Prévalence des coronaropathies selon les critères électrocardiographiques de Whitehall chez les sujets de 35 ans et plus en population semi-urbaine : Etude transversale réalisée dans la commune de Guéoul
Prevalence of coronary artery disease based on Whitehall electrocardiographic criteria in subjects over 35 years of the semi rural population of Guéoul.
GAYE ND1*, NGAÏDÉ AA2, DIOUM M3, NDAO SCT4, AW F4, SARR SA4, MINGOU JS4,
BODIAN M4,THIAW I 5, MBAYE A2, KANE A1
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RESUME
Objectif : Déterminer la prévalence des coronaropathies et évaluer leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques chez les sujets âgés de plus de 35 ans dans la commune de Guéoul.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude observationnelle, transversale, descriptive et exhaustive qui s’était déroulée du 03 novembre au 03 décembre 2012 dans la commune de Guéoul. Tous les individus âgés de plus de 35 ans qui résidaient depuis au moins 06 mois à Guéoul avaient été inclus. Le diagnostic de coronaropathie avait été évoqué sur les aspects électrocardiographiques selon les critères de Whitehall.
Résultats: Au total, 1411 sujets âgés de plus de 35 ans ont été enrôlés. En appliquant les critères de Whitehall, les coronaropathies avaient une prévalence de 18,6%. La prévalence des coronaropathies possibles était de 12,2% et celle des coronaropathies probables de 6,4%. Les facteurs corrélés à la survenue de coronaropathie étaient : le genre féminin (p=0,008), l’hypertension artérielle (p=0,006), l’absence de scolarisation (p=0,006), les antécédents familiaux de mort subite (p=0,01), le syndrome métabolique (p=0,03), l’obésité abdominale (p=0,01), l’hypertrophie ventriculaire gauche (p=0,01) et les plaques d’athérome carotidiennes ou au niveau de l’aorte abdominale (p=0,03). Après analyse multivariée, seuls deux de ces facteurs augmentaient le risque de coronaropathie : le genre féminin (p=0,01) et un antécédent familial de mort subite (p=0,02).
Conclusion : L’analyse des données fournies par l’enquête de Guéoul dresse un tableau alarmant. Il est cependant nécessaire de mieux définir la sensibilité et la spécificité des critères électrocardiographiques de Whitehall dans nos populations.
MOTS CLES
Coronaropathie, facteurs de risque cardio-vasculaire, Guéoul.
SUMMARY
Aim: To determine prevalence andclinical characteristics of coronary artery disease in subjects over 35 years old in the semi rural population of Guéoul.
Methodology: This was an observational, cross-sectional, descriptive and exhaustive study that took place from 03 November to 03 December 2012 in the town of Guéoul. All individuals over the age of 35 who had resided for at least 6 months in Guéoul had been included. Coronary artery disease was suspected based on the Whitehall electrocardiographic criteria.
Results: A total of 1411 subjects over the age of 35 were enrolled. Based on the Whitehall criteria, the prevalence of coronary artery disease was 18.6%. Possible coronary artery disease hada prevalence of 12.2% and probable coronary artery disease had a prevalence of 6.4%. The factors correlated with the risk of developing a coronary artery disease were: female gender (p = 0.008), arterial hypertension (p = 0.006), lack of schooling (p = 0.006), family history of sudden death (p = 0, 01), metabolic syndrome (p = 0.03), abdominal obesity (p = 0.01), left ventricular hypertrophy (p = 0.01) and carotid plaques (p = 0.03). After multivariate analysis, only two of these factors increased the risk of coronary artery disease: female gender (p = 0.01) and family history of sudden death (p = 0.02).
Conclusion: The analysis of the data provided by the Guéoul survey draws an alarming picture. However, it is necessary to better define the sensitivity and specificity of the Whitehall electrocardiographic criteria in our populations.
KEY WORDS
Coronary artery disease, cardiovascular risk factors, Guéoul.
1-IPMS, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar,
2-Service de cardiologie, HOGGY,
3- Service de cardiologie,CHUFann,
4-Service de cardiologie,CHU Aristide le Dantec,
5- Médecin chef, District de Guéoul
Adresse pour correspondance :
Ngoné Diaba Gaye, MD.
