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Gravité de l’hypertension artérielle de la femme selon l’existence ou non d’un antécédent d’hypertension artérielle de la grossesse.

Severity of arterial hypertension in women according to whether or not there is a history of arterial hypertension during pregnancy.

 

 SONOU DJA¹, HOUÉHANOU C², DOHOU SHM³, BOKODAHO D¹, SOUMMONNI F¹, AGBALIKA P¹, DOSSOU D¹, FADONOUGBO X¹, HOUNKPONOU M¹, ADJAGBA P³, CODJO L¹.

 

RESUME

 

Introduction :l’hypertension de la grossesse (HTAG) est une affection fréquente et grave en Afrique Sub-Saharienne qui peut évoluer à moyen ou long terme vers une hypertension artérielle (HTA) chronique. Le but de cette étude était de rechercher la fréquence de l’antécédent d’HTAG chez des femmes suivies au moment de l’étude pour une HTA chronique.

 

Méthode et patients : il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique menée de janvier 2014 à juin 2019. Elle a inclus par échantillonnage exhaustif des femmes âgées d’au plus 50 ans, suivies à la Clinique Cardiologique ARCHANGES de Porto-Novo (Bénin) pour une HTA chronique. La variable dépendante étudiée était la notion ou non d’une première élévation de la pression artérielle au cours d’une grossesse. Les femmes connues hypertendues avant même la 1ère grossesse n’ont pas été incluses. Ont également été recherchés les éléments permettant d’établir la gravité de l’HTA chronique.

Résultats : Cent quatre-vingt-six femmes ont été incluses dans cette étude avec un âge moyen de 40,9 ± 6,1 ans. Les patientes dont l’histoire de l’HTA a commencé par une HTAG représentaient 53,8% (100 patientes) de l’échantillon. La comparaison de ce groupe de patientes (G1) avec celles qui n’ont pas présenté d’HTAG dans leur histoire (G2) a permis d’observer pour G1 une élévation plus marquée de la pression artérielle diastolique (97,9 mmHg vs 91,4 mmHg, p=0,0007), plus d’hypertrophie électrique du ventricule gauche (57% vs 25,6%, p=0,00002) et plus d’insuffisance cardiaque (5,1% vs 0%).

Conclusion : Les données de ce travail suggèrent que l’HTAG est un facteur de risque cardiovasculaire. Étant donné que l’antécédent d’HTAG a été obtenu par déclaration des patientes, des prospectives pourront améliorer l’information et réduire les facteurs de confusion dans la recherche des facteurs associés.

 

 Mots-clés

Hypertension, grossesse, risque cardiovasculaire.

 

 

SUMMARY

 

Introduction: Hypertension during pregnancy (HDP) is a frequent and severe condition in Sub-Saharan Africa, which can lead to chronic hypertension in the medium to long term. The aim of this study was to investigate the frequency of a history of HDP in women with chronic hypertension at the time of the study.

Method and patients: this was a retrospective, descriptive and analytical study conducted from January 2014 to June 2019. It included by exhaustive sampling women aged up to 50 years, followed at the ARCHANGES Cardiological Clinic in Porto-Novo (Benin) for chronic hypertension. The main variable studied was the fact of experiencing or not a first rise in blood pressure during pregnancy. Women known to be hypertensive even before the first pregnancy were not included. Factors determining the severity of chronic hypertension were also sought.

Results: one hundred and eighty-six women were included in this study, with a mean age of 40.9 ± 6.1 years. Patients whose history of hypertension began with HDP represented 53.8% (100 patients) of the sample. Comparing this group of women (G1) with those who had not experienced HDP in their history (G2), G1 showed a more marked rise in diastolic blood pressure (97.9 mmHg vs. 91.4 mmHg, p=0.0007), more left ventricular hypertrophy on the electrocardiogram (57% vs. 25.6%, p=0.00002) and more heart failure (5.1% vs. 0%).

Conclusion: Data in this study suggest that HTAG is a cardiovascular risk factor. Given that the history of HTAG was obtained by patient self-reporting, prospective studies could improve information and reduce potential confounders in the identification of associated factors.

 

Key Words

hypertension, pregnancy, cardiovascular risk.

