Evaluation de la mortalité précoce de l’embolie pulmonaire à l’Unité des Soins Intensifs de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.
Early mortality risk assessment of pulmonary embolism in the intensive care unit of Abidjan Cardiology Institute.
JJ N’DJESSAN, E SOYA, E MONNEY, J KOUAME, R TAKOGUE, C KONIN
RESUME
Introduction : L’embolie pulmonaire est fréquente en Afrique subsaharienne avec un pronostic sombre dans notre milieu.
But : Evaluer le pronostic de l’embolie pulmonaire à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective, ayant concerné 184 patients hospitalisés de l’USIC de Janvier 2005 à Janvier 2015 pour embolie pulmonaire. Le risque de mortalité hospitalière a été estimé grâce aux scores de PESI et sPESI, combiné à la fonction systolique du ventricule droit, aux taux élevés de la Troponine et de NT-pro BNP. Une analyse des cotes ayant comparé les décédés aux survivants a permis de rechercher les facteurs de surmortalité.
Résultats : L’âge moyen était de 48±13 ,8 ans avec une prédominance féminine 57,1%. Le séjour moyen était de 5,2±3,7 jours. Le délai moyen d’admission était de 16,4± 25,3 jours. Nos patients ont bénéficié de l’Héparine et d’anti vitamine K ; aucun n’a été thrombolysés. La mortalité hospitalière était de 13% et plus marquée entre le 1er et 3ème jour. Dans 33,7% des cas nos patients avaient un mauvais score de PESI (IV et V), et un score sPESI >1 dans 73,9% des cas. Les patients décédés étaient les classes IV et V de PESI ; et 100 % avaient un sPESI >1. Les facteurs de surmortalité étaient : le cancer (P=0 ,02), l’insuffisance cardiaque droite (P=0,04), le choc cardiogénique (P< 0,0001) et la tachycardie sinusale (P=0,02).
Conclusion :La mortalité hospitalière de l’embolie pulmonaire demeure élevée dans nos services.
MOTS CLES
Embolie pulmonaire, mortalité, soins intensifs, Afrique sub-saharienne.
SUMMARY
Introduction: Pulmonary embolism is increasingly frequent in sub-Saharan Africa. His prognosis remains dark in our environment
Objectives: Assess the prognosis of pulmonary embolism in intensive care unit of The Cardiology Institute of Abidjan (ICA) in order to improve the management of that disease.
Research design and methods: Retrospective study that concerned 184 patients hospitalized for pulmonary embolism, in intensive care unit of ICA between January 2005 and January 2015. The risk of hospital mortality was estimated by using the PESI or sPESI score, by assessing the right ventricular function and by checking cardiac biomarkers (Troponine I and BNP). A comparative analysis based on odd ratio, between deaths and survivors, has been used to look for predictive factors of mortality.
Results: The mean age was 48.6 ± 13.8 years old. Female represents 57.1% of patients. The mean duration of hospitalization was 5.2 ± 3.7 days. The mean delay for admission was 16.4 ± 25.3 days. All patients hospitalized received classic treatment: heparin and vitamin K antagonist. Thrombolytic treatments have not been used. Hospital mortality was 13% and occurred more frequently between the 1st and the 3rd day. In 33.7%, patients were in PESI class IV-V and s-PESI score ≥ 1 in 73.9%. Almost all dead patients were in PESI class IV-V and all patients (100%) had s-PESI score > 1. Predictive factors of mortality were: cancer (P = 0.02), right heart failure (P = 0.04), carcinogenic shock (P < 0.001), tachycardia (P = 0.02) and hypoxemia (SaO2 < 90%) P < 0.001.
Conclusion: Hospital mortality of pulmonary embolism remains high in our environment.
KEY WORDS
Pulmonary embolism, mortality, Sub-Saharan Africa.
