TRANSFERTS SANITAIRES DES ENFANTS TOGOLAIS POUR CHIRURGIE CARDIAQUE PAR L’ONG “TERRE DES HOMMES”, A PROPOS DE 60 CAS COLLIGES DE 1993 A 2003. HEALTH TRANSFER OF TOGOLESE CHILDREN FOR CARDIAC SURGERY BY NGO “TERRE DES HOMMES” ABOUT 60 CASES FROM 1993 TO 20
Auteurs: GOEH AKUE E, KENOU A, EKOUE-KOUVAHEY D, SOUSSOU BL.
Correspondance : Dr GOEH-AKUE Edem Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire Tokoin ; 01 B.P. 3723 Lomé Togo E-mail : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
RESUME
Introduction : Les cardiopathies congénitales ou acquises de l’enfant constituent un problème majeur de santé publique dans les pays en développement. Leur incidence élevée, les difficultés de leur prise en charge chirurgicale et leur lourde mortalité font d’elles un sujet d’étude toujours d’actualité dans les pays en développement.
Devant l’impossibilité d’accès à une cure chirurgicale, faute de possibilités techniques locales, le transfert à l’étranger reste le seul recours.
Objectif :
L’objectif de ce travail est de faire le bilan de 11 années de transfert médical des enfants togolais à l’étranger pour chirurgie cardiaque.
Matériel et méthode :
Il s’est agi d’une étude rétrospective sur dossiers des enfants togolais âgés de 15 ans au plus, atteints d’une cardiopathie et ayant subi une intervention chirurgicale à l’étranger grâce à l’appui l’antenne de l’ONG “Terre Des Hommes” de Lomé, entre le 1er Janvier 1993 et le 31 Décembre 2003.
Une fiche d’enquête préétablie a été élaborée pour chaque patient en vue d’enregistrer les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, le lieu du transfert, le type de chirurgie.
Résultats :
Soixante (60) enfants (33 garçons et 27 filles) ont bénéficié d’un transfert à l’étranger pour une cure chirurgicale d’une cardiopathie congénitale (47 cas) ou acquise (13 cas). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 5,01 ans pour les cardiopathies congénitales contre 11 ans pour les cardiopathies acquises. Parmi les 47 enfants atteints de cardiopathie congénitale, 44 (93,62 %) ont subi une intervention chirurgicale, 3 (6,38 %) ont été récusés pour non indication de la chirurgie cardiaque. Au total, 57 enfants ont été opérés
Conclusion :
Cette forme de solidarité a permis à des familles togolaises à faibles revenus de faire opérer leurs enfants au prix d’une participation financière symbolique. Mais une autre forme de coopération du type transfert de technologie sous l’aspect de missions médico-chirurgicales pourrait aussi être envisagée dans l’avenir.
Mots-clés : Cardiopathie - Transfert - Chirurgie cardiaque.
SUMMARY
Introduction:
Congenital or acquired heart diseases constitute a major stake of public health in developing countries. Their incidence, the difficulties of their surgical care and their high mortality are many reasons of their study in developing countries. Facing the lack of local adequate structures, health transfer is considered as the last resort for surgical cure.
Objective:
The aim of our study was to take stock of 11 years of health transfer of Togolese children for cardiac surgery.
Methodology:
It was a retrospective study carried out from 1st January 1993 to 31st March 2003 concerning records of Togolese children of less than 15 years old suffering from heart diseases and transferred for cardiac surgery with the help of NGO “Terre Des Hommes” of Lome. Epidemiological, physical examination, laboratory findings, the place of transfer and the type of surgery were studied.
Results:
Sixty children (33 males and 27 females) were transferred for cardiac surgery of congenital (47 cases) or acquired (13 cases) heart diseases. The mean age was 5.01 years for congenital heart diseases, versus 11 years for acquired heart diseases. Among the 47 children with congenital heart diseases, 44 (93.62%) underwent surgical procedure. The surgery indication was challenged for 3(6.38%). Finally, 57 children have been treated.
Conclusion:
This kind of solidarity allowed poorer Togolese families to treat and most of the time to cure their children with symbolic amount of money. Another type of cooperation such as a technological transfer seen as medical and surgical missions may berecommended in the future.
Key words: Heart diseases - Transfer – Cardiac surgery.
INTRODUCTION
Les cardiopathies congénitales ou acquises de l’enfant constituent un problème majeur de santé publique dans les pays en développement [1,2].
