insuffisance rénale (18,11%) et les désordres ioniques (13,04%).

 

Données cliniques spécifiques

 

Valvulopathies

 

La pathologie valvulaire représentait 9,06 % de la pathologie cardiovasculaire dans notre série. Elle concernait 52 hommes (44,44%) et  65 femmes (55,56%). Leur âge moyen était de 46,30± 18,60 ans (extrêmes de 16 et 89 ans).

Le principal motif de consultation chez les patients valvulaires était  la dyspnée d’effort, retrouvée chez tous les patients (100%), suivi de l’évaluation d’un souffle cardiaque à l’auscultation (81,2%).

Le délai moyen de consultation des patients hospitalisés pour valvulopathie était de 12,10 ±11,40 jours avec des extrêmes 1et 30 jours. Dans 62,4% des cas, l’étiologie des valvulopathies n’était pas précisée sur les échographies Doppler cardiaques. Les étiologies précisées étaient dominées par les pathologies rhumatismales (RAA) retrouvée dans 21,37% (25 cas), suivies des causes dégénératives, dans 11,96% (14 cas). La pathologie ischémique était à l’origine de valvulopathie dans 4,27% des (5 cas) cas de notre série.

L’insuffisance mitrale (IM) représentait 26,50% des valvulopathies,  suivie de la maladie mitrale 23,08% et de l’insuffisance aortique (IAo) dans16,24% des cas.

Les principales complications enregistrées chez les patients valvulaires étaient l’insuffisance cardiaque, qui en représentait 82,91%, les troubles du rythme et/ou les troubles de la conduction (35,90%). L’endocardite infectieuse (EI), ne constituait que 5,98% des complications. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,08±8,17 jours avec des extrêmes 1et 48 jours. Le taux de mortalité des valvulopathies était de 1,32% de la mortalité cardiovasculaire.

 

Myocardiopathies

 

Les myocardiopathies constituaient 31,27% (404 cas) de la pathologie cardiovasculaire dans notre étude. L’âge moyen des patients de cette entité était de 57,18 ± 18,35 ans avec des extrêmes 15 et 102 ans. Le sexe masculin était le plus touché avec 51,73% (209) des cas, contre 48,27% (195) de sexe féminin, soit un sex ratio H/F de 1,07.

Le principal motif d’admission était l’insuffisance cardiaque globale, retrouvée dans 74,30% des cas (300 patients). Le délai moyen de consultation était 15,60 ± 17,80 jours avec des extrêmes de 1 et 31 jours.

Les trois principales étiologies étaient l’HTA,(41,08%), la cause primitive(35,89%)  et le péri-partum,(15,31%) des cas. La Durée moyenne du séjour hospitalier était 10,57±7,39 jours avec des extrêmes de 1 à 75jours.Le taux de mortalité des myocardiopathies était de 3,87% (50 cas). Ce taux était plus important chez les hommes (53,57%) que chez les femmes (46,43%) (p=0,03).

L’âge  moyen des patients décédés pour myocardiopathie était de 60,76 ± 19,97 ans avec des extrêmes de 32 ans et 99 ans. Selon le genre, cet âge moyen était de 63,87± 11,62 ans avec des extrêmes de 49 et 99 ans chez les hommes et de 55,17 ± 13,43 ans avec des extrêmes de 32 ans et 92 ans (p=0,879) chez les femmes. Soixante et onze virgule quarante et trois pour cent (71,43%)  des cas de décès étaient enregistrés dans la tranche d’âge des 60 ans et plus (p=0,019).

 

Pathologie coronaire

 

Cent quatre-vingt-dix-sept (197) cas de cardiopathies ischémiques ont été enregistrés sur la base des signes cliniques, des signes électrocardiographiques et échocardio-graphiques, soit 15,25% du total de la pathologie cardiovasculaire. Le sexe masculin représentait 57,36% des cas contre 42,64%  des cas pour le sexe féminin ; soit un sex-ratio de 1,35.

