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C35. Risque cardiovasculaire global des patients séropositifs sous thérapie antirétrovirale à Brazzaville.

 

IKAMA MS, EKOBA OTHENDE FB, MAKANI J, ELLENGA-MBOLLA BF, ONDZE-KAFAT LI, MONGO-NGAMAMI SF, KOUALA-LANDA C, GOMBET TR, KIMBALLY KAKY G.

 

Addresse pour correspondance:  Dr IKAMA Méo Stéphane, Service de cardiologie et médecine interne CHU de Brazzaville BP 32. Brazzaville Congo.

Email : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.  

 

Objectif : Contribuer à l’amélioration de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH sous antirétroviraux (ARV) par l’évaluation de leur risque cardiovasculaire global.

 

Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive et analytique qui a été menée de janvier à août 2015. Elle s’est déroulée au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville et au Centre National de Transfusion Sanguine. Les variables étudiées ont porté sur les aspects épidémiologiques, cliniques et biologiques (glycémie, taux sériques de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol). Le risque cardiovasculaire global a été évalué par les scores de Framingham et de l’OMS/ISH.

Résultats : Il s’agissait de 135 sujets VIH positifs dont 64 traités par des ARV. Les sujets étaient répartis en 83 hommes (61,5%) et 52 femmes (38,5%). L’âge moyen était de 42,6 ± 2,9 ans, sans différence entre les deux sexes. Les sujets étaient des célibataires (62,2%), d’un niveau d’instruction secondaire (63, 7%), et des fonctionnaires (32,6%). Les principaux facteurs de risque retrouvés étaient une dyslipidémie (60%), une obésité (36%), un tabagisme (12,6%), une hypertension artérielle (5,9%), un diabète sucré (0,7%). Le syndrome métabolique était retrouvé dans sept cas (11,3%). Le risque cardiovasculaire global selon le score de Framingham, initialement modéré chez 18% des sujets, et moyen chez 2%, était moyen chez 9% et élevé chez 2% des sujets respectivement au sixième mois de traitement (p < 0,03). Pour le score de l’OMS/ISH, le risque était élevé chez             1,4% et très élevé chez 2,8% initialement. Ce risque était élevé chez 3% et très élevé chez 3,1% des sujets au sixième mois de traitement (p < 0,05).

Conclusion : Au Congo, l’infection à VIH touche une population relativement jeune. Cette population vulnérable comporte un risque cardiovasculaire global élevé sous thérapie antirétrovirale. D’où la nécessité d’une action de prévention.

Mots clés : infection à VIH, antirétroviraux, troubles métaboliques, risque cardiovasculaire global.