La mise au point des techniques non invasives du diagnostic, la promotion du dépistage systématique et l’amélioration des techniques de chirurgie et de réanimation cardiaque ont transformé le pronostic de ces affections dans les pays développés.
Ces cardiopathies entraînent outre une morbidité et une mortalité très lourdes, des coûts financiers et sociaux considérables. Devant l’impossibilité d’accès à une cure chirurgicale, faute de possibilités techniques locales, le transfert à l’étranger reste le seul recours ; mais il ne peut se concevoir aisément du fait d’un coût prohibitif. C’est donc souvent, grâce aux organisations non gouvernementales (ONG) d’aide humanitaire médicale que le projet thérapeutique peut être mené à bien.
Depuis 1986, grâce à sa présence effective à Lomé, l’ONG “Terre Des Hommes” (TDH) organise chaque année le transfert en Europe mais aussi à l’Institut Cardiologique d’Abidjan, d’environ 15 enfants togolais atteints de cardiopathie.
L’objectif assigné à ce travail est de faire le bilan de onze (11) années de transfert médical de ces enfants à l’étranger pour chirurgie cardiaque.
MATERIEL ET METHODE
Il s’est agi d’une étude rétrospective sur dossiers des enfants togolais âgés de 15 ans au plus, atteints d’une cardiopathie et ayant subi une intervention chirurgicale à l’étranger grâce à l’appui de l’ONG “Terre Des Hommes” entre le 1e r Janvier 1993 et le 31 Décembre 2003.
Ont été inclus, les enfants opérés d’une cardiopathie reconnue sur la base des critères cliniques, électrocardiographiques et échocardiographiques.
Les enfants atteints de cardiopathie mais n’ayant pas bénéficié d’un transfert pour intervention chirurgicale ont été exclus de l’étude. Il en a été de même des patients opérés de cardiopathie mais âgés de plus de 15 ans au moment du diagnostic.
Une fiche d’enquête préétablie a été élaborée pour chaque patient en vue d’enregistrer les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, le lieu du transfert, le type de chirurgie.
Les données recueillies ont été informatisées et traitées par le logiciel de traitement statistique Epi Info version 6.0 du CDC Atlanta.
RESULTATS
Soixante (60) dossiers d’enfants atteints d’une cardiopathie et transférés pour une cure chirurgicale d’une cardiopathie congénitale (CC) ou acquise (CA) dans des centres
spécialisés, ont été colligés durant la période d’étude.
Age et sexe
Le Tableau I rapporte la répartition par tranches d’âge et par sexe des enfants transférés.
Une prédominance masculine a été observée avec 33 garçons contre 27 filles, soit un sex-ratio (H/F) de 1,22. L’âge moyen était de 8,67 ± 4,82 ans avec des extrêmes de 1 mois et 15 ans.
L’âge moyen des garçons était de 7,77 ± 4,56 ans et celui des filles de 9,76 ± 5,08 ans.
L’âge moyen au moment du diagnostic était de 5,01 ans pour les cardiopathies congénitales
contre 11 ans pour les cardiopathies acquises.
La provenance des patients était urbaine dans 83 % des cas. Lomé, la capitale, à elle seule, a fourni 78,2 % des enfants transférés.
Délai d’attente
Après la découverte de la cardiopathie, il s’est écoulé un certain temps entre la constitution du dossier, l’accord de Genève au transfert et le départ de l’enfant pour l’étranger.
Le tableau II rapporte le délai d’attente en fonction des différentes cardiopathies.
Le délai de séjour avant le transfert après la constitution du dossier était en moyenne de 10,7 mois avec des extrêmes de 3 (2) mois et 3 ans.
Lieu de transfert
Les transferts sanitaires des enfants se faisaient vers l’Europe (Suisse, France, Espagne) et vers certains pays d’Afrique (Côte d’Ivoire et Afrique du Sud).
Le tableau III rapporte la répartition des enfants transférés selon leur lieu de transfert.
Cardiopathie congénitale
Le tableau IV présente la répartition des 47 enfants transférés en fonction du type de cardiopathie congénitale.
Concordance diagnostique
Lorsque les enfants arrivent dans les pays de transfert, tous les examens cliniques et paracliniques sont repris. Le diagnostic posé au Togo n’est pas toujours identique à celui retrouvé en Europe (Tableau V). Sur les 47 cas de cardiopathies congénitales, le diagnostic a été identique dans 41 cas (87,23 %). Dans 6 cas (12,77 %) il y a eu discordance.