L’âge moyen des patients coronariens était de 62,12± 5,32 ans avec des extrêmes de 24 et 96 ans. Les sujets de moins de 60 ans représentaient 41,6% des cas et ceux de 60 ans et plus 58,4% des cas. La cardiopathie ischémique secondairement dilatée était la forme clinique dominante avec 110 cas soit 55,84% des cas, suivie du syndrome coronarien aigu, 78 cas (39,59%). L’Angor ne représentait que 4,57% des cas. Le syndrome coronarien aigu avec sus-décalage persistant du segment ST (SCA ST+) était retrouvé dans 60,91% des cas de SCA, et le syndrome coronarien aigue sans sus-décalage persistant du segment ST (SCAST-) à troponine ultrasensible positive, dans 28,73% des cas.

Le taux de mortalité de la cardiopathie ischémique était de 1,39% (18 patients) de la mortalité globale de la pathologie cardiovasculaire, soit un taux de létalité de 9,14%.

Le syndrome coronarien aigu (SCA) était la cause de décès de douze patients. La mortalité était à prédominance masculine (75%), (p=0,044). Les patients de 50 ans et plus représentaient 83,33% des décès. Le SCA ST+ était responsable des 75% de décès (p=0,027).

 

Maladie thromboembolique veineuse

 

Durant notre période l’étude, 368 cas de MTEV ont été hospitalisés, soit une prévalence de 28,48% de la pathologie cardiovasculaire. Cent six (106) cas de TVP ont été diagnostiqués soit une prévalence hospitalière de 8,20%. Le sexe féminin représentait 56,55% des cas, soit un sex-ratio de 0,77. L’âge moyen des patients était de 50,09 ± 16,58 ans (extrêmes 19 et 89 ans). Les principales circonstances de découverte étaient une grosse jambe douloureuse (91,72%). Les autres circonstances de découverte de la TVP étaient des douleurs abdominales (6,21%), et des douleurs du membre supérieur (2,06%).

La prévalence de l’embolie pulmonaire (EP), diagnostiquée à l’angioscanner thoracique, était de 17,26% (223 cas) de la pathologie cardiovasculaire. Le sexe féminin représentait 54,96% (123 cas) et le sexe masculin 45,03% (100 cas) soit un sex-ratio H/F de 0,81. L’âge moyen des patients hospitalisés pour embolie pulmonaire était de 53,42 ± 17,71 ans (extrêmes 29 et 89 ans). La thrombose veineuse était compliquée d’embolie pulmonaire dans 10,60% de la MTEV (29/368 cas).

Tous les patients avaient bénéficiés d’un tracé ECG. Il était normal chez 52,67% des cas (138 cas). Le bloc de branche droit était l’anomalie électrique la plus retrouvée (18,70% des cas), suivi de la déviation axiale droite (15,65% des cas).

Vingt-sept patients sur les 263 ont bénéficié d’une radiographie pulmonaire. Les anomalies retrouvées étaient l’ascension de l’hémi-coupole diaphragmatique (48,15%), la dilatation de l’artère pulmonaire (33,33%).

L’EP était bilatérale dans 99,23% des cas, et était associée à une pneumopathie (22,13%) et/ou à une pleurésie (5,72%).

L’hypertension artérielle pulmonaire et la dilatation des cavités droites ont été les anomalies échocardiographiques les plus fréquentes, retrouvées respectivement dans 9,94% et 7,60% des cas.

La durée de séjour moyen des patients admis pour thrombose veineuse était 10,09 ± 6,24 jours avec des extrêmes 4 et 17 jours. Aucun cas de décès n’était associé aux TVP.

Dix-huit cas de décès par l’embolie pulmonaire ont été enregistrés soit un taux de  mortalité de 1,39% et une létalité de 8,07%. La durée moyenne d’hospitalisation des patients hospitalisés pour thrombose veineuse compliquée d’embolie pulmonaire était de 12,93 ± 8,44 jours (6 et 41 jours).