Institut de cardiologie d’Abidjan ; BPV 206 Abidjan
Adresse pour correspondance :
Jean-Jacques N’djessan
Institut de cardiologie d’Abidjan
E. mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
INTRODUCTION
L’embolie pulmonaire (EP) est la manifestation la plus grave de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Son incidence certes élevée en occident, est diversement appréciée dans la littérature [1]. En Afrique certaines études situent la prévalence hospitalière de la MTEV entre 1,4 % et 5 % dont la moitié est une embolie pulmonaire [2]. En cote d’Ivoire la prévalence hospitalière de la MTEV à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan varie entre 1,94% et 2,5% [3]. Elle est la quatrième cause d’hospitalisation à l’unité de soins intensifs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan [3]. Malgré d’importants progrès réalisé dans sa prise en charge, le pronostic de l’embolie pulmonaire demeure encore sombre. La mortalité précoce varie selon les études de 6 à 11,4% [1,4] et la mortalité tardive de 14,8 à 22% [4]. La mortalité hospitalière est estimée à 22,3% et 23,5% à Abidjan [3]. Afin de réduire cette mortalité hospitalière nous avons réalisé cette étude en nous basant sur les critères pronostiques des recommandations 2014 sur l’EP [6]. Elle avait pour but d’évaluer le risque de mortalité précoce de l’embolie pulmonaire à l’unité des soins intensifs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan, afin de prendre des dispositions pour améliorer le pronostic.
METHODOLOGIE
Il s’agissait d’une étude rétrospective concernant 184 patients hospitalisés à l’Unité de soins intensifs de l’Institut de cardiologie d’Abidjan de Janvier 2005 à Janvier 2015 pour embolie pulmonaire. Le diagnostic de l’EP était basé sur l’estimation de la probabilité clinique et confirmé par l’angioscanner thoracique. Les paramètres étudiés étaient :
-socio-démographiques à savoir l’âge, le sexe, la profession, la durée de séjour, le délai d’admission, les facteurs de risque cardiovasculaire et les facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse.
-cliniques à savoir la douleur thoracique, la toux, la dyspnée et la tachycardie.
- pronostiques à savoir la mortalité hospitalière. Le risque de mortalité hospitalière a été estimé grâce aux scores de PESI (Pulmonary Embolism Severity Index) et PESI simplifié (sPESI), combinés à l’évaluation échographique de la fonction du ventricule droit et au taux élevé de la troponine et de NT-pro BNP.
L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel EPI INFO 7. Les variables quantitatives sont exprimées en moyenne plus ou moins écart-type tandis que les variables qualitatives en proportions. Les comparaisons ont été effectuées à l’aide du test de KHI 2 au seuil de 5% et les effectifs inferieurs à 30 sont comparés par le test de Fischer au seuil de 5 %. Une analyse comparative à l’aide du calcul du rapport des côtes (Odd Ratio) ayant comparé les décédés aux survivants nous a permis de rechercher les facteurs de surmortalité.
Les limites de l’étude
La principale limite de notre étude était liée à son caractère rétrospectif. Ainsi plusieurs paramètres indispensables ne figuraient pas dans les dossiers ou s’ils existaient pour certains patients, ils ne l’étaient pas pour d’autres. En effet les paramètres biologiques tel que la troponine et NT-proBNP et la fonction du ventricule droit n’étaient pas systématiquement recherchés chez nos patients.
RESULTATS
La moyenne d’âge était de 48,6 ± 13,8 ans avec des extrêmes de 19 et 88 ans. Il y avait 79 hommes (42,9%) contre 105 femmes (57,1%). La majorité de nos patients (93%) étaient admise par le service des urgences de l’institut de cardiologie d’Abidjan et la moyenne du délai d’admission était de 16,4 ± 25 ,3 jours avec des extrêmes de 1 et 90 jours. La durée de séjour moyenne était de 5 ,2 ± 3,7 jours. Dans notre étude nos patients avaient à la fois les facteurs de risque cardio-vasculaires et les facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse. L’obésité et l’hypertension artérielle ont représenté les facteurs de risque cardiovasculaires les plus importants avec respectivement 36,4% et 33,7%. Quant aux facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse, ils étaient dominés par les facteurs médicaux et gynéco-obstétriques (Tableau 1). Les principaux motifs d’admission étaient essentiellement dominés par la dyspnée (84,8%), la douleur thoracique (63,6%) et la toux (44,6%). Les principaux signes physiques retrouvés chez nos patients étaient essentiellement la tachypnée (77,2%) et la tachycardie (45,7%).