Traitement
Le traitement chirurgical réalisé était curatif dans 100 % des cas. Parmi les 47 enfants porteurs de cardiopathie congénitale, 44 (93,62 %) ont subi une intervention chirurgicale, 3 (6,38 %) n’ont pas été opérés car il y avait une contre indication chirurgicale (CIV multiples de grande taille) pour l’un des enfants ; 2 enfants (4,25 %) transférés n’avaient pas d’indication chirurgicale (CIV pouvant se refermer spontanément).
Chirurgie des cardiopathies acquises
Treize (13) enfants ont été transférés à l’étranger pour prise en charge de leur cardiopathie acquise. Le Tableau VI montre la répartition des différentes cardiopathies acquises retrouvées : insuffisance mitrale (IM), sténose mitrale (SM), association insuffisance mitrale et insuffisance aortique (IM+IAo).
Le délai écoulé avant le transfert après la constitution du dossier, était en moyenne de 5,15 mois (extrêmes de 3 et 9 mois). En fonction du type de la cardiopathie acquise, le délai moyen était de 5 mois pour l’insuffisance mitrale, 6 mois pour la sténose mitrale et 5,25 mois pour l’association insuffisance mitrale et insuffisance aortique.
Le traitement préconisé était curatif pour tous les patients.
Huit (8) enfants (61,54%) avaient bénéficié d’une plastie, 4 (30,77 %) de prothèses mécaniques et un (7,69 %) de bioprothèse.
DISCUSSION
Dans les pays en développement, les cardiopathies de l’enfant constituent, parmi les maladies non transmissibles, l’une des principales causes de morbidité et de mortalité chez l’enfant [1].
Au cours de ces affections, l’indication d’une chirurgie est le plus souvent le seul recours thérapeutique. Or dans nos régions, la chirurgie n’est pas accessible à la majorité de nos populations. [3]
Ainsi, depuis un quart de siècle, pour résoudre ce problème plusieurs approches de solution ont été proposées : création de centres de chirurgie cardiaque dans nos régions comme en Côte d’Ivoire [4] ou en Afrique du Sud [5] ; transfert des enfants malades en Europe pour chirurgie [3] ; transfert de compétences de l’Europe vers les pays du sud avec formation de chirurgiens cardiaques dans ces pays.
Au Togo, l’absence de centre de chirurgie cardiaque impose le transfert à l’étranger lorsque la chirurgie était indiquée. Le poids économique de cette décision étant très considérable tant pour la famille que pour la collectivité nationale, le recours à des organismes humani-taires tel que “Terre Des Hommes” était indispensable. C’est le rôle dévolu au Foyer OASIS de “Terre Des Hommes”dont la mission est de contribuer à la prise en charge médico-chirurgicale et sociale des enfants de moins de 15 ans issus de familles démunies, souffrant de pathologies chirurgicales graves curables nécessitant des compétences et/ou des équipements spéciaux non disponibles sur place. Une contribution financière symbolique des familles est toujours demandée.
Répartition selon l’âge de découverte
L’âge moyen au moment du diagnostic chez les enfants de notre série était de 5,01 ans. Notre âge de découverte était l’un des plus élevés de la littérature. Au Congo N’KOUA et al. [7] ont trouvé 4,8 ans, tandis que CHAABOUNI et al. en Tunisie [8] et ABDULLAH en Arabie Saoudite [9] qui ont rapporté respectivement un âge moyen de découverte de 12 mois et 10 mois.
Notre âge du diagnostic est inférieur à celui trouvé par TOURE et al. [10] au Niger qui est de 8,4 ans ainsi que de celui de CHAUVET et al. [11] en Côte d’Ivoire qui ont trouvé un âge moyen de 8 ans. Leur étude a concerné autant les enfants que les adultes, ce qui expliquerait cet écart.
Répartition selon le sexe
Le sex-ratio de notre série était de 1,22. Ce résultat est proche de celui de KOKOU et
al. [12] qui avaient rapporté aussi une prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,6.
Cardiopathies congénitales
Dans notre étude, la CIV s’est révélée être la cardiopathie congénitale non cyanogène la plus fréquente (44,68%), suivie de la CIA (14,89%). Ces résultats sont semblables à ceux de CHAABOUNI et al. en Tunisie [8].
La Tétralogie de Fallot a été la plus fréquente (19,15 %) des formes cyanogènes de notre série, ce qui est conforme aux données de la littérature [8, 12, 13] avec une fréquence variant de 8 à 20 % des cardiopathies congénitales.