 

Les Accidents vasculaires cérébraux (AVC)

 

La prévalence des AVC était de 10,76% des admissions en cardiologie. Le sexe masculin représentait 52,52% des cas (73 cas) et le sexe féminin 42,53% (66 cas) soit un sex-ratio H/F de 1,11.Il s’agissait d’un accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) dans 94,24% des cas (131 patients).

L’âge moyen des patients hospitalisés pour AVC en cardiologie était de 62,28 ± 15,18 ans (extrêmes 20 et 98 ans). Les patients de tranche d’âge compris de 55 à 64 ans et de 65 à 74 ans étaient les plus représentés.  Vingt et un (21) patients (15,11%) avaient des antécédents d’AVC. Tous les patients avaient bénéficié d’un électrocardiogramme. Il était normal chez 41,73%(58 cas) des patients. Une fibrillation atriale était retrouvée dans 48,92% des cas et un bloc atrio-ventriculaire dans 6,48% des cas. Ces deux anomalies électriques étaient le plus retrouvées chez nos patients. Chez les 99 patients qui avaient bénéficié d’une échocardiographie-Doppler transthoracique, un thrombus intracardiaque a été mis en évidence chez 36 patients soit 36,36% des cas ; de même chez les 67 patients ayant bénéficié de l’échographie-Doppler artériel des troncs supra-aortiques, 18 (26,87%) patients avaient des sténoses carotidiennes significatives. Le taux de décès était de 47,61% chez les patient ayant des antécédents d’AVC, contre 17,79% chez les patients hospitalisés pour la première fois pour AVC (p=0,021). 

 

DISCUSSION

 

 

Données cliniques générales

 

L'âge moyen de nos patients, tous genres confondus était de 57,08 ± 18,29 ans ; l’âge moyen selon le genre  était de 57,01 ans pour les hommes et 53,26 ans pour les femmes, cette différence était statistiquement significativement (p=0,03).

La mortalité globale de la pathologie cardiovasculaire était de 10,68% dans notre série. Ce taux de mortalité est inférieur aux études des années 90. En effet, Séremé [3] à Ouagadougou en 1991; Diallo au Mali 1994 [4] ; Mouanodji au Tchad en 1995 [5] et Sedogo à Bobo-Dioulasso en 1998[6]retrouvaient des taux de mortalité globaux respectivement de 13,8% ; 12,6% ; 19,2% et 21,3%. Cette différence nous semble attribuable à l’apparition de nouvelles molécules et stratégies thérapeutiques d’une part et d’autre part à l’amélioration de la  prise en charge   et la mise en place de centres spécialisés de cardiologie. Des Etudes un peu plus récentes montraient au Togo un taux de mortalité de 11% en 2010; de 13,3% au Mali en 2012 ; et de 15,4% au Tchad en 2016.

 

Données cliniques spécifiques

 

Valvulopathies

 

La prévalence de la pathologie valvulaire était de 9,06% de la pathologie cardiovasculaire. Notre taux est inférieur à celui de Mouanodji qui était de 13,8% à N'Djaména[5] et de Seremé et Coll. à Ouagadougou [3] qui retrouvaient 13%. Ce taux est également inférieur à celui de Diallo [4] et Coll. au Mali en 1994 qui était de 21,5% des cas de la pathologie cardiovasculaire. Cette différence entre le taux relativement bas de notre série et ceux plus élevés des séries antérieures, serait liée sans nul doute au recul en Afrique au Sud du Sahara de la maladie rhumatismale. L’étiologie rhumatismale des valvulopathies, représentait 21,37%, les causes dégénératives comptaient pour 11,96%. En revanche, une étiologie précise n’avait pas été identifiée pour 62,4% des valvulopathies du fait que cela n’avait pas été précisé sur les échocardiographies. Cependant dans d’autres séries plus anciennes, notamment celle de Sedogo en 1998 à Bobo-Dioulasso[6], la prévalence de la valvulopathie rhumatismale était de 47,5%. Cette différence pouvait s’expliquer par les contraintes liées au manque de précision dans les diagnostics chez les opérateurs d’échographies cardiaques. Pour pallier à cela, une formation continue des opérateurs d’échographie cardiaque serait une bonne initiative.

