C64. Prise en charge de la fibrillation auriculaire en urgence à l’Institut de cardiologie d’Abidjan.
I. Coulibaly, Bamba-Kamagate D, Mp N’cho-Mottoh,
Introduction: Si la morbi- mortalité cardiovasculaire est connue en Afrique subsaharienne, celle relative aux troubles du rythme notamment à la fibrillation auriculaire l’est beaucoup moins, particulièrement en Côte d’Ivoire.
Objectif : Analyser et évaluer la prise en charge de la fibrillation auriculaire en contexte d’urgence à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.
Patients et méthodes : Analyse rétrospective de 81 dossiers de patients traités pour fibrillation auriculaire en urgence entre Janvier 2010 et Décembre 2014.
Résultats : L’âge moyen des sujets était de 54,9 ± 19 ans avec une prédominance masculine (51,9%). L’arythmie survenait principalement sur les cardiomyopathies dilatées (22,2%) et les cardiopathies hypertensives (21%) dans un contexte de dyspnée (63%), de palpitations (33,3%), d’insuffisance cardiaque (52%) et de précordialgies (6,2%). Au plan thérapeutique la cardioversion pharmacologique a constitué la méthode thérapeutique de choix avec l’utilisation de l’amiodarone (32,1%), de la digoxine (60,5%), les bêtabloquants (18,5%). Elle n’a assuré que 56,8% de réduction de l’arythmie. Le choc électrique externe n’a été utilisé que dans 6,2% des cas avec un taux de succès de 80%.
Conclusion : La prise en charge de la fibrillation auriculaire en urgence à l’ICA s’est avérée satisfaisante même si certaines attitudes thérapeutiques ne semblaient pas correspondre à la situation d’urgence.
Mots-clés : Fibrillation auriculaire, choc électrique externe, médicaments antiarythmiques, Urgences, Afrique subsaharienne.