 

 

1.Clinique Universitaire de Cardiologie du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou

2.Ecole nationale de formation des techniciens supérieurs en santé publique et surveillance épidémiologique (ENATSE), Université de Parakou, Parakou, Bénin

3.Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Départemental Borgou-Alibori, Parakou, Bénin

4.Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune, Cotonou, Bénin

 

Adresse pour correspondance :

SONOU Djidjoho Joël Arnaud,

Email : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

Tel : +229 67 39 00 88

 

 

INTRODUCTION

 

 

L’HTAG est une affection fréquente et grave quel que soit le continent. Les données épidémiologiques ont indiqué une prévalence mondiale de 4,63% sur l’ensemble des femmes enceintes et une mortalité de 2,78% ¹. Selon ces mêmes statistiques, la prévalence de l’HTAG en Afrique Sub-Saharienne en 2019 était de 16,16% pour une mortalité rapportée de 4,07%. Ces chiffres sont très élevés par rapport à ceux de l’Europe de l’Ouest où l’HTAG était retrouvée chez 1,94% des femmes enceintes avec une mortalité quasi nulle de 0,02%¹. Au Bénin, les chiffres rapportés sont tous aussi importants qu’ils soient relevés à l’hôpital ou en population générale. À l’hôpital départemental de Parakou, Dohou et coll ont observé une fréquence de l’HTAG de 15,6%². Les données en population générale béninoise proviennent de l’enquête STEPS menée sur 5127 patients en population qui a retrouvé au nombre des femmes qui se sont déclaré enceinte, 13,3% d’HTAG³. Ces chiffres montrent l’ampleur du phénomène dans la pratique médicale courante. Aussi, l’impact de cette affection à long terme sur la santé cardiovasculaire de la femme est connu en Occident avec une augmentation du risque cardiovasculaire. En Afrique et plus particulièrement au Bénin, nous nous sommes proposés de rechercher parmi les femmes suivies pour une HTA chronique, la proportion de cas où la 1ère élévation de la pression artérielle était survenue sur grossesse.

 

 

CADRE ET METHODES

 

 

 

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive analytique menée au Cabinet Cardiologique ARCHANGES de Porto-Novo, un centre privé de cardiologie. Elle a inclus tous les dossiers de patientes âgées d’au moins 18 ans et d’au plus 50 ans, ayant consulté pour une hypertension artérielle de janvier 2014 à juin 2019. L’étude n’a pas inclus les patientes enceintes au moment de l’enquête, celles qui avaient une HTA connue avant la 1ère grossesse et celles ayant un antécédent de cardiomyopathie du péripartum. La variable dépendante étudiée était la notion ou non d’une première élévation de la pression artérielle au cours d’une grossesse sans précision du terme de survenue par rapport à la grossesse. Il s’agit d’une notion déclarative retenue à travers la notification par la patiente d’une valeur de pression artérielle élevée au moment de la grossesse, de la mise sous un traitement reconnu hypotenseur au moment de la grossesse ou de la notion d’hypertension rapportée par le personnel soignant d’alors. Selon la modalité de cette variable, deux groupes de patientes sont définies. Le groupe G1 dans lequel sont classées les patientes ayant présenté cette première élévation de pression artérielle sur grossesse et le groupe G2 regroupant le reste de l’échantillon. L’âge limite de 50 ans a été retenu afin de garantir une clarté des souvenirs des patientes concernant le déroulement de leurs grossesses. Les variables indépendantes étaient le niveau de pression artérielle systolique et diastolique à la première consultation, la survenue ou non d’une insuffisance cardiaque, l’existence ou non d’un diabète, d’une atteinte cérébrale (encéphalopathie hypertensive, accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique), d’une hypertrophie électrique du ventricule gauche). La collecte des données a été faite par exploitation du dossier médical des patientes. L’hypertrophie du ventricule gauche a été recherchée sur l’électrocardiogramme 12 dérivations par l’indice de SOKOLOW-LYON (onde S en V1 + onde R en V5 ou V6) ≥ 35 millimètres ou l’indice de CORNELL (onde S en V3 + onde R en aVL) ≥ 20 millimètres ⁴. L’insuffisance rénale a été retenue pour un débit de filtration glomérulaire mesuré par l’application MDRD (Modification of Diet in Renal Disease) inférieur à 60 ml/minute/1,73m² ⁵. Les données ont été apurées et codifiées puis saisies dans le logiciel EPI data 3.1. L’analyse a été faite avec le logiciel SPSS/PC (Statistical Package for Social Science) version 21. Les variables quantitatives ont été exprimées en moyenne avec leur écart-type et leur intervalle de confiance de 95%. Les variables qualitatives ont été présentées sous forme de proportions. Les fréquences et les moyennes ont été comparées soit par le test de Chi2 de Pearson si l’un des effectifs théoriques est ≥ 5 soit par le test de Fischer pour les effectifs < 5. Un seuil de significativité de 5% a été retenu.

 

 

RESULTATS

 

 

 

L’étude a inclus 186 femmes âgées en moyenne de 40,9 ± 6,1 ans. Les patientes âgées d’au moins 40 ans étaient les plus nombreuses (voir tableau 1).