La mortalité globale des valvulopathie était de 1,32% de la pathologie cardiovasculaire, avec un taux de létalité de 14,53%. Dans la littérature nous avons retrouvé des  taux des mortalités et de létalités respectivement de 16,3% et de 22,6% à N’Djaména [5],de 11,1 % et 11.5% à Ouagadougou [6] en 1998.

 

Myocardiopathies

 

Les myocardiopathies constituaient 31,27% (404 cas)  de la pathologie cardiovasculaire dans notre étude. Les principales étiologies identifiées par ordre de prévalences étaient, l’HTA (41,08%), la cause primitive (35,89%) et le post-partum (15,31%).

La myocardiopathie hypertensive secondairement dilatée est la plus fréquente, (41,08%) des cas, rendant compte du fait que l’HTA était la première entité nosologique retrouvée dans les consultations de cardiologies. Aussi plusieurs cas d’HTA étaient diagnostiqués au stade de complications. A Ouagadougou en 1999,Lompo[7]rapportait une prévalence de 29,4%. Dans l’étude de Sedogo [6] cette prévalence était de 37,9%.Des études plus récentes que celle de Sedogo, Traoré [8]au Mali, en 2012  retrouvait une prévalence de 32,6% et Naibe en 2016au Tchad [9]une prévalence de 55%. 

La prévalence de la myocardiopathie dilatée primitive était de 35,89%. Elle venait au second rang dans notre série. Bertrand et Coll. [10] notait que la prévalence de cette pathologie était en nette décroissance entre 1974 et 1990, car celle-ci passait de 8,1 % à 15,5% de la pathologie cardiovasculaire. Mouanodjien 1995[5]rapportait un taux de 14,8% à Bamako. Il était de 10,1% au Congo, de 15,3% à Abidjan, de 12,3% à Ouagadougou et 12,5% à N'Djaména. En revanche Sedogo[6] en 1998 et Lompo[7] en 1999 retrouvait une prévalence similaire à celle de notre étude avec respectivement 30,7% et 37,1%. Traoré [8] en 2012 au Mali notait 24,8% ; en 2019 à l’hôpital de Somine Dolo de Mopti toujours au Mali [11] on retrouvait une prévalence de  25,2%. Ces différents chiffres nous montrent une grande disparité des prévalences de la myocardiopathie dilatée primitive selon les études.

La cardiomyopathie dilatée primitive était responsable de 6,6% des décès de la pathologie cardiovasculaire à Bamako, 14% des décès à N'Djaména et 10,31% à Ouagadougou en 1998 [6]. Dans notre série nous avons enregistré 10,14% de décès cardiovasculaire dus à la myocardiopathie dilatée primitive, soit un taux de  létalité de 9,65%. Des taux de létalité respectifs de 5,7%, 21,4% et 17,6% ont été rapportés par d’autres auteurs [12]. Ce taux de létalité reste cependant toujours élevé.        

La cardiomyopathie du péri-partum (CMPP) revêt un intérêt particulier dans la littérature africaine, traduisant la grande préoccupation des auteurs dans notre contexte africain. Dans notre série, sa prévalence était de 15,31% des cas de myocardiopathies soit 4,80% de la pathologie cardiovasculaire. En 1989 à Ouagadougou la prévalence hospitalière de la cardiomyopathie du péri-partum était de 2% [3]. Au Mali en 1992, les auteurs rapportaient une prévalence de  2,2%[4]. Traore en 2012, toujours au Mali retrouvait une prévalence de 6,3%.

