P2. Facteurs liés à l’éducation thérapeutique des patients sous anti-vitamine K: enquête évaluative auprès de 100 malades au service de cardiologie de l’hôpital géneral de Grand Yoff de Dakar au sénégal.
MBAYE A1*, YACINE R1, NGAÏDE AA1, MONKAM MBOUENDE AG1, NDIAYE M1, CISSE AF1, KOUAME I1, NDOBO JVD1, FAYE M1, DIENG M1, GAYE ND1, DIOUM M2, SARR SA3, BODIAN M3, NDIAYE MB3, KANE AD3, DIAO M3, DIAGNE D1, KANE M1, DIACK B1, KANE A1.
1: Hôpital général de grand Yoff,
2: CHN de Fann,
3: CHU Aristide Le Dantec
Adresse pour correspondance : Dr Alassane Mbaye, service de cardiologie de l’hôpital général de grand Yoff. E-mail: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
Objectifs: les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la connaissance des patients sur le traitement anti-vitamine K (AVK).
Patients et méthodes: Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive, menée au service de cardiologie de l’Hôpital Général de Grand-Yoff de Dakar du 1er janvier au 1er mai 2015. A l’aide d’un questionnaire, nous avons interrogé des malades traités par AVK depuis au moins 3 mois. Le taux de réponses justes définissait le niveau d’éducation médiocre (<33,3%), le niveau passable (33,3-66,6%) et le bon niveau (≥ 66,6%). Les tests ont été réalisés grâce au logiciel Graph Pad® version 5, avec un seuil de significativité fixé à p<0,05.
Résultats: 100 patients (52 femmes) d’âge moyen 57,7+/-17,7 ans étaient interrogés. Le niveau socio-économique était moyen dans 48% des cas et bas dans 44%. Le taux de scolarisation était de 52%. Les indications du traitement par AVK étaient un trouble du rythme cardiaque supra-ventriculaire (38%), une cardiomyopathie dilatée (21%), une maladie thrombo-embolique veineuse (15%), une thrombose intracardiaque (11%), une valvulopathie (7%), un accident vasculaire cérébral ischémique (5%) et un cœur pulmonaire chronique (3%). La durée moyenne du traitement était de 5,8 mois et l’INR moyen de 2,1 dont 46% en zone thérapeutique. Le niveau d’éducation thérapeutique était médiocre chez 87% des patients, passable chez 11% et bon chez 2%. Les facteurs liés à la mauvaise éducation thérapeutique étaient l’âge ≥ 60 ans (p<0,001), le bas niveau de scolarisation (p=0,001) et la durée du traitement ≤ 5,18 mois (p<0,001).
Conclusion: le traitement par AVK est mal connu par nos patients et le niveau d’éducation thérapeutique est très faible.
Mots-clés: Education thérapeutique, anti-vitamine K, Sénégal.