Les D-dimères dosés chez 152 patients (82,6%) sont revenus supérieurs à 500 ug/l (valeur de référence) , la lacticodéshydrogénase chez 93 patients (50,5% ) était supérieure à 480 ui/l , la Troponine était positive l’hypocapnie(62,1 % ) ,l’hypoxémie (58,5%) et l’alcalose (41,7%) .Le N terminal pro-brain natriuretic peptid(NT pro-BNP) réalisé était positive dans 82,1% des cas.
L’électrocardiogramme avait objectivé des anomalies dominées par la tachycardie sinusale, la surcharge systolique du ventricule droit et l’aspect S1Q3.
La radiographie thoracique a montré chez la majorité de nos patients une cardiomégalie dans 75 ,2 des cas. Les anomalies échocardiographiques dominées par l’hypertension artérielle pulmonaire et la dilatation du ventricule doit.
L’échographie doppler des membres inferieurs réalisés chez 99 patients a retrouvé une thrombose veineuse profonde dans 69,7% des cas L’angioscanner thoracique a confirmé le diagnostic de l’embolie pulmonaire dans 100 % des cas. L’atteinte bilatérale artérielle pulmonaire a été prédominante (73,1 %). La localisation proximale des emboles était prédominante (80,3%) avec dans 83,6% des cas une obstruction totale des artères pulmonaires. La quasi totalité de nos patients avait bénéficié de traitement anticoagulant par héparine, relayée par antivitamine K.
La mortalité hospitalière était de 13% (24 cas/184). Parmi les patients décédés (9 cas/24) 37,5%, l’ont été dans les 48 premières heures.
L’évaluation du risque de mortalité immédiate de notre population générale selon le score de PESI a retrouvé 33,7% (62 cas/184) de score élevé au stade IV et V. Quant au risque de décès selon le sPESI, 73,9% (136 cas) avaient un score supérieur ou égal à 1.
Quant aux patients décédés, 95,9% avaient un risque élevé selon le score de PESI (classes IV et V). Cent pour cent avaient sPESI> 1. (Tableau II). Les facteurs prédictifs de surmortalité étaient essentiellement dominés par le cancer, l’insuffisance cardiaque droite, l’hypocapnie, l’hypoxémie et la tachycardie sinusale. Les scores de sPESI et PESI ont été tous corrélé à la mortalité (Tableau 3).
DISCUSSION
Les limites de l’étude
La principale limite de notre étude était liée à son caractère rétrospectif. Ainsi plusieurs paramètres indispensables ne figuraient pas dans les dossiers ou s’ils existaient pour certains patients, ils ne l’étaient pas pour d’autres (la fonction du ventricule droit à l’échocardiographie, Troponine, NT pro-BNP, la gazométrie). En effet avant les dernières recommandations tous ces paramètres ne rentraient pas en ligne de compte dans l’estimation du pronostic de l’embolie pulmonaire, si bien qu’ils n’étaient systématiquement recherchés.