Nous avons enregistré dans notre série 10 cas de décès pour CMPP, soit un taux de mortalité cardiovasculaires de7,24% et un taux de létalité de 16,13%. Ailleurs, Cloatre [13] a enregistré 10% de cas de décès et le groupe de cardiologie tropicale 12% des cas au Congo[14]. En 2012 et 2019 au Mali, le taux delétalité de la CMPP était respectivement de 2,63% à l’hôpital de Sikasso [8] et de 5,90% à l’hôpital de Somine Dolo de Mopti [11].

Dans notre étude, les autres causes de myocardiopathies  étaient représentées par les causes  inflammatoires, endocrinologiques (thyréotoxiques), toxiques (alcool) soit 9,34% des myocardiopathies et reparti comme suit :(myocardiopathie toxique (4,86%), cardiothyréose (3,70%) et myocardite (0,78%)). Nous avons enregistré cinq (5) cas de décès pour cardiothyréose soit un taux de létalité de 26,32% pour cette entité nosologique; 5 cas décès pour myocardiopathies toxiques, soit taux de létalité 20% et aucun de décès pour myocardite.

 

Pathologie coronaire

 

La pathologie coronaire avait une prévalence de 15,25% des cas de pathologie cardiovasculaire. Ce taux est nettement supérieur à celui de Samadoulougou [15] et coll qui était de3,5% entre 2001 et 2004 à Ouagadougou et est proche de celui de Balaka et coll à Lomé qui rapportait une prévalence de 13,9% en milieu professionnel postal [16].Dans le groupe, des cardiopathies ischémiques, les formes dilatées étaient les plus enregistrées, avec 110 cas, soit 55 % des cardiopathies ischémiqueset8,51% du total des hospitalisations encardiologie, suivi du syndrome coronarien aigu qui étaient de 39,59% des cardiopathies ischémiques et 6,03% des hospitalisations. Ce taux du SCA est proches de ceux de Sedogo [6] à Bobo Dioulasso en 1998 et Bertrand et Coll dans les statistiques de1988-1990 [10]qui étaient respectivement de 6,1% et 6,5%. Bertrand dans sa série avait utilisé la coronarographie comme stratégie diagnostique, ce qui n’était pas le cas dans notre étude. Nos données sont proches de ceux de Adam Ahamat qui retrouvait une prévalence du SCA de 9,4% au Tchad [17] en 2018. Notre prévalence ainsi que celle de Sedogo[6] qui ont été établi sur la base de la clinique et de l’ECG seraient probablement plus importante si la coronarographie avait été utilisée comme stratégie diagnostique, eu égard à l’évolution de l’épidémiologie de la maladie coronaire en Afrique au sud du Sahara. En effet une étude réalisée dans les unités de soins intensifs retrouvait une prévalence nettement supérieure aux notre avec une prévalence de 36,6% en 2015 au Mali [18].

Dans la série de Sedogo[6], la mortalité de la maladie coronarienne était de 0,4% de la pathologie cardiovasculaire. Nous avons enregistré une mortalité attribuable à la cardiopathie ischémique de 1,39% de la pathologie cardiovasculaire et un taux de létalité de 9,14%. Le SCA était la cause du décès de 12 patients soit 0,93% de la population hospitalière et une létalité de 15,38%. En outre, le taux de décès était plus élevé parmi les hommes, qui en constituaient 75% des victimes, avec une différence statistiquement  significative pour le genre (p=0,044). Le taux de mortalité enregistré dans notre étude était inférieur aux 2,2%  enregistré à Bamako [4].