La coarctation de l’aorte (2,13 %) et la maladie d’Ebstein (2,13 %) ont été les cardiopathies les moins représentées de notre série. Ceci est comparable aux résultats de BROUSSE qui avait rapporté 3,53 % de cas de coarctation alors que la maladie d’Ebstein n’était pas du tout représentée [14].
Lieu de transfert
La Suisse accueille la plupart de nos patients (64 %). TDH travaille en partenariat avec le centre cardiologique de Genève en Suisse. C’est seulement en cas d’urgence ou de manque
de place en Suisse que les enfants étaient transférés dans les autres pays.
Concordance du diagnostic
Pour chaque malade évacué, le diagnostic posé à Lomé sur la base des données échographiques a été contrôlé sur les lieux de l’évacuation. Les diagnostics avaient été identiques dans 87,23 % des cas. Ce qui montre la place et l’intérêt de l’échographie dans le diagnostic des cardiopathies dans nos pays à faible moyen.
Traitement
Dans toutes les séries, le traitement chirurgical a été plus curatif que palliatif. La différence entre notre série et celle de la Tunisie serait due à la sélection des cas. En effet, les patients
tunisiens [8] étaient opérés en Tunisie alors qu’à TDH, les cas inopérables ou complexes ne sont pas évacués.
Dans notre série, 6,38 % des enfants n’ont pas été opérés. Au Sénégal, BROUSSE et al. avaient rapporté 4,78 % d’enfants transférés et non opérés. [14]. La proportion faible de ces derniers montre la fiabilité des indications malgré l’absence de cathétérisme cardiaque. Cette fiabilité est importante pour éviter les évacuations indues (un travail en Algérie en avait rapporté 20 % [15]) et pour maintenir la confiance entre les différents partenaires impliqués dans la chaîne de décision.
Cardiopathies acquises
Répartition selon l’âge
Dans notre série l’âge moyen du diagnostic était de 11,07 ans. Ce résultat est comparable à ceux de MOYEN et al. à Brazzaville [16] et de BROUSSE et al. à Dakar qui avaient rapporté respectivement un âge moyen de 11 ans et 10 ans [14]. Le jeune âge des patients opérés pour cardite rhumatismale a été également signalé par BA et al [17].
Répartition selon le sexe
Dans notre étude, nous avons enregistré une prédominance féminine avec 9 filles contre 4 garçons, ce qui est semblable au résultat de MOYEN qui avait rapporté dans son étude, 41 filles contre 27 garçons [16].
Les différents types de cardiopathies acquises
Dans notre série, la forme anatomique la plus fréquente était l’insuffisance mitrale avec 61,54 % des cardiopathies acquises enregistrées. Nos résultats sont comparables à ceux de BROUSSE et al . à Dakar [14] et de MOYEN et al. A Brazzaville [16].
La sténose mitrale (n = 1) était la cardiopathie la moins représentée de notre série. Elle était absente dans la série de BROUSSE et de MOYEN [14,16].
Etiologie
Dans notre série 61,54 % des cardiopathies acquises chirurgicales étaient d’origine rhumatismale contre 96,40 % dans la série de BROUSSE à Dakar [14]. Ce taux élevé de cardite rhumatismale n’est pas le même dans d’autres régions d’Afrique où la prévalence des fibroses endomyocardiques est plus élevée [18].
Lieu de transfert
Dans notre étude, 92,30 % des enfants étaient transférés en Europe et 7,7 % en Côte d’Ivoire. Dans la série de BROUSSE à Dakar, 62,65 % des enfants étaient transférés en Europe et 37,35 % en Côte d’Ivoire [6].
Concordance du diagnostic
Dans notre série, le diagnostic a été identique dans 92,30 %. Ce taux était obtenu grâce à l’amélioration des échographes et l’expérience des échographistes.
Traitement
Dans notre série, tous les enfants ont bénéficié d’une inter vention chirurgicale contrairement à la série de BROUSSE à Dakar où 9,64 % des enfants transférés n’ont pas été opérés [16]. Les plasties étaient les plus pratiquées (n = 8), suivies des prothèses mécaniques (n = 4) ; 1 enfant avait bénéficié d’une bioprothèse. Il en a été de même dans la série de BROUSSE à Dakar où les plasties étaient les plus pratiquées, suivies aussi des prothèses mécaniques mais contrairement à notre série, aucun enfant n’a bénéficié d’une bioprothèse.
