P12 Profil épidémio-clinique et évolutif des cardiomyopathies dilatées au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville.
IKAMA MS, MOUALENGUE B, MAKANI J, ELLENGA-MBOLLA BF, MONGO-NGAMAMI SF, ONDZE-KAFAT LI, KOUALA-LANDA C, GOMBET TR, KIMBALLY KAKY G.
Adresse pour correspondance : Dr IKAMA Méo Stéphane, Service de cardiologie et médecine interne CHU de Brazzaville BP 32. Brazzaville Congo. Email : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
Objectif : Contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients porteurs de cardiomyopathies dilatées (CMD) au CHU de Brazzaville.
Patients et méthodes : Cette étude prospective et analytique, à recueil de données transversal, a été réalisée au CHU de Brazzaville entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2015 (soit 18 mois). Elle a inclus les patients hospitalisés dans le service de cardiologie et médecine interne pour une insuffisance cardiaque en rapport avec une CMD. Les aspects épidémio-cliniques, paracliniques, thérapeutiques, et évolutifs ont été analysés. L’étude a porté sur 100 patients.
Résultats : La CMD représentait la 2e cause d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, avec une fréquence hospitalière de 32,1%. Les 100 patients inclus se répartissaient en 38 hommes (38%) et 62 femmes (62%), âgés en moyenne de 52,9 ± 17,1 ans. L’insuffisance cardiaque était globale dans 72 cas (72%). La cardiomégalie était constante avec un rapport cardio-thoracique moyen de 63,2 ± 6,4%. L’ECG s’inscrivait en rythme sinusal (95%), et objectivait une hypertrophie ventriculaire gauche (40%), un bloc de branche gauche (16%), et une fibrillation auriculaire (5%). L’échocardiographie transthoracique objectivait une hypokinésie globale et une dysfonction systolique avec une fraction d’éjection du ventricule gauche (VG) de 33,4 ± 6,8% en moyenne. Le diamètre télédiastolique du VG était en moyenne de 65,5 ± 7,0 mm, et celui du ventricule droit de 26,7 ± 6,3 mm. Le traitement de sortie comportait un diurétique de l’anse (100%), un IEC/ARA2 (100%), un bêtabloquant (38%), un digitalique (30%), et un antagoniste des récepteurs des minéralocorticoïdes (16%), et un anti-vitamine K (11%). Le suivi à six mois était marqué par un taux de mortalité de 8%, un taux de réhospitalisations de 8,6%, et 11% de perdus de vue.
Conclusion : cette étude a montré que la CMD est une affection fréquente, et une des principales causes d’insuffisance cardiaque. Elle est responsable d’une mortalité non négligeable. La durée de suivi brève ne permet pas d’en évaluer le pronostic et la survie.
Mots clés : cardiomyopathie dilatée, insuffisance cardiaque, Congo.