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P28. Infarctus du myocarde du sujet jeune et sportif: à propos de trois observations.

SARR SA, NDIAYE MB, AW F, BODIAN M, DIOUM M, NGAIDE AA, KANE AD, DIAO M, BA SA.

 

Service de cardiologie CHU Aristide Le Dantec. Chef de service Pr Serigne Abdou BA

 

Introduction: L'infarctus du myocarde du sujet jeune, de surcroît sportif, est rare. Il s’agit d’un accident dramatique dont les étiologies sont souvent peu communes.

Nous rapportons trois cas d’infarctus survenus chez de jeunes sportifs.

 

Observations: Il s’agissait de trois jeunes sportifs, deux footballeurs (22 ans et 38 ans) et un rugbyman (34 ans) sans facteur de risque cardio-vasculaire connu. Une notion de prise de pilule de nature non précisée avant les matchs était rapportée chez l’un. Ils étaient reçus pour une douleur thoracique survenue, chez l’un, en plein match de football et précédée d’une syncope. Cette douleur évoluait depuis 2, 3 et 10 heures de temps. L’électrocardiogramme inscrivait un courant de lésion sous-épicardique dans les trois cas, de territoire antérieur (2 cas) et circonférentiel (1 cas). L’échocardiographie Doppler montrait des troubles de la cinétique segmentaire associés à une dysfonction systolique du ventricule gauche. Il y avait un thrombus apical dans deux cas et un contraste spontané dans le troisième cas. La coronarographie montrait, chez le rugbyman, une petite plaque au niveau de l’interventriculaire antérieure (IVA) proximale avec un volumineux thrombus en aval. Chez le second footballeur, il y avait de multiples thrombi non occlusifs sur l’IVA distale et occlusifs sur la circonflexe. La coronarographie était normale chez le footballeur de 22 ans. L’imagerie par résonance magnétique confirmait la nécrose myocardique chez ce dernier.

Sur le plan thérapeutique, deux patients avaient eu une fibrinolyse. En plus du traitement BASIC, une anticoagulation au long court avait été entreprise chez tous les patients.

La recherche étiologique révélait un lupus anticoagulant chez l’un, un test urinaire positif aux amphétamines chez un autre. Aucun facteur étiologique n’était retrouvé chez le troisième.

La coronarographie de contrôle chez le rugbyman à 3 mois était revenue normale

Conclusion: L’infarctus du myocarde des sujets jeunes sportifs rapportés sont dus à un mécanisme thrombotique. La démarche diagnostique étiologique doit être exhaustive dans ces cas incluant la recherche du syndrome des anticorps antiphospholipides sans omettre le dopage.

Mots-clés: IDM jeunes sportifs, coronarographie, lupus anticoagulant, dopage.