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C25. Place de la fibrillation atriale dans les embolies cérébrales d’origine cardiaque : à propos de 89 cas au service de cardiologie de l’hôpital général de grand Yoff de Dakar au Sénégal

MBAYE A1*, MONKAM MBOUENDE AG1, NDIAYE M1, CISSÉ AF1, NGAÏDÉ AA1, NDOBO JVD1, GAYE ND1, DIOUM M2, SARR SA3, BODIAN M3, NDIAYE MB3, KANE AD3, DIAO M, DIACK B1, KANE A1.

 

1: Hôpital général de grand Yoff,

2: CHN de Fann, 3: CHU Aristide Le Dantec                                                              

 

Adresse pour correspondance: Dr Alassane Mbaye, service de cardiologie de l’hôpital général de grand Yoff.                            E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Objectifs: Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer la place de la fibrillation atriale (FA) dans les embolies cérébrales d’origine cardiaque en milieu cardiologique au Sénégal.

 

Patients et méthode : il s’agit d’une étude transversale, descriptive de janvier 2006 à décembre 2013. Les dossiers de malades hospitalisés pour une embolie cérébrale confirmée au scanner ont été dépouillés à l’aide d’une fiche de recueil de données. Les facteurs cardio-emboliques parmi lesquels la fibrillation atriale ont été analysés.

Résultats : 89 malades (51 hommes) présentaient une embolie cérébrale d’origine cardiaque correspondant à une prévalence de 1,87% des malades hospitalisés et 58,11% des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCI). L’âge moyen était de 69,2 ± 12 ans (28 - 94 ans). La FA constituait le premier facteur cardio-embolique avec 33 cas (39,3%), suivi des troubles de la cinétique cardiaque avec dysfonction sévère ventriculaire gauche (24,72%), du flutter atrial (15,7%), des thrombi intracardiaques (12,36%) et de la dilatation de l’oreillette gauche (11,23%). La FA était le plus souvent non valvulaire (28/33) et concernait plus fréquemment les femmes (20/33). L’examen neurologique retrouvait une altération de la conscience dans 36% des cas, un trouble du langage dans 40,45% et un déficit moteur dans 78,65%. Le scanner cérébral montrait une atteinte prédominante du territoire sylvien (80%). L’héparine de bas poids moléculaire était prescrite chez 84 patients (94,4%) et un anticoagulant oral par anti-vitamine K chez 68 (76,4%). L’évolution était favorable dans 27 cas, des séquelles neurologiques notées dans 28 et un décès dans 19.

Conclusion : la FA constitue une cause fréquente d’AVCI graves par leur handicap physique et leur mortalité élevée.

Mots clés : Embolie cérébrale, fibrillation atriale, Sénégal.