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C26. La stimulation cardiaque en Afrique noire: Expérience du Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville.

ONDZE KAFATA L I, IKAMA MEO  S, NGOLO LETOMO K, MAKANI  J, BAKEKOLO ROG P, GANKAMA T, KIMBALLY-KAKY G

 

Adresse pour correspondance: Docteur ONDZE KAFATA Louis Igor, Service de cardiologie et médecine interne, Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville, Congo. Tel : +242068865050 ou +242053043636  E.mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

But de l’étude : Evaluer l’activité de la stimulation cardiaque au CHU de Brazzaville depuis son initiation en 2012 jusqu’à décembre 2015: indications, aspects épidémiologiques, aspects techniques et difficultés rencontrées.

 

Matériel et Méthodes : C’était une étude transversale et descriptive sur l’activité de la stimulation cardiaque de janvier 2012 à décembre 2015

Résultats : On avait 36 patients implantés dont 20 femmes (55,6%), âgés de 68,6±11,1 ans en moyenne (extrêmes de 33 et 86 ans). On avait 20 retraités (55,6%), 13 sans profession (36,1%) et trois ouvriers. Il y avait comme facteurs de risque : 10 patients avec une hypertension artérielle (27,6%), trois diabétiques et six obèses. Sur le plan de la présentation clinique, on avait 25 (69,4%) patients qui avaient la dyspnée dont 15 (41,7%) de repos, 23 (63,9%) patients avec l’asthénie physique, 22 (61,1%) présentaient des syncopes, 20 (55,6%) des lipothymies et 16 (44,4%) des vertiges. La durée moyenne de la maladie était de 9,1±9,0 mois (extrêmes : un et 35 mois). Tous les patients avaient une cardiomégalie radiologique. La fréquence cardiaque moyenne était de 38,8±6,1 par minute (extrêmes : 27 et 50 minutes). On avait comme indications de stimulateurs cardiaques : 26 (72,2%) BAV complets de l’adulte, quatre BAV 2 Mobitz 2, quatre bradyarythmies  et une dysfonction sinusale. On avait retrouvé comme étiologies : 31 d’origine dégénérative, trois ischémiques, une congénitale et une sarcoïdose. L’abord veineux était sous-clavière chez 28 (77,8%) patients, le coté implanté était gauche chez 35 (97,2%) patients et la loge prépectorale chez 23 (63,9%) patients. Comme complications peropératoires, on avait : trois arrêts cardiaques et deux bradycardies sévères. La durée moyenne des procédures était de 54,0±13,6 minutes (extrêmes : 30 et 90) et celle de la scopie de 10,1±2,5 minutes (extrêmes : 6 et 15). Comme mode programmation, on avait : 10 (27,8%) DDD, 25 (69,9%) VVIR et un DDDR. La durée totale d’hospitalisation était en moyenne de 5,9±1,1 jours (extrêmes: 5 et 8 jours). A ce jour, on a noté un déplacement de sonde ventriculaire.

Conclusion : La stimulation cardiaque est une technique thérapeutique indispensable pour la prise en charge des troubles conductifs symptomatiques et techniquement faisable au Congo-Brazzaville. Son essor estsd grandement lié à l’appui de l’état.

Mots clés : stimulation cardiaque, Brazzaville, indications, obstacles.