Le groupe 1 contenait 100 patientes soit 53,8% de l’échantillon et le groupe 2 contenait 86 patients (46,2%). La pression artérielle systolique moyenne de G1 et G2 était respectivement de 158 et 151,8 mmHg (p=0,11). La pression artérielle diastolique de G1 et G2 était respectivement de 97,9 et 91,4 mmHg (p=0,0007). L’hypertrophie électrique du ventricule gauche était plus souvent retrouvée dans le groupe G1 (p=0,00002, voir tableau 2).

 Une insuffisance cardiaque était survenue chez 5,1% (5 patientes) du groupe G1 alors qu’aucun cas n’a été enregistré dans le groupe 2. Il n’y a pas eu de différence statistiquement significative entre G1 et G2 concernant les complications cérébrales de l’HTA (8,2% vs 7%, p=0,31), concernant l’insuffisance rénale (27,7% vs 20%, p=0,15) et concernant la survenue d’un diabète (1% vs 2,4%, p=0,28).

 

 

 

DISCUSSION

 

 La plus grande fréquence de l’hypertrophie électrique du ventricule gauche et d’une pression artérielle diastolique plus élevée dans le groupe G1 peut être biaisée par le type de traitement médicamenteux antihypertenseur utilisé par les femmes au moment de l’enquête. Ce traitement n’a pas été rapporté, ce qui constitue un biais certain dans le présent travail. D’autres facteurs de confusion peuvent aussi intervenir à savoir l’âge des patientes au moment de la 1ère grossesse, la parité et le statut socio-économique qui peut être générateur d’un stress significatif. Les biais ci-dessus énoncés ne peuvent être évités du fait du caractère rétrospectif de l’étude. En Afrique sub-saharienne, les désordres hypertensifs de la grossesse représentent un problème de santé publique. Sur les 397 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes reportés par l’Enquête Démographique et de Santé 2017-2018 au Bénin ⁶, l’HTAG représentait la 2ème cause derrière les hémorragies de la délivrance et devant les infections. Outre le risque de décès maternel à court terme, l’HTA de la grossesse induit une augmentation de risque de morbidité cardiovasculaire à moyen et long terme. Le 1er témoin de cette augmentation du risque est la survenue d’une HTA chronique. En effet, Dohou et coll ont observé à Parakou (Bénin), que 26,8% des patientes ayant présenté une HTA de la grossesse avaient toujours besoin d’un traitement médicamenteux hypotenseur 90 jours après accouchement ². Dans le même ordre d’idée, Ray et coll ont étudié au Canada 1,03 millions de femmes qui étaient indemnes d’affection cardiovasculaire avant leur 1er accouchement. À partir du 90ème jour dans le post-partum, l’incidence des maladies cardiovasculaires (insuffisance coronaire, accident vasculaire cérébral, artériopathie périphérique) était de 500 par million de personnes-année chez les femmes ayant présenté une HTA de la grossesse contre 200 par million-année chez les femmes du groupe contrôle⁷. Le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire à moyen et long terme est donc multiplié par 2 et confirmé par d’autres auteurs ⁸. Il a aussi été démontré un lien entre le type d’HTAG et le risque cardiovasculaire maternel à long terme. Ce risque augmente en effet selon qu’il s’agisse d’une pré-éclampsie, d’une pré-éclampsie sévère ou d’une éclampsie ⁹. La présente étude a montré que cette augmentation du risque à long terme était caractérisée par plus d’hypertrophie électrique du ventricule gauche, une pression artérielle diastolique plus élevée et plus d’insuffisance cardiaque. Quelques explications ont été fournies par la littérature concernant cette augmentation du risque cardiovasculaire. En effet, l’HTAG peut induire une atteinte de la circulation artérielle rénale qui à son tour pourra aggraver l’élévation de la pression artérielle au cours des mois et années suivants. Il est également connu que la cinétique de baisse de la pression artérielle après une grossesse avec hypertension artérielle est plus lente comparativement à une grossesse normale ¹⁰. Aussi, il a été démontré que les femmes qui ont présenté une HTAG avaient en moyenne avant la grossesse, une différence de 5 mmHg de pression artérielle systolique et 3,5 mmHg de pression artérielle diastolique comparativement aux femmes qui allaient avoir une grossesse normotensive ¹⁰, ¹¹. Ce constat suggère que les valeurs normales de pression artérielle de la jeune femme, qui la mettent à l’abri de l’HTAG sont plus faibles que celles admises actuellement et que la grossesse est un test naturel qui permet d’identifier avec un peu de retard les femmes qui avaient un risque cardiovasculaire significatif ¹¹. De nombreuses autres travaux ont démontré cette augmentation du risque cardiovasculaire des années après un désordre hypertensif de la grossesse mais très peu ont étudié l’antécédent d’HTA sur grossesse chez les femmes actuellement suivies pour affection cardiovasculaire notamment l’HTA. Le présent travail qui a observé que la moitié des femmes traitées pour HTA avaient présenté la première élévation de pression artérielle dans un contexte de grossesse vient apporter un complément d’information permettant d’orienter les politiques publiques. En effet, le combat contre l’hypertension artérielle de la femme doit commencer avant la grossesse par l’identification et la lutte contre les facteurs de risque de l’HTA de la grossesse, se poursuivre au cours de la grossesse par l’identification précoce des cas d’HTA gestationnelle et leur prise en charge adéquate afin d’éviter la survenue des désordres hypertensifs plus graves comme la pré-éclampsie sévère et l’éclampsie. Il faudra suivre après accouchement ces femmes en les mettant dans un programme structuré de suivi afin non seulement d’éviter l’évolution vers l’HTA chronique mais également d’éviter la survenue d’évènements cardiovasculaires potentiellement létaux. Des études transversales avec collecte prospective des données et portant sur un échantillon plus important permettront de généraliser les résultats aux autres pays africains sub-sahariens qui partagent en grande partie les mêmes réalités sanitaires surtout s’agissant des maladies cardiovasculaires.

