Expérience inaugurale de l’exploration des artères coronaires par coronarographie à Lomé : résultats et difficultés.
The first experience of coronary artery exploration by coronary angiography in Lome : outcomes and challenges.
YM AFASSINOU1*, S PESSINABA2, N KOUEKAP MAGOUA1, K YAYEHD2, B ATTA3, W KAZIGA2, N OLOUDE1, M KPELAFIA2, T ANIFRANI2, M PIO4, S BARAGOU1, F DAMOROU2.
RESUME
Objectif : décrire le profil angiographique coronaire chez les patients ayant bénéficié d’une coronarographie et les difficultés rencontrées au Togo.
Méthodes : il s’est agi d’une étude transversale descriptive et analytique réalisée entre le 1erjanvier 2021 et le 31 octobre 2022 à l’Hôpital privé Autel d’Elie de Lomé. Ont été inclus les patients ayant réalisé une coronarographie. Les données socio-démographiques, les facteurs de risque athéromateux, les indications, voies d’abord, résultats et complications de la coronarographie ont été étudiés. L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel épi info version 3.5.4 avec un seuil de significativité p<0,05.
Résultats : Notre étude a concerné 113 patients ayant réalisé une coronarographie. Le taux de réalisation de la coronarographie était de 66,86% avec comme freins son coût élevé selon 85% des patients ne disposaient pas d’assurance maladie. L’âge moyen des patients était de 57,26 ± 11,70 ans avec une nette prédominance masculine (sexe-ratio à 3,18). L’hypertension artérielle était le principal facteur de risque retrouvé dans 73,45%. La coronarographie a été réalisée par la voie radiale dans 85,84%. Les indications de la coronarographie les plus retrouvées étaient le syndrome coronaire aigu ST+ (25,66%) et l’angor d’effort (24,78%). La coronarographie était anormale dans 66,78% et les lésions coronaires tritronculaires étaient rencontrées dans 37,70% des cas. Les lésions siégeaient dans 41,59% sur l’artère interventriculaire antérieure. Les facteurs de risque cardiovasculaires liés à une maladie coronaire significative dans cette étude étaient le sexe masculin et la dyslipidémie. Le taux de complications lié à la coronarographie était de 1,77%.
Conclusion : L’exploration des artères coronaires permet de préciser les caractères des lésions coronaires. Elle est limitée par un taux de réalisation faible en rapport avec son coût élevé.
MOTS CLES
Coronarographie, lésion coronaire, difficultés, Lomé.
SUMMARY
Purpose: Describe the profile of coronary angiography in patients undergoing coronary angiography and the challenges experienced in Togo.
Methods: it was a descriptive and analytical cross-sectional study carried out between 1 January 2021 and 31 October 2022 at the Autel d'Elie Private Hospital in Lome. Patients who performed coronary angiography were included. Socio-demographic data, atheromatous risk factors, indications, pathways, results and complications of coronary angiography were studied. The data analysis was performed with the epi info software version 3.5.4with a significance threshold p<0.05.
Results: Our study involved 113 patients with coronary angiography. The achievement rate of coronary angiography was 66.86% with its high cost as a barrier according to 85% of patients had no health insurance. The average age of patients was 57.26 11.70 years with a clear male predominance (Sex ratio at 3.18). Hypertension was the main risk factor foundin 73.45%. Coronary angiography was performed radially in 85.84%. The most common indications of coronary angiography were acute coronary syndrome with ST elevation (25.66%) and angina (24.78%). Coronary angiography was abnormal in 66.78% and tritroncular lesions occurred in 37.70% of cases. Forty-one percent of the lesions occurred in the left anterior descending artery. The cardiovascular risk factors for significant coronary disease in this study were male sex and dyslipidemia. The rate of coronary complications was 1.77%.
Conclusion: The exploration of the coronary arteries makes it possible to specify the characteristics of coronary lesions. It is limited by a low achievement rate in relation to its high cost.
KEY WORDS
Coronary angiography, coronary lesion, difficulties, Lome.
1. Service de cardiologie, Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio de Lomé, 198, Rue de l’Hôpital Tokoin Hôpital - BP 57 Lomé - Togo.
