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C29. AUDIT CLINIQUE DE LA PRISE EN CHARGE MEDICAMENTEUSE DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE DANS LE SERVICE DE CARDIOLOGIE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE YALGADO OUEDRAOGO

GD MANDI2, RA YAMEOGO3,MP SIMO MOYO2, HN TSAGUE KENGNI2, H ADOKO2, EH LENGANI2, C TINDANO2, Y TAPSOBA2,N DOUNE2, IOC AGBO-OLA2, GRC MILLOGO1,2, J KOLOGO1,2, NV YAMEOGO1,2, A THIAM1,2, LJ KAGAMBEGA2,AK SAMADOULOUGOU1,4,J COLLOC3, P ZABSONRE1,2.

 

Affiliations des auteurs

  1. Université Ouaga 1 Pr JOSEPH KI ZERBO, Burkina Faso
  2. Centre hospitalier Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou, Burkina Faso
  3. Laboratoire IDEES, université du Havre
  4. Hôpital de district de Bogodogo, Burkina Faso

 

Auteur pour correspondance : SIMO MOYO Murielle Perinne This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

 

Résumé

Contexte : En dépit des avancées thérapeutiques sur laprise en charge (PEC)  de  l'insuffisance cardiaque (IC), les  réadmissions pour décompensation restent frequentes. Seules quelques études ont évalué comment les hôpitaux adhèrent aux thérapies recommandées.

Objectifs : Nous avons souhaité faire un état des lieux relatif à la PEC médicamenteuse des patients insuffisants cardiaquesdans le service de cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), identifier les différents dysfonctionnements de cette PEC etproposer des solutions d’améliorations. 

Méthodes : Il s’est agi d’un audit clinique prospectif avec intervention et réévaluation, appliqué aux prescriptions médicamenteuses  dans les unités d’hospitalisation et consultation externe  du service de cardiologie du CHUYO, chez les patients d’au moins 15 ans atteints d’IC.  L’étude a duré 11 mois.

Résultats : Nous avons audités 140 dossiers. L’âge moyen était de 53,71 ans ± 16,75 avec des extrêmes de 15 et 83 ans. On notait une prédominance féminine et un sex-ratio de 0,9. En hospitalisation, les taux de prescription d’IEC/ARAII étaient de 100% dans l’ICFEr, les BB étaient prescrits dans 28,6% versus 66,7% avant et après intervention, les ARM dans 92,8% Vs 94,1%, les diurétiques dans 100% des cas. En consultation, les taux de prescription d’IEC/ARAII étaient de 95,8% Vs 100% avant et après intervention, les BB étaient prescrits dans 43,5% Vs 27,8%, les ARM dans 81,8% vs 77,8%, les diurétiques dans 87,5% Vs 78,9% des cas dans la PEC de l’ICFEr. Un IEC/ARAII + BB était prescrit chez 32,4% Vs 45,2% de patients en ICFEr, tandis que 77,78% Vs 83,4% de patients recevaient un IEC/ARAII + ARM et 29,4% Vs 38,7% un IEC/ARAII + BB + ARM. Les taux de titration en consultation étaient de 42,5% Vs 48,65% pour les IEC/ARAII, 18% Vs 11,8% pour les BB et 2,7% Vs 6% pour les ARM. L’intervention a entrainé une amélioration de la prescription hospitalière de BB.

Conclusion : Le traitement actuel de l’IC est bien codifié par les recommandations internationales  mais sous utilisé dans notre contexte. Il est opportun de mettre en place des mesures applicables et durables visant au changement de comportement des prescripteurs.

 

Mots-clés : Insuffisance cardiaque, traitement médicamenteux, évaluation,  intervention.