Institut de prévoyance médico-social, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Email : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. .
INTRODUCTION
Les maladies non transmissibles (MNT) sont, à l’échelle mondiale, la principale cause de mortalité, tuant chaque année davantage de personnes que l’ensemble des autres causes réunies. On estimait à 17,3 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 30% de la mortalité mondiale totale en 2008 [1]. Contrairement à l’opinion populaire, les données disponibles démontrent que près de 80 % des décès par MNT se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire [1]. Les populations africaines doivent par ailleurs faire face à un triple fardeau : celui des affections transmissibles, de la malnutrition et celui des maladies non transmissibles, avec au premier plan les maladies cardio-vasculaires dont l’expansion reste préoccupante. Les enquêtes de population, encore rares au Sénégal, sont les témoins des évolutions de maladies à l’échelle d’un territoire. L’enquête sur les facteurs de risque cardio-vasculaire à Saint-Louis du Sénégal en 2010 avait permis de noter une prévalence des coronaropathies de 9,9% en population générale. L’enquête sur les facteurs de risque cardio-vasculaire à Guéoul s’inscrit dans la même lancée. Elle a pour but de faire le point sur la situation actuelle des pathologies cardio-vasculaires dans l’optique de d’élaborer des stratégies de lutte pertinentes, réalistes et réalisables. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence ainsi que les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques des maladies coronaires chez les sujets âgés de 35 ans et plus en milieu semi-urbain.
PATIENTS ET METHODES
Il s’agissait d’une étude observationnelle, transversale, exhaustive et descriptive qui s’était déroulée sur une période d’un mois allant de Novembre à Décembre 2012. Les critères d’inclusion étaient de résider à Guéoul depuis au moins 06 mois et d’être âgé de 35 ans au moins lors de l’enquête. Etait exclue toute personne ayant refusé de participer à l’enquête ainsi que toute femme enceinte. Le recueil des données avait été effectué par une équipe médicale et paramédicale. Des agents de santé communautaire étaient responsables du recensement et de la sensibilisation de la population. Les données avaient été recueillies au niveau des ménages rencontrés à un point focal représentatif pour chaque quartier. Les facteurs de risque cardio-vasculaire considérés dans cette étude étaient : le diabète, l’HTA, la dyslipidémie, l’obésité globale, l’obésité abdominale, le tabagisme et la sédentarité. Le syndrome métaboliqueétait défini conformément aux critères IDF 2005, par une obésité abdominale associée à deux des quatre critères suivants : Triglycéridémie ≥ 1,5 g/l ; HDL-c < 0,5 g/l chez la femme et 0,4 g/l chez l’homme ; Glycémie à jeun > 1,10 g/l ; Pression artérielle systolique ≥ 130 mm Hg et/ou diastolique > 85 mm Hg. Une valeur de l’indice de pression systolique (IPS) < 0,9 permettait de définir une artériopathie chronique oblitérante des membres inférieurs.
Une dilatation du ventricule gauche était retenue si le diamètre télé-diastolique (DTD)> 56 mm et/ou diamètre télé-systolique (DTS) > 40 mm ou si le DTD indexé était supérieur à 31 mm/m² chez l’homme et 32mm/m² chez la femme. L’hypertrophie concentrique du VG était définie par une masse ventriculaire gauche > 95 g/m² chez la femme et 115 g/m² chez l’homme. La dysfonction systolique du ventricule gauche était définie par une fraction d’éjection du ventricule gauche < 50%. Le diamètre de l’aorte abdominale était considéré comme anormal lorsqu’il était supérieur à 30 mm. La présence de plaques d’athérome abdominale était également appréciée. L’épaisseur intima/média était considéré anormale pour une valeur > 0,9 mm. La présence de plaques d’athérome carotidienne était également appréciée.