Le pronostic de l’EP demeure encore sombre dans le monde avec 200000 décès pour 600000 cas/an aux USA [1], 10000 à 20000 décès pour 100000 cas/an en France [4] et en Afrique particulièrement en Côte d’Ivoire avec 22,3% et 23,5% [7]. Nos résultats confirment cette surmortalité. En effet nous avons observé 13% de décès dans notre série. Cette mortalité a connu une ascension rapide entre le premier et le 7ème jour, mais plus marquée les trois premiers jours (figure 1). L’évolution de la courbe de mortalité pourrait s’expliquer par le fait que la plupart de nos patients décédés avaient à l’admission un risque élevé de décès. En effet selon le score de PESI, la quasi-totalité des décès (95,8%) liés à l’EP était notifié dans les classes IV et V. Le nombre de décès croit au fur et à mesure que nous avançons dans les classes du score de PESI version originale. Avec le score de PESI version simplifiée, 100% des décédés appartenaient au groupe des patients à risque élevé de décès c'est-à-dire sPESI ≥ 1. Pire encore lors de notre analyse multivariée, les scores de PESI et sPESI étaient corrélés à la mortalité. L’usage des thrombolytiques auraient certainement amélioré cette mortalité. Ce taux est proche de celui retrouvé par Goldhaber S.Z et coll [8] et largement inférieur à celui de Ferrari et coll [3]. La recherche des facteurs de surmortalité a retrouvé plusieurs facteurs corrélés au décès lors de l’EP. Ainsi sur le plan épidémiologique, le cancer a été identifié comme un facteur prédictif de surmortalité (12,5 vs 2,5 ; P=0,02). Cet excès de surmortalité chez les patients porteurs de cancer au cours de l’EP a été décrit par plusieurs auteurs. En effet, Yamaki T et coll [9] dans une étude portant sur 203 patients à Tokyo au Japon ont montré une mortalité élevée chez les patients porteurs d’un cancer au cours de l’EP. Nous n’avons pas retrouvé d’autres facteurs épidémiologiques de mauvais pronostic notamment l’âge et le sexe.
Cela a été confirmé dans les travaux de Mohamed Mohamed Hefeda et coll en Egypte [10]. Néanmoins l’âge des décédés était supérieur à celui des survivants. Par contre en Turquie, Asiye Kanbaya et coll [11] ont retrouvé que l’âge avait un impact négatif sur le pronostic de l’EP (P=0,024). Aucun facteur de risque cardiovasculaire classique n’a été incriminé comme étant un facteur de surmortalité dans l’EP. Cependant, le tabac l’a été dans les travaux de Mohamed Mohamed Hefeda [10].Stein et coll. [12] avaient montré que l’obésité constituait un facteur de risque dans la survenue de la maladie thrombo-embolique veineuse. Le pourcentage des sujets obèses dans notre série (36,4%) était supérieur à celui d’Adel Attia et coll [13] qui était de 19,27%. En revanche, Pollack et al. [14] avaient trouvé aux Etats unis des proportions de 45,6% et 26,9% respectivement pour l’HTA et l’obésité.
Sur le plan clinique et biologique, deux signes physiques et trois éléments biologiques ont été corrélés à la mortalité dans notre série à savoir : l’insuffisance cardiaque droite (33,3% vs 16,3% ; P=0,04), le choc cardiogénique (70,8% vs 2,5% ; P<0,0001), l’hypocapnie (33,3% vs 11,9% ; P=0,01), l’hypoxémie (37,5% vs 10% ; P<0,0001) et la désaturation (33,3% vs 5,6% ; P<0,0001).Tous ces signes ont été confirmés comme facteurs de mauvais pronostic dans l’EP par d’autres auteurs notamment Galanaud J-P et coll [15]. Ces signes font même parti des éléments du score de PESI [12]. Cependant certains paramètres biologiques considérés dans la littérature comme étant des facteurs prédictifs de surmortalité (troponine élevée, NT pro-BNP) n’ont pas été retrouvé dans notre série. Cela pourrait s’expliquer par la très faible prescription de ces examens dans notrecontexte.
Sur le plan électrocardigraphique , seule la tachycardie a été incriminé comme étant un facteur de mauvais pronostic dans notre série, comme cela avaient été observé en Turquie par Asiye Kanbaya et coll [11] qui ont confirmé que la tachycardie constituait un facteur de surmortalité (p= 0,017).
