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Les maladies cardiovasculaires représentent statistiquement, les premières affections non transmissibles en Europe, avec une incidence de 10 à 40% (selon les tranches d’âges) et constituent la première cause de mortalité dans le monde (OMS).

Les modifications de l’environnement socio-culturel de la communauté subsaharienne sur le modèle occidental, devraient selon un modèle théorique avoir pour conséquence la recrudescence des maladies cardiovasculaires au sein de cette population et contribuer à une « transition épidémiologique ».

Dans le but d’évaluer l’incidence de la maladie coronarienne au sein de la communauté subsaharienne dans une grande ville européenne, une étude a été effectuée à la Clinique Saint-Jean de Bruxelles pendant une période s’étendant du 1^e janvier 2009 au 1^e janvier 2015. Cette étude a consisté en une analyse détaillée des dossiers médicaux et un suivi à 6 mois, de tous les patients d’origine subsaharienne admis en hospitalisation dans cette institution pour un tableau clinique d’insuffisance coronaire. 

Résultats: 26 patients ont été répertoriés avec un ratio hommes/femmes de 3,71/1 et un âge moyen de 57 ans. 10 patients (38,5%) présentaient une coronaropathie non significative, 10 patients (38,5%) une coronaropathie mono-tronculaire et 6 patients (23%) une coronaropathie multi-tronculaire. 19 patients (73%) présentaient une hypertension artérielle, 8 patients (30%) une hypercholestérolémie et 5 patients (19%) un diabète. 7 patients (26%) avaient une dépendance tabagique.

Conclusion: Cette étude met en évidence la faible incidence de la maladie coronarienne dans la communauté subsaharienne analysée. L’atteinte coronaire peut être aussi bien diffuse que mono-tronculaire et l’hypertension artérielle apparaît comme un facteur causal majeur.

Mots-clé : maladie coronarienne, communauté subsaharienne.