2. Service de cardiologie, Centre Hospitalier Universitaire Campus de Lomé, Boulevard. Gnassingbé Eyadéma, Cité OUA, 03 BP 30284, Lomé - Togo.
3. Service de médecine, Centre Hospitalier Régional de Sokodé, Route de Bassar, Face à la Station Shell, Tchawansa, BP 187, Sokodé - Togo.
Adresse pour correspondance :
Yaovi Mignazonzon Afassinou
Service de cardiologie,
Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio de Lomé. 198, Rue de l’Hôpital Tokoin
BP 57 Lomé – Togo.
Tél : (00228) 90181892.
INTRODUCTION
L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime les décès liés à la pathologie cardiovasculaire à 17,7millions par an dont 8,9 millions pour la cardiopathie ischémique qui représente ainsi la première cause de mortalité globale[1]. Les pays en voie de développement, particulièrement ceux d'Afrique subsaharienne, ont connu ces dernières décennies une transition épidémiologique marquée par l'expansion des maladies cardiovasculaires, surtout des coronaropathies, avec une mortalité élevée[2]. La coronarographie est l’examen de référence pour l’exploration anatomique des artères coronaires. Elle permet d’identifier des lésions coronaires qui, peuvent altérer le flux sanguin au sein du myocarde. Elle a des indications bien précises [3,4]. La cardiologie interventionnelle qui regroupe entre autres les actes de coronarographie et d’angioplastie coronaire a connu un essor considérable en Afrique de l’Ouest au cours de cette dernière décennie. Au Togo la coronarographie a débuté en 2019 et se réalise à ce jour dans un seul centre qui est l’Hôpital privé Autel d’Elie de Lomé. Ce travail avait pour objectif de décrire le profil angiographique coronaire chez les patients ayant bénéficié d’une coronarographie et les difficultés rencontrées au Togo
MATERIELS ET METHODES
L’étude a été réalisée à l’Hôpital Privé Autel d’Elie de Lomé. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive et analytique réalisée sur une période de 22 mois et concernait la période allant du 1er janvier 2021 au 30 octobre 2022.Ont été inclus dans notre étude tous les patients sans distinction d’âge ni de sexe chez qui une coronarographie a été réalisée dans notre structure durant la période d’étude. N’ont pas été inclus dans cette étude les patients ayant fait une coronarographie dont les dossiers médicaux étaient incomplets par absence d’informations sur l’indication, les antécédents et la clinique et ceux dont la qualité des images était défectueuse, ne permettant pas une bonne lecture des lésions. La collecte de données a été faite sur une base de données Excel préétablie, à partir des dossiers médicaux et l’imagerie des coronarographies dans le système d’archivage du CathLab ou sur les disques compacts. L’imagerie des coronarographies a fait l’objet d’une relecture par un cardiologue interventionnel expérimenté. Le diamètre du vaisseau et le degré de rétrécissement de la lumière ont été calculés par angiographie coronarienne quantitative. Toutes les images ont été calibrées à la lumière du cathéter guide utilisé. Nous avons utilisé les données socio démographiques (taux de réalisation des coronarographies et les obstacles techniques et financiers, l’âge et le sexe des patients), les facteurs de risque athéromateux, les indications, voies d’abord, résultats et complications de la coronarographie. En présence d'une maladie coronaire obstructive (sténose ou obstruction), les lésions étaient classées selon le nombre de vaisseaux atteints (monotronculaire, bitronculaire, tritronculaire) et selon leur sévérité (classification de l'ACC/AHA [5]). Une maladie coronaire significative a été définie comme un rétrécissement ≥ 50% du diamètre d'au moins un vaisseau épicardique majeur (≥ 2,25 mm de diamètre). Ainsi, une lésion était significative si obstruction d’au moins 70% de la lumière de l’artère coronaire. Une lésion était intermédiaire si obstruction de la lumière de l’artère coronaire comprise entre 50 et 70%. Une lésion était non significative devant une obstruction de moins de 50% de la lumière de l’artère coronaire. Une lésion du tronc commun était significative si présence d’un rétrécissement ≥ 50% du diamètre. La suspicion de cardiopathie ischémique comme indication de la coronarographie était basée sur la présence de troubles de la repolarisation à l’électrocardiogramme associés ou non à des troubles de la cinétique segmentaire à l’échocardiographie. L’analyse des données a été effectuée avec le logiciel Epi Info version 3.5.4. Le test de Chi 2 de Mantel-Haenszel a été utilisé et le test de Fisher pour les effectifs inférieurs à 5. Ces tests ont été utilisés pour la comparaison des variables en analyse univariée et multivariée. Le seuil de signification utilisé était p < 0,05. La confidentialité des données a été garantie.