CONCLUSION
L’évolution a été marquée par une mortalité élevée (13%). Cette mortalité était plus prononcée lors des trois premiers jours d’hospitalisation. La majorité des patients décédés avaient un risque de mortalité élevé à l’admission (score de PESI au stade IV et V, et sPESI>1). Au plan thérapeutique l’anticoagulation par héparine relayée par un AVK a été essentiellement utilisée chez nos patients. Aucun patient n’a bénéficié de thrombolytique. Au vu de tout ce qui précède, l’évaluation du risque de décès au cours de l’embolie pulmonaire dès l’admission du patient se doit d’être systématique, afin d’adapter le schéma thérapeutique au niveau du risque. Cela contribuerait certainement à réduire le taux de mortalité de cette affection dans nos milieux.
Figure 1 : la courbe de survie des patient montrant une accentuation de la mortalité les 2 premiers jours après admission.
Tableau 1
Répartition des patients selon les caractéristiques épidémiologiques et les facteurs de risque
Données |
Effectifs (N=184) |
% |
Age |
48,6 ± 13,8 |
|
Sexe : Masculin Féminin |
79 105 |
42,9 57,1 |
Délai d’admission |
16,4 ± 25,3 |
|
Facteurs de risques : Obésité HTA |
67 62 |
36,4 33,7 |
Facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse Médicaux Gynéco - obstétrique |
140 96 |
46,1 52,2 |
Tableau 2
Répartition des patients selon les facteurs de surmortalité
Données |
Décédés N= 24 % |
Non décédés N= 160% |
IC |
QR |
P |
Dyspnée |
22 (91,7) |
134 (83,8) |
0,47 – 9,63 |
2,13 |
0,31 |
Douleur thoracique |
11 (45,8) |
106 (66,3) |
0,18 – 1,03 |
0,43 |
0,05 |
Insuffisance cardiaque droite |
8 (33,3) |
26 (16,3) |
1,00 – 6,64 |
2,58 |
0,04 |
Hypocapnie |
8 (33,3) |
19 (11,9) |
1,26 – 8,68 |
3,31 |
0,01 |
hypoxémie |
9 (37,5) |
16 (10,0) |
2,04 – 14,31 |
5,40 |
<0,0001 |
Anémie |
13 (52,2) |
57 (35,6) |
0,90 – 5,07 |
2,13 |
0,08 |
Tachycardie sinusale |
19 (79,2) |
89 (55,6) |
1,08 – 8,52 |
3,03 |
0,02 |
Cardiomégalie |
14 (58,3) |
98 (61,3) |
0,37 – 2,12 |
0,88 |
0,78 |
Atteinte bilatérale |
14 (58,3) |
103 (64,4) |
0,32 – 1,85 |
2,47 |
0,57 |
Atteinte proximale |
9 (37,5) |
71 (44,4) |
0,31 – 1,82 |
0,75 |
0,53 |
Obstruction totale |
15 (62 ,5) |
121 (75,6) |
0,22 – 1,32 |
0,54 |
0,17 |
Tableau 3
Comparaison des décédés et des survivants selon les scores de
Spesi et PESI
|
Décès |
Non décédés |
IC |
OR |
P |
Score de Spesi et PESI |
N= 24(%) |
N=160(%) |
95% |
|
|
Score de PESI Simplifiée |
|||||
-sPESI=0 |
0(0,0) |
48(100) |
indéfini |
0,00 |
<0,00001 |
-sPESI=1 |
24(100) |
112(70,0) |
indéfini |
indéfini |
<0,00001 |
Score de PESI original |
|||||
Classe I |
0(0,0) |
34(21,3) |
indéfini |
0,00 |
0,01 |
Classe II |
1(4,2) |
48(30) |
0,01-0,77 |
0,10 |
0,01
|
Classe III
|
0(0,0) |
39(24,4) |
indéfini |
0,00 |
0,01 |
Classe IV
|
4(16,7) |
20(12,5) |
0,43-4,52 |
1,40 |
0,57 |
Classe V
|
19(50) |
19(11,9) |
9,43-84,33 |
28,20 |
<0,0001 |
REFERENCES
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