 

Maladie thromboembolique veineuse (MTEV)

 

Durant notre période l’étude, 368 cas de MTEV ont été hospitalisés, soit une prévalence de 28,48% de la pathologie cardiovasculaire. Des auteurs du Mali, notamment Coulibaly en 2018[19],Walbane [20] en 2015, et Dao[21] en 2021, retrouvaient respectivement des prévalences de 4,95 % ; 4,02 %, et de 8,47%.L’embolie pulmonaire (EP), représentait 60,60 des MTEV(223/368 cas), soit 17,26% de la pathologie cardiovasculaire. La thrombose veineuse profonde (TVP),  représentait 28,80% de la MTEV (106/368 cas) et 8,20% des hospitalisations en cardiologie. La TVP compliquait une EP dans 10,60% de la MTEV (29/368 cas), soit 3,02% des hospitalisations. Dans notre étude, la prévalence d’embolie pulmonaire isolée était supérieure à celle de Walbane[20] (60,60 contre 18,57%), par contre la prévalence de la TVP isolée était inferieurs à celui de Walbane (70% contre 28,80%) ;en revanche, la prévalence de la TVP compliquant une EP était similaire à celle retrouvée par Walbane au Mali (10,60% contre 11,43%).

 Dans une autre étude malienne plus récente, la MTEV était dominée par l’EP, car elle représentait 90,32% des cas, suivi de la TVP, 6,45%. La TVP compliquée d’embolie pulmonaire constituait 3,23% des cas. Cet ordre de fréquence était retrouvé dans notre étude. Nous avons enregistré 23 cas de décès soit un taux de mortalité de 1,78% à l’échelle des hospitalisations en cardiologie, le taux de létalité de la MTEV, était de 6,25%. Le taux de mortalité de EP était de 1,39% (taux de létalité à 8,07%), et celle de la TVP compliquées d’EP était de 0,39% avec un taux de létalité 12,82%. Dans la série de Walbane[20]le taux de mortalité de la MTEV était de 5,71%, ce taux est supérieur à celui de notre série.

 

Accidents vasculaires cérébraux (AVC)

 

Dans  notre série, la prévalence de l’AVC était de 10,76 % des cas d’admissions en cardiologie. Selon Maiga[22] en 2021 et Touboulen 1994 [23] au Mali cette prévalence était respectivement de 19,40% et 15%. Nos chiffres sont inférieurs à ceux de Maïga et de Touboul. Dans une étude antérieure à la nôtre, rapportée par Zabsonré [24]en 1997, les AVC constituaient 15,10% des admissions au CHUSS de Bobo-Dioulasso. Sedogo en 1998 [6] rapportait une prévalence de 19,9% dans le même Centre Hospitalier Universitaire. Cette différence est due au fait que le service de cardiologie était le seul habilité à recevoir ce type de pathologie.

Dans notre série 94,24% des cas étaient, des AVCI. Nos résultats sont proche de ceux de Maïga [22] en 2021, qui retrouvait 87,4% de cas d’AVCI. Les anomalies électriques retrouvées étaient essentiellement l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG), 36,61%, comme dans les séries de Maïga [22] et de Damourou [25] ; l’arythmie complète par fibrillation atriale (ACFA) était diagnostiquée chez 48,92% des cas dans notre série, tandis que Coulibaly [26]la retrouvait chez61% de cas. 

La durée moyenne d’hospitalisation était de 10,61 jours ± 7,15. Elle est proche de celle de Maïga [22] en 2021 qui retrouvait 8,3 jours±6 jours. Nous avons enregistré un taux de mortalité hospitalière de 2,39%, soit une létalité pour AVC de 22,30%. Ce taux était inférieure aux taux de létalités de 61,7% et 75% enregistrés respectivement par Diallo en 2010 [27] et Sedogo [6]en 1998.

 

  

CONCLUSION 

 

 

Les maladies cardiovasculaires constituent un problème majeur de santé publique avec une prédominance féminine en milieu hospitalier. Elles sont responsables d'une hospitalisation croissante   dans    nos  hôpitaux. Le   taux    de mortalité était élevé dû aux difficultés dans la prise en charge des SCA et de l'embolie pulmonaire.    L'équipement   des      structures sanitaires, basée sur la promotion des techniques de revascularisation modernes, et une sensibilisation de la population sur les MCV ainsi que  les facteurs de risque devraient aider à réduire la morbidité et la mortalité de ces pathologies dans notre milieu.