Le diagnostic de coronaropathies avait été évoqué selon les aspects électro-cardiographiques retrouvés. L’expression clinique des coronaropathies (douleur thoracique, dyspnée) avait été recherchée à l’interrogatoire. Les tracés ECG avaient été codés selon le code Minnesota [2].Deux populations avaient été définies d’après les anomalies ECG constatées en appliquant les critères de Whitehall [3,4] : les coronaropathies probables et possibles. Le diagnostic de coronaropathie probable était évoqué lorsque les anomalies suivantes étaient retrouvées : onde Q large (code 1-1) ou onde Q moyenne (code 1-2).Le diagnostic de coronaropathie possible était évoqué lorsque les anomalies suivantes étaient retrouvées : onde Q petite (1-3), sous-décalage du ST majeur (code 4-1), intermédiaire (code 4-2), mineur (code 4-3) ou ascendant (code 4-4) ; d’onde T négative majeure (code 5-1), intermédiaire (code 5-2), mineure ou aplatie (code 5-3) ; et d’un bloc de branche gauche complet (code 7-1).Lorsque des associations d’anomalies électro-cardiographiques étaient observées, le tracé était classé dans la catégorie supérieure de l’anomalie retrouvée selon le code Minnesota. Les ECG étaient interprétés par un interne en cardiologie puis validée par un cardiologue sénior.
L’analyse de la base de données a fait appel au module Analysis du logiciel SPSS18.0. L’analyse bivariée s’est faite grâce aux tests du Khi 2 (Pearson et Yates) pour les comparaisons de proportions. La régression logistique a permis de faire l’analyse multivariée. La comparaison des moyennes a été effectuée à l’aide du test de Student. La différence était jugée statistiquement significative pour un seuil < 5%. L’odds ratio (OR) entouré de son intervalle de confiance permettait de quantifier la force du lien.
Les données manquantes (fiches d’enquête non renseignées) n’étaient pas traitées. Les variables présentant plus de 10% de données manquantes n’étaient pas analysées.
RESULTATS
Au total, 1411 sujets avaient été enrôlés dans cette étude. En appliquant les critères de Whitehall, 263 cas de coronaropathies avaient été identifiés, ce qui correspondait à une prévalence des coronaropathies de 18,6%. Parmi ces 263 cas, 91 étaient étiquetés comme des coronariens probables et 172 comme des coronariens possibles. L’âge moyen des coronariens était de 49,54 ans+/-12,62 ans versus 48,45 ans dans la population des non coronariens (p=0,12).Le sexe ratio était de 2,6 en faveur des femmes. L’hypertension artérielle (54%), l’obésité abdominale (60,5%) et la dyslipidémie étaient les facteurs de risque les plus fréquents dans la population de coronariens (figure 1).Plus de la moitié de la population (55,9%) présentaient plus de deux facteurs de risque. L’IPS était bas dans 28,1% des cas. Une douleur thoracique était rapporté par 29 (14,3%) individus. Les anomalies de la repolarisation les plus fréquemment retrouvées étaient les anomalies de l’onde T à type d’ondes T négatives intermédiaire (code 5-2) retrouvées sur 108 tracés ; suivies des ondes Q de nécrose large (code 1-1) retrouvées sur 80 tracés (tableau 1). La figure 2 représente ECG de surface à 12 dérivations inscrivant un sous décalage ST majeur en antérieur (code 4-1) et une onde T négative majeure en antérieur et en inférieur (code 5-1).
Une hypertrophie ventriculaire gauche était présente chez 22 coronariens représentant une prévalence de 8,4%, une dysfonction systolique modérée chez 5 coronariens (1,1%) et une dilatation du ventricule gauche chez 20 coronariens (7,6%). La valeur moyenne de l’épaisseur intima media chez les coronariens étaient de 0,76 mm. Elle était augmentée dans 14,4% des cas. Des plaques d’athérome carotidiennes étaient retrouvées chez 26 coronariens (26,8%). L’analyse bivariée des différents facteurs considérés retrouve un risque de coronaropathie significativement plus élevé chez les sujets de genre féminin (OR=1,6 ; p=0,008), hypertendus (OR=1,45 ;p=0,006), ayant des antécédents familiaux de mort subite (OR=2 ;p=0,01), atteints d’un syndrome métabolique (OR=1,4 ; p=0,03), ayant une obésité abdominale (OR=1,4 ; p=0,01), une hypertrophie ventriculaire gauche (OR=1,96 ; p=0,01) et des plaques d’athérome carotidiennes ou au niveau de l’aorte abdominale (OR=1,7 ; p=0,03).
