I. COULIBALY, BAMBA-KAMAGATE D, MP N’CHO-MOTTOH, K. DOUAMPO

Introduction: La qualité de la prise en charge des troubles rythmiques en urgence détermine le pronostic immédiat des patients.

Objectif : Analyser et évaluer la prise en charge des troubles du rythme cardiaque en contexte d’urgence à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.

Patients et méthodes : Analyse rétrospective de 127 dossiers de patients traités pour troubles du rythme en urgence  entre Janvier 2010 et Décembre 2013.

Résultats : L’âge moyen des sujets était de 54,9  ± 19 ans avec une prédominance masculine (63,8%). Les troubles du rythme étaient dominés par la fibrillation auriculaire (49.6%), la tachycardie ventriculaire (13,4%), le flutter auriculaire (11,8%) et la tachycardie jonctionnelle (9,4%).Ils survenaient principalement sur les cardiomyopathies dilatées (33,8%) et les cardiopathies hypertensives (33%) dans un contexte de dyspnée (63%), de palpitations (43,3%) et d’insuffisance cardiaque (52%). Au plan thérapeutique l’amiodarone a constitué la molécule antiarythmique de choix (33,9%)  et a assuré une réduction de l’arythmie dans 27% des cas quand le choc électrique externe a été utilisé dans 16,5% des cas avec un taux de succès de 86%. La mortalité globale dans l’étude a été de 11%.

Conclusion : La prise en charge des troubles du rythme en urgence à l’ICA s’est avérée satisfaisante même si certaines attitudes thérapeutiques ne semblaient pas correspondre à la situation d’urgence.

Mots-clés : Arythmies cardiaques, traitement antiarythmique, Urgences, Afrique subsaharienne