 

 

 

CONCLUSION 

 

 

Les résultats de cette étude suggèrent que l’HTAG joue un rôle certain dans l’élévation du risque cardiovasculaire à moyen et long terme chez la femme. En effet l’hypertrophie ventriculaire gauche électrocardiographique et une pression artérielle diastolique plus élevée étaient plus fréquemment retrouvées dans le groupe G1. Étant donné que l’antécédent d’HTAG a été obtenue par déclaration des patientes, des études prospectives pourront améliorer la collecte de l’information et réduire les facteurs de confusion dans la recherche des facteurs associés.

 

 

Tableau 1 : Répartition d’un échantillon de femmes hypertendues selon les classes d’âge en années (Porto-Novo, 2019). 

Classes d’âge

Effectif

Pourcentage (%)

< 30

11

05,8

[30-40[

79

42,6

[40-50]

96

51,6

Total

186

100

 

 

Tableau 2 : Répartition des cas d’hypertrophie électrique du ventricule gauche (HVG) dans un échantillon de patientes hypertendues selon l’existence (G1) ou non (G2) d’un antécédent d’hypertension sur grossesse (Porto-Novo, 2019).

 

 

HVG

Pas d’HVG

p

G1

57 (57,0 %)

43 (43,0 %)

 

0,00002

G2

22 (25,6 %)

64 (74,4 %)

Total

78 (41,9 %)

108 (58,1 %)

 

 

 

REFERENCES

1. Wang W, Xie X, Yuan T et al.  Epidemiological trends of maternal hypertensive disorders of pregnancy at the global, regional, and national levels: a populationbased study . BMC Pregnancy Childbirth. 2021;21:364. https://www.google.com/search?q=https://doi.org/10.1186/s12884-021-03809-2

2. Dohou SHM, Codjo HL, Vodouhè MV, Didavi U, Sonou DA, Adjagba MP et coll. Prognosis of Patients with Pregnancy Hypertensive Disorders Followed in University Hospital to Parzakou in 2020 . World Journal of Cardiovascular Diseases. 2021;11: 378-88

3. Houehanou Y.C.N, Arnidou S.A, Sonou D.J.A, Agonnoudé M, Gbaguidi, G.N, Tchibozo M.C et al. Prevalence of Hypertension during Pregnancy in Benin: Results from STEPS urvey in 2015 . Open Journal of Epidemiology. 2021;11, 284-92.

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5. Levey, A S, Coresh J, Greene T, Stevens L A, Zhang Y, Hendriksen S and al. Using standardized serum creatinine values in the modification of diet in renal disease study equation for estimating glomerular filtration rate . Annals of internal medicine. 2006;145(4):247-54.

6. Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique (INSAE). Enquête Démographique et de Santé au Bénin, 2017-2018 . Available from : https://dhsprogram.com/pubs/pdf/FR350/FR350.pdf (accessed March 15 mars, 2024)

7. Ray JG, Vermeulen MJ, Schull MJ, Redelmeier DA. Cardiovascular health after maternal placental syndromes (CHAMPS): population-based retrospective cohort study . Lancet. 2005 ; 366(9499):1797-803.

8. Brown HL, Warner JJ, Gianos E, Gulati M, Hill AJ, Hollier LM et al. Promoting risk identification and reduction of cardiovascular disease in women through colla- boration with obstetricians and gynecologists: a presidential advisory From the American Heart Association and the American College of Obstetricians and Gynecologists. Circulation 2018;137:e843–52  

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