RESULTATS
Données socio-démographiques
Au cours de la période d’étude, 169 demandes de coronarographie ont été reçues et 113 ont été réalisées, correspondant à un taux de réalisation de 66,86%. Les freins à la réalisation de cet examen étaient le coût élevé pour les patients dont 85% ne disposaient pas d’assurance maladie. Quatre patients (2,37 %) ont refusé de subir une angiographie coronarienne par peur de complications.
L’âge moyen des patients était de 57,26 ± 11,70 ans avec des extrêmes de 27 ans et 84 ans. Les tranches d’âge de [50-60] et [60-70] étaient plus retrouvées (Figure 1).Les hommes étaient prédominants avec un sex-ratio de 3,18.
Les patients reçus en coronarographie provenaient de différents hôpitaux du Togo dans 73,45%. Ils provenaient également d’autres pays (Figure 2).
Facteurs de risque cardiovasculaire et antécédents
L’hypertension artérielle était le facteur de risque cardiovasculaire le plus rencontré (Tableau 1).
Profil coronarographique
Les indications de la coronarographie étaient représentées par les syndromes coronariens aigus (44,25%) suivis de l’angor d’effort (24,78%) (Tableau 2).
Les procédures de coronarographie étaient réalisées chez 97 patients (85,84%) par voie radiale et par voie fémorale chez 16 patients (14,16%). Des problèmes de cathétérisme coronaire sélectif ont été rencontrés chez 3 patients (2, 65%) avec dilatation de la racine de l'aorte et en l'absence de diverses sondes de diagnostic.
A la coronarographie, une maladie coronaire significative était retrouvée chez 53,98 % des patients (Tableau 2).Des lésions du tronc commun ont été retrouvées chez 3 patients (4,92%) et un cas de dissection coronaire spontanée a été retrouvé chez un sujet de sexe masculin.
Le Tableau 3 présente la distribution topographique des lésions coronariennes.
Parmi les facteurs de risque retrouvés, le sexe masculin (p = 0, 01) et la dyslipidémie (p = 0,03) étaient significativement associés à une maladie coronaire significative (tableau IV).
La coronarographie était émaillée de complications dans 1,77% dont un cas d’hématome au point de ponction fémorale et un cas de tachycardie ventriculaire per-procédurale réduite par choc électrique externe.
DISCUSSION
Caractéristiques sociodémographiques
Le taux de réalisation de la coronarographie était de 66,86% avec comme frein son coût élevé. Ce taux est supérieur à celui obtenu par Yao et al en Côte d’Ivoire qui était de 44,1% [2]. Comme Yao[2], le coût de la coronarographie était un frein à sa réalisation. Le taux plus élevé de la coronarographie dans notre étude pourrait être lié à la différence de population d’étude. En effet, l’étude Yao s’est limitée aux syndromes coronaires aigus alors que nous avons inclus dans notre étude tous les patients nécessitant une coronarographie y compris les syndromes coronaires aigus.
Il existait une prédominance masculine dans notre étude avec un sexe ratio (H/F) de 3,18. Ce résultat est similaire à ceux retrouvés dans la littérature portant sur la maladie coronaire avec un indice ratio variant de 1,9 à 6,1 en faveur des hommes[2,6–12]. Le sexe masculin représente ici un facteur prédisposant à la maladie coronaire. Cette prédominance masculine s’expliquerait par le fait que les femmes sont protégées par les hormones de la reproduction comme l’œstrogène jusqu’à la ménopause.