Dans le choix du geste chirurgical, si les lésions anatomiques le permettent, les auteurs avaient recours aux plasties, Lorsque les lésions ne le permettent pas, ils avaient recours aux prothèses mécaniques dont l’inconvénient majeur est de nécessiter une anticoagulation à vie. La bioprothèse est rarement indiquée car c’est une technique dont les résultats à moyen terme sont mauvais.
Elle est donc déconseillée chez les enfants [19].
CONCLUSION
Notre étude rétrospective portant sur le transfert des enfants togolais pour la chirurgie cardiaque par l’ONG “Terre Des Hommes” de Lomé prouve si besoin en était, l’existence d’un réel besoin de prise en charge de la pathologie cardio-vasculaire des enfants. Soixante enfants (33 garçons et 27 filles) ont bénéficié d’un transfert à l’étranger pour une cure chirurgicale d’une cardiopathie congénitale (47 enfants) ou acquise (13 enfants) et 3 enfants ont été récusés pour non indication de la chirurgie cardiaque.
Cette prise en charge a permis à des familles togolaises à faibles revenus de faire opérer leurs enfants au prix d’une participation financière symbolique. Il serait souhaitable d’envisager en plus de cet exemple de solidarité, d’autres types de coopération sous forme de transfert de technologie sous l’aspect de missions médico-chirugicales permettant de faire opérer sur place un plus grand nombre d’enfants.
REFERENCES
1- DEEN J, VOST, HUTTLY SRA, TULLOCH. Traumatismes et transmissibles : des pathologies émergentes chez maladies non les enfants des pays en développement. Bul. WHO 1999 ; 77 : 518-524.
2- ROBIDA A, FOLGER M G, HAJAR A H. Incidence of congenital heart disease in Qatari children. International Journal of cardiology 1999 ; 60 : 19-22.
3- ARYANPUR-KASHANI I, MEHRANPUR M, PAYDAR P et al. A profile of heart disease in children in a developing country. Ann. Trop. Paediatr. 1981 ; 1 : 221-228.
4- METRAS D, OUEZZIN-COULIBALY A, OUATTARA K. Chirurgie à coeur ouvert en Afrique Tropicale, Résultats et problèmes particuliers des 300 premières circulations extra corporelles faites à Abidjan. Presse Med 1983 ; 12 : 621-624.
5- ANTUNES M J. Letter to the Editor : The challenge of valve surgery in a developing population. J. Heart Valve Dit. 1993 ; 2 : 487-489.
6- SCHECHTER WS, NAVEDO A, JORDAN D. Pediatric cardiac anaesthesia in a developing countr. Paediatr Anaesth 1998 ; 8 : 283-292.
7- NKOUA J, KIMBALLY-KAKY G, MOYEN G. Axe électrique au cours des cardiopathies congénitales de l’enfant, à propos de 69 cas. Pédiatrie en Af. Noire 1992 ; 4 : 134-136.
8- CHAABOUNI M, KAMOUN T, MEKI N, MAHFOUDH A, KARRAY A, DAOUD M, TRIKI A. Aspects épidémiologiques et évolutifs des cardiopathies congénitales dans le service de pédiatrie de SFAX à propos de 123 cas. La Tunisie Médicale 1999 ; 7 : 264-271.
9- ABDULLAH A. Congenital heart disease in 740 subjects : Epidemilogical aspects. Annals of tropical paediatrics 2001 ; 21 : 111-118.
10- TOURE IA, GAULTIER Y, WAFY D. Incidence des cardiopathies congénitales au Niger à propos de 123 cas. Cardiologie tropicale 1995 ; 21 (81).
11- CHAUVET J, GUIKAHUE K, SEKA R, MENSAH W, MARDELLE T, BERTRAND ED. Etude de 612 cardiopathies congénitales cathétérisées à Abidjan : les conditions du dépistage. Cardiologie tropicale 1998 ; 12 : 119-129.
12- KOKOU O, AGBERE AD, BALAKA B, ATAKOUMA YD, GOEH-AKUE E, SOUSSOU B, ASSIMADI K. Apport de l’échocardiographie-Doppler dans le diagnostic des cardiopathies congénitales dans le service de pédiatrie du CHU-Tokoin, à Lomé. Médecine d’Afrique Noire 1999 ; 47 : (11).
13- CHAUVET J, KAKOU GM, ANDOH J, AKA F, SEKA R. La consultation de cardiopathie pédiatrique. Activités, problèmes de dépistage, perspectives d’avenir. Cardiol Trop 1985 ; n° spécial 13-17.