 

 

Tableau 1

Répartition des facteurs de risque cardiovasculaire des patients hospitalisés.

 

 

Facteurs de risque cardiovasculaire

Effectif

Pourcentage

 

n=1097

(%)

Sédentarité

763

69,55

Age

711

64,81

Hypertension artérielle

563

51,32

Surpoids/Obésité

174

15,86

Diabète

114

10,39

Tabagisme (Actif ou sevré<3ans)

  92

  8,39

Ethylisme

  78

  7,11

Dyslipidémie

   42

  3,82

 

 

 

Tableau 2

 Répartition selon les motifs d’hospitalisation des patients

 

 

Motifs d’hospitalisation

Effectif

n=1292

Pourcentage

(%)

Syndrome IC* globale

545

42,18

Syndrome IC* droite

  65

  5,03

Syndrome IC* gauche

  52

  4,02

Douleur thoracique

356

27,55

Condensation pulmonaire

283

21,90

Arythmie cardiaque

149

11,53

Syndrome pyramidal

140

10,83

Hypertension artérielle

137

10,60

Syndrome valvulaire

136

10,52

Syndrome infectieux

116

  8,97

Grosse jambe douloureuse

113

  8,74

Épanchement pleural

  49

  3,79

Syndrome anémique

  23

  1,78

Tuméfaction cervicale

  11

  0,85

 

 

Tableau 3

Répartition des principaux diagnostics retenus chez les patients hospitalisés.

 

 

Diagnostic principal

Effectif n=1292

Pourcentage

Myocardiopathies

Cardiopathie hypertensive secondairement dilatée

   Cardiopathie dilatée primitive

   Cardiopathie du peripartum

   Cardiopathie restrictive

   Cardiopathie dilatée toxique

   Cardiothyréose

   Myocardite

   Cardiomyopathie hypertrophique primitive

404

166

118

  62

  26

  25

  19

    4

   1

          31,27

          12,85

9,13

4,80

2,01

1,93

1,47

0,31

0,07

Maladie thromboembolique veineuse

368

          28,48

Cardiopathie ischémique

197

          15,25

Accidents vasculaires cérébraux

139

          10,76

Valvulopathies

117

9,06

Hypertension artérielle

  53

4,10

Péricardites

  35

2,71

Cœur pulmonaire chronique

  31

2,40

Troubles du rythme/troubles de la conduction

  18

1,39

Insuffisances cardiaques d’étiologies non documentées

  10

0,77

Ischémie de membre

   6

0,46

Syndrome cardio-rénal

   6

0,46

Artériopathies oblitérantes des membres inferieurs

   5

0,39

Dissection de l’aorte

   5

0,39

Cardiopathie congénitale

   3

0,23

Endocardite infectieuse sur valve saine

   1

0,07

 

 

Tableau 4

Répartition des cas de décès selon la pathologie cardiovasculaire

 

 

Diagnostic principal     et         décès

Effectif

Mortalité globale (%)

Létalité

(%)

Accidents vasculaires cérébraux

31

2,39

22,30

Maladie thromboembolique veineuse

23

1,78

  6,25

Cardiopathie hypertensive secondairement dilatée 

19

1,47

11,44

Cardiopathie ischémique

18

1,39

  9,14

Valvulopathies 

17

1,32

14,53

Cardiomyopathie du péripartum

10

0,77

16,13

Péricardites

  5

0,39

14,29

Cardiothyrose

  5

0,39

26,31

Cardiomyopathie dilatée toxique

  5

0,38

     20

Cœur pulmonaire chronique

  4

0,31

12,90

 

 

Figure 1 : Répartition par tranche d’âge des patients hospitalisés.

 

 

Figure 2 : Répartition des motifs de consultation des patients hospitalisés.

 

Figure 3: L’évolution mensuelle des admissions des patients hospitalisés.

 

 

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