L’âge moyen était de 57,26 ± 11,70 ans. Comme dans de nombreuses autres études africaines nous retrouvons un âge moyen similaire de la survenue de cardiopathie ischémique qui varie de 53,2 ± 10,8 à 58,0 ans ± 12[4,22–25,27].Cette affection touche différentes tranches d’âge avec des extrêmes de 27 à 84 ans ; ceci probablement du fait des mauvaises habitudes de vie de la population et de la survenue plus précoce des facteurs de risque cardiovasculaire[14,15]. Dans les pays développés, l’âge moyen est nettement plus élevé d’environ une décennie[16,17]. Ceci est lié à une espérance de vie de la population générale plus élevée et la mise en œuvre de moyens de prévention primaire qui retardent considérablement la survenue des cardiopathies ischémiques.
Facteurs de risque cardiovasculaire et antécédents.
Les facteurs de risque cardiovasculaires les plus retrouvés étaient l’hypertension artérielle dans 73,45%. Dans sa série, Yao à Abidjan avait retrouvé 54,3% de patients avec une hypertension artérielle[2], Diarra et al à Bamako avait retrouvé 51,8% de patients hypertendus[9]. Ces proportions sont plus basses que celle de notre étude mais l’hypertension artérielle représentait toujours le facteur de risque le plus fréquent.
Parmi les facteurs de risque retrouvés, le sexe masculin (p = 0,01) et la dyslipidémie (p = 0,03) avaient une corrélation statistiquement significative avec la présence de lésions coronaires significatives. Guo et Koliaki dans leurs études ont également retrouvé une association entre la dyslipidémie et les lésions coronaires significatives [18,19]. Koliaki avait également retrouvé une association statistiquement significative avec le sexe masculin, le tabagisme, le diabète, l’hérédité coronarienne et l’hypertension artérielle [19]. Ces différences peuvent s’expliquer par la taille des échantillons qui varie dans les différentes études ainsi que la répartition des facteurs de risque.
Profil coronarographique
La principale indication de la coronarographie était le syndrome coronarien aigu (44,25%). C’est l’indication de coronarographie la plus fréquemment retrouvée dans la littérature. Yao a relevé 68% et Fatou69% de syndrome coronarien aigu [2,20]. C’est la forme instable de la maladie coronaire qui constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Le dépistage des coronaropathies chez les patients à risque permettrait d’avoir les patients en coronarographie en dehors des situations d’instabilité de la maladie coronaire principalement.
Les procédures de coronarographie ont été réalisées dans 85,84% par voie radiale. Un taux plus bas de 53,12% était noté par Fatou [7]. C’est la voie d’abord de prédilection car expose moins à des complications. L’utilisation de la voie fémorale s’explique par certaines difficultés rencontrées dans l’utilisation de la radiale (inaccessibilité de la radiale, patient en état de choc) d’où la fémorale en premier ou en complément pour pouvoir terminer certaines procédures.
A la coronarographie, des lésions significatives étaient présentes dans 49,56%. Ces lésions siégeaient sur toutes les artères coronaires avec une atteinte préférentielle de l’artère interventriculaire antérieure dans 41,59%. Yao en Côte d’Ivoire avait également noté une atteinte préférentielle de l’artère interventriculaire antérieure dans ⅓ des cas[2]. Nous avons noté une prédominance d’atteintes tritronculaires contrairement aux atteintes monotronculaires qui étaient au-devant du tableau dans la série de Fatou[7]. Ceci serait probablement lié à l’âge jeune de sa population d’étude. La coronarographie était normale chez 33,63% des patients. Nos résultats sont inférieurs à ceux de Hessou [21]. La différence peut être liée à la différence de population d’étude.
Un cas de dissection coronaire spontanée a été retrouvé chez sujet de sexe masculin. La dissection coronaire spontanée est souvent rencontrée chez la femme [22], mais il existe également des cas retrouvés chez des hommes sans au facteur d’athérosclérose[23].
Nous avons retrouvé deux complications : hématome et fibrillation ventriculaire. L’hématome au point de ponction est l’une des complications la plus rencontrée avec la voie fémorale qui est le cas dans notre étude. Quant au cas de fibrillation ventriculaire, il serait lié à un mauvais cathétérisme de l’artère coronaire droite orientant l’injection du contraste vers l’artère du conus. La survenue de cette complication pourra être réduite avec l’expérience des opérateurs.