En analyse multivariée, seuls le genre féminin (p=0,01) et un antécédent familial de mort subite (p=0,02) étaient corrélés à une augmentation du risque de coronaropathie (tableau 2).
DISCUSSION
Notre étude retrouve une prévalence des coronaropathies possibles et probables selon les critères de Whitehall de 18,6% en population semi urbaine sénégalaise. Les coronaropathies probables ont une prévalence de 6,4% et les coronaropathies possibles une prévalence de 12,2%. Ces résultats sont supérieurs à ceux retrouvés dans la littérature, allant de 0,37% à 4,1% pour les coronaropathies probables et de 7,5% à 17,4% pour les coronaropathies possibles [3, 5,6]. La spécificité du code de Minnesota pour le diagnostic de coronaropathie varie de 84% à 94% pour le code 1-1 (Q de nécrose majeure) [7, 8] et de 87% pour le code 1-2 (Q de nécrose moyenne) [8]. Sa sensibilité n’est que de l’ordre de 21% à 49% pour le code 1-1 [7, 8] et de 70% pour le code 1-2. Ces observations sont similaires pour la dépression du segment ST (spécificité de 98%, sensibilité de 8 à 18%) [9]. Par ailleurs, les aspects particuliers de l’ECG concernant le segment ST et l’onde T ont été décrits depuis longtemps chez le sujet noir bien que controversés. Bonny retrouvait plus fréquemment des ondes T négatives chez le sujet noir (p=0,05) [10]. Il en résulte une diminution de la spécificité des critères de Whitehall au profit d’une augmentation de la sensibilité. Ces facteurs pourraient expliquer la prévalence élevée des coronaropathies possibles et probables dans notre étude.
Dans notre population de coronariens, les anomalies les plus fréquemment retrouvées sont les troubles de la repolarisation affectant l’onde T : ondes T négatives intermédiaires. Dans la cohorte chinoise portant sur des sujets âgés de 30 ans et plus, les anomalies électro-cardiographiques les plus fréquemment retrouvées sont également les ondes T négatives intermédiaires retrouvées dans 8,8% de la population totale d’étude [3]. Cependant, ces troubles de la repolarisation ne sont pas spécifiques d’une atteinte coronaire. Ils peuvent être le témoin d’autres anomalies telles qu’une anémie, une myocardite ou une hypertrophie ventriculaire gauche.
Les coronaropathies sont plus fréquentes chez les femmes (20,2% contre 13,9%) dans notre étude. Le genre féminin est significativement corrélé au risque de survenue de coronaropathie. Cette différence pourrait s’expliquer par la fréquence plus élevée de certains facteurs de risque dans la population féminine tels que : le taux élevé du LDL-cholestérol et le taux bas du HDL-cholestérol, le syndrome métabolique, la sédentarité, l’obésité globale ainsi que l’obésité abdominale selon la définition de l’IDF et du NCEP. De plus, les anomalies non spécifiques du segment ST qui figurent dans les critères de Whitehall sont fréquemment décrites chez les femmes [3].
Dans notre série, l’hypertension artérielle multiplie le risque de survenue de coronaropathie par 1,45 quelque soit le sexe. L’étude INTERHEART retrouve une prévalence de l’hypertension chez les coronariens de 39,02% contre 21,91% chez les sujets témoins. Elle dévoile également une corrélation entre l’existence d’une hypertension et le risque de présenter un infarctus du myocarde : le risque est augmenté 2,48 fois [11].
La prévalence de l’hypertrophie ventriculaire gauche est de 8,4% dans la population des coronariens. L’hypertrophie ventriculaire gauche multiplie le risque de survenue de coronaropathie par 1,96. L’étude CARDIA montre que la masse ventriculaire gauche indexée est corrélée au risque de survenue d’évènements cardio-vasculaires dont l’infarctus du myocarde (odds-ratio=1,18, p=0,04) [12].
