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C10. ASPACTS CLINIQUES ET PRONOSTIQUES DE L’EMBOLIE PULMONAIRE A L’HGOPY

Amengle A.L;   Bengono Bengono R; Metogo Mbengono J.A; Mendomo D; Esiene A; Ze Minkande J.

 

Affiliation : Département de chirurgie et spécialités, FMSB-UYI

Adresse pour correspondance : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Introduction : L’embolie pulmonaire est une pathologie fréquente à laquelle est confronté le médecin quel que soit son type d’exercice. Elle pose un problème diagnostique, lié à la diversité de la présentation clinique et à l’accès limité à certains examens paracliniques. L’objectif de notre travail était de contribuer à la prise en charge de cette affection par l’étude des aspects cliniques et thérapeutique au service de réanimation de l’HGOPY

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective  portant sur 3 mois allant de Juin à Aout 2017. Etait inclus tous patients ayant séjourné en réanimation durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2016 à l’Hôpital gyneco-obstetrique et pédiatrique de Yaoundé. L’échantillonnage était consécutif.  Les informations étaient collectées du dossier médical des patients. Elles concernaient ; L’Identification ; facteurs prédisposant de la MTEV et comorbidités ; La présentation clinique ;Les scores de probabilité clinique ; les examens complémentaires à visés diagnostic ;Délai diagnostic ;Traitement ;l’évolution

Les données recueillies introduites dans un masque de saisie crée dans le logiciel CS Pro version 6.3 étaient extraites et analysées avec le logiciel d’analyse ‘Statistical Package for social Sciences’ (SPSS) version 23.0 pour Windows (IBM Corp. Released 2013. IBM SPSS Statistics for Windows, Version 23.0 Armonk, NY: IBM Corp).

Au terme de notre étude, 51 dossiers de patients ont été retenus. La moyenne d’âge dans notre étude était de 52 ans ± 19 ans ; avec des extrêmes de 17 à 74 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle des patients âgés de plus 60 ans (47,05%). Les 2 sexes étaient touchés à des proportions quasi-égales. Soit un sex ratio H/F de 1.04 en faveur des femmes. La durée moyenne d’hospitalisation était de 30,5 ±5 jours variant entre 12 et 64 jours. Les patients présentant une l’embolie pulmonaire avaient comme principale comorbidité l’HTA (32,1%), suivi du VIH (14,3%), du diabète (10,7%) et des cardiopathies (10,7%). 25% des patients n’avaient aucune comorbidités.Chez les 9 patients hospitalisés, la symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée et douleur thoracique (n = 6 ; 66,7%). La tachycardie représentait le signe général de gravité le plus fréquent (n=7 ; 13,72 %). Un score de probabilité clinique, a été calculé par le médecin traitant avant le début de la prise en charge, chez seulement 17 (33,3%) patients ; soit 5 (9,8%) pour le score de Genève et 12 (23,5%) pour le score de Wells. Parmi les 17 patients chez qui un score de probabilité a été calculé ; 1 (20%) avait un score faible, 3 (60%) un score intermédiaire et 1 (20%) un score élevé pour l’embolie pulmonaire.

Le dosage des D-dimères était l’examen biologique utilisé  chez tous les patients. La valeur était élevé (supérieur à 500 μg/L) chez 96,1%, et normal chez  3,92% des patients ayant réalisé l’examen. Pour la surveillance du traitement anticoagulant, le TP et l’INR étaient les examens les plus utilisé respectivement (n=43 ; 84,31%) et (n=41 ; 80,40%),

A l’angioscanner thoracique un thrombus a été mis en évidence chez (88 ,8%) patients. Le thrombus était localisé aux niveaux des artères pulmonaires principales dans 63,6% des cas, au niveau des branches segmentaires (36,3%) et sous segmentaires (27,2%) et bilatéral dans 54,5% des cas.

Les anomalies électrocardiographiques les plus rencontrées étaient la tachycardie sinusale (37,5%) et les troubles de la repolarisation  (25%) L’échographie cardiaque a été réalisée chez 3 des patients et était normale chez 2. L’HTAP a été rencontré chez aucun des patients. Le traitement a été initié sans la confirmation du diagnostic chez 29  patients (57,1%) ; après la confirmation du diagnostic chez 20 patients (39,3%).  L’évolution était favorable chez 44 patients (86,27%). Sept cas de décès ont été recensé. Les complications étaient marquées par la forte proportion du syndrome post-thrombotique (21,56%) suivi des récidives. Le syndrome hémorragique a été noté chez 9,80% de la population.