14- BROUSSE V, IMBERT P, MBAYE P. et al. Evaluation au Sénégal du devenir des enfants transférés pour chirurgie cardiaque. Méd. Trop 2003 ; 63 : 506-512.
15- MOUBRI M. Transferts sanitaires des enfants ayant une cardiopathie congénitale. Rev. de Péd 1988 ; 24 : 183-188.
16- MOYEN G, OKOKO A, MBIKA A, OBENGUI et al. Rhumatisme articulaire aigu et cardiopathies rhumatismales de l’enfant à Brazzaville. Médecine d’Afrique noire 1999 ;
46 : (5).
17- BA SA, KANE A, HANE L et al. Cardiopathies rhumatismales au Sénégal: aspects cliniques et thérapeutiques. Cardiol. Trop 1998 ; 24 : 31-36.
18- METRAS D, COULIBALY AO, OUATTARA K. La chirurgie valvulaire à cœur ouvert chez l’enfant. A propos de 127 cas. Arch. Mal Cœur 1985 ; 78 : 426- 344.
19- COUD RAY N, PAVIE A, FONTANEL M. L’expérience des bioprothèse en Polynésie Française : Suivie de 1975 à 1988 ; Arch. Mal Cœur 1991 ; 84 : 1303-1309.
Tableaux
Tableau I : Répartition des enfants transférés en fonction de la tranche d’âge et du sexe
Tranches d’âge |
Masculin |
Féminin |
Total |
1-11mois |
11 (18,33%)
|
6 (10%)
|
17 |
1-4 ans |
7 (11,67%)
|
6 (10%)
|
13 |
5-15ans |
15 (25%)
|
15 (25%)
|
30 |
Total |
33 (55%) |
27 (45%) |
60 (100%) |
Tableau II : Répartition des Cardiopathies Congénitales selon le délai de séjour avant le transfert à l’étranger
Cardiopathie congénitale |
Delai moyen |
Delai extrême |
CIV |
11,6 mois |
2 mois-36 mois |
Tétralogie de Fallot |
6 mois |
3 mois-9 mois |
CIA |
10,7 mois |
4 mois-24 mois |
CA |
7,7 mois |
3 mois-12 mois |
CAV |
12 mois |
12 mois |
Phéochromocytome |
18 mois |
12 mois-24 mois |
CoA |
6 mois |
6 mois |
Maladie d’Ebstein |
10 mois |
10 mois |
Tableau III : Répartition des enfants transférés selon leur lieu de transfert.
Lieu de transfert
|
Pourcentages d’enfants transférés |
Côte d’Ivoire
|
67% |
Espagne
|
33% |
Suisse
|
1,7% |
France
|
33,3% |
Tableau IV : Répartition des enfants transférés selon les types de cardiopathie congénitale
Cardiopathies congénitales |
Effectif |
% |
CIV |
21 |
44,68 |
Tétralogie de Fallot |
9 |
19,15 |
CIA |
7 |
14,89 |
CA |
4 |
63,8 |
CAV |
2 |
4,26 |
Phéochromocytome |
2 |
4,26 |
CoA |
1 |
2,13 |
Maladie d’Ebstein |
1 |
2,13 |
Tableau V : Concordance du diagnostic selon les Cardiopathies Congénitales
Cardiopathies congénitales |
Diagnostic à Lomé |
Diagnostic à l’étranger |
Concordance |
CIV |
24 |
21 |
87,50% |
Tétralogie de Fallot |
7 |
9 |
77 ;77% |
CIA |
7 |
7 |
100% |
CA |
3 |
4 |
75% |
CAV |
2 |
2 |
100% |
Phéochromocytome |
2 |
2 |
100% |
CoA |
1 |
1 |
100% |
Maladie d’Ebstein |
1 |
1 |
100% |
Tableau VI : Répartition par type de cardiopathies acquises
Cardiopathies acquises |
Effectif |
Pourcentage |
IM |
8 |
61,54% |
IM+IAo |
4 |
30,77% |
SM |
1 |
07,69% |
Tableau VII : Concordance du diagnostic selon les Cardiopathies acquises
Cardiopathies acquises |
Diagnostic à Lomé |
Diagnostic à l’étranger |
Concordance |
IM |
9 |
8 |
88,88% |
IM+IAo |
3 |
4 |
75% |
SM |
1 |
1 |
100% |