D’après nos résultats, le syndrome métabolique est corrélé au risque de survenue de maladie coronaire. La West of Scotland Coronary Prevention Study (WOSCOP) réalisée en 2003 montre que la présence d’un syndrome métabolique multiplie par 1,76 le risque de présenter un évènement cardio-vasculaire [13].
LIMITES DE L’ETUDE
Notre étude présente quelques limites. En effet, la variabilité inter-opérateur de la codification des électrocardiogrammes constitue un biais de sélection. L’existence d’autres anomalies pouvant affecter la repolarisation ventriculaire telles qu’une anémie ou une myocardite n’a pas été recherchée dans la présente enquête. En plus de ces anomalies, les aspects particuliers de la repolarisation du sujet noir pourraient augmenter la sensibilité des critères de Whitehall au détriment de la spécificité ; qui gagneraient à être mieux déterminées par des études ultérieures.
CONCLUSION
L’enquête sur la prévalence des coronaropathies en milieu semi-urbain au Sénégal dresse un tableau alarmant. Ce travail souligne l’importance d’une politique active de prévention des maladies cardio-vasculaires en éduquant et sensibilisant les populations, en rendant accessible les outils de dépistage (notamment l’électrocardiogramme) au niveau de toutes les structures de santé, en formant les acteurs de la santé et en améliorant le niveau de contrôle des différents facteurs de risque cardiovasculaires.
Figure 1 : Répartition de la population des coronariens (n=263) selon les facteurs de risque cardio-vasculaires
Figure 2: ECG de surface à 12 dérivations inscrivant un sous décalage ST majeur en antérieur
(code 4-1) et une onde T négative majeure en antérieur et en inférieur (code 5-1).
Tableau 1
Prévalence des anomalies électrocardiographiques retrouvées dans la population de coronariens.
Code |
Anomalie ECG |
Nombre de cas (%) |
1-1 |
Q de nécrose large |
80 (30,4%) |
1-2 |
Q de nécrose moyenne |
12 (4,6%) |
1-3 |
Q de nécrose petite |
17 (6,5%) |
4-1 |
Sous-décalage ST majeur |
30 (11,4%) |
4-2 |
Sous-décalage ST intermédiaire |
8 (3%) |
4-4 |
Sous-décalage ST ascendant |
6 (2,3%) |
5-1 |
T négative majeure |
2 (0,8%) |
5-2 |
T négative intermédiaire |
108 (41%) |
5-3 |
T négative mineure ou aplatie |
23 (8,7%) |
7-1 |
Bloc de branche gauche complet |
1 (0,4%) |
Tableau 2
Analyse multivariée des facteurs de risque cardio-vasculaire.
Facteurs de risque |
Odds ratio |
P |
Risque d’être atteints d’une coronaropathie |
Genre féminin |
1,8 |
0,01 |
Augmenté |
Antécédents familiaux de mort subite |
2 |
0,02 |
Augmenté |
Obésité |
0,99 |
0,97 |
Non significatif |
Surcharge pondérale |
1,26 |
0,23 |
Non significatif |
Obésité abdominale (IDF) |
1,2 |
0,3 |
Non significatif |
Obésité abdominale (NCEP) |
0,7 |
0,06 |
Non significatif |
Hypertension artérielle |
1,3 |
0,07 |
Non significatif |
Diabète |
0,98 |
0,95 |
Non significatif |
Syndrome métabolique |
1,3 |
0,19 |
Non significatif |
Tabagisme actif |
2,1 |
0,17 |
Non significatif |
Tabagisme passif |
1,04 |
0,8 |
Non significatif |
Tabagisme ancien |
1,2 |
0,57 |
Non significatif |
Sédentarité |
1,08 |
0,57 |
Non significatif |
IPS bas |
0,96 |
0,84 |
Non significatif |
IPS élevé |
1,3 |
0,23 |
Non significatif |
HVG |
1,35 |
0,28 |
Non significatif |
Epaisseur intima media augmentée |
1,2 |
0,51 |
Non significatif |
REFERENCES
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10. Bonny A, Lele BC, Mandengue S et al. Différences ethniques de l’électrocardiogramme entre une population de noirs africains et de blancs européens âgés de moins de 35ans. La Presse Médicale 2013 ; 42(4P1) : e96-e105.
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