CONCLUSION
Notre étude n’est qu’un travail préliminaire qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur l’activité de la coronarographie et des difficultés rencontrées à Lomé. Le taux de réalisation de la coronarographie était faible avec comme difficulté principale le coût élevé de réalisation. Les indications étaient dominées par le syndrome coronaire aigu ST+ et l’angor d’effort avec des lésions tritronculaires plus rencontrées. D’autres études à grande échelle portant sur la sévérité des lésions et les facteurs de risque cardiovasculaire permettront d’apporter des informations précieuses pour la lutte contre les facteurs de risque cardiovasculaire. Etant donné la faible activité de la cardiologie interventionnelle à Lomé, des études multicentriques sont souhaitées afin d’avoir une population plus large d’où une puissance d’étude plus importante.
Tableau 1
Répartition des facteurs de risque et des antécédents
n |
% |
|
Hypertension artérielle |
83 |
73,45 |
Diabète |
33 |
29,20 |
Dyslipidémie |
26 |
23,01 |
Ménopause |
25 |
22,12 |
Obésité |
15 |
13,27 |
Tabac |
6 |
5,31 |
Antécédent d’accident vasculaire cérébral |
6 |
5,31 |
Antécédent d’infarctus du myocarde |
4 |
3,53 |
Hérédité familiale de coronaropathie |
3 |
2,65 |
Tableau 2
Répartition des indications de la coronarographie, de la sévérité des lésions et du nombre de troncs coronaires atteints.
n |
% |
|
Indications de la coronarographie (n=113) |
|
|
Syndrome coronaire aigu ST+ |
29 |
25,66 |
Angor d’effort |
28 |
24,78 |
Syndrome coronaire aigu ST- |
21 |
18,58 |
Suspicion de cardiopathie ischémique |
17 |
15,05 |
Bilan préopératoire de chirurgie valvulaire |
11 |
9,74 |
Bilan étiologique de CMD |
5 |
4,42 |
Trouble du rythme ventriculaire |
2 |
1,77 |
Sévérité des lésions (n=113) |
||
Lésions significatives |
56 |
49,56 |
Lésions intermédiaires |
5 |
4,42 |
Lésions non significatives |
14 |
12,39 |
Coronarographie normale |
38 |
33,63 |
Nombre de troncs coronaires atteints (n=61) |
||
Monotronculaires |
20 |
32,79 |
Bitronculaires |
18 |
29,51 |
Tritronculaires |
23 |
37,70 |
CMD : cardiomyopathie dilatée.
Tableau 3
Répartition selon le siège des lésions
n |
% |
|
Tronc commun |
5 |
4,42 |
Artère interventriculaire antérieure |
47 |
41,59 |
Artère interventriculaire antérieur proximale |
18 |
15,93 |
Artère interventriculaire antérieur moyenne |
22 |
19,47 |
Artère interventriculaire antérieur distale |
16 |
14,16 |
Réseau circonflexe |
37 |
32,74 |
Artère circonflexe proximale |
7 |
6,20 |
Artère circonflexe moyenne |
15 |
13,27 |
Artère circonflexe distale |
10 |
8,85 |
Artère bissectrice |
9 |
7,97 |
Artère coronaire droite |
42 |
37,17 |
Artère coronaire droite proximale |
9 |
7,97 |
Artère coronaire droite moyenne |
16 |
14,16 |
Artère coronaire droite distale |
19 |
16,81 |
Tableau 4
Facteurs de risque cardiovasculaire associés à la présence d’une maladie coronaire significative à l’analyse multivariée.
Bnçp
|
Odd ratio |
IC |
p |
Sexe masculin |
3,54 |
1,18-12,93 |
0,01 |
HTA |
0,53 |
0,22-1,29 |
0,15 |
Diabète |
1,81 |
0,77-4,26 |
0,08 |
Dyslipidémie |
2,60 |
1,04-6,52 |
0,03 |
Obésité |
0,47 |
0,10-1,70 |
0,20 |
Tabagisme |
4,41 |
0,74-35,95 |
0,08 |
Antécédent d’AVC |
0,39 |
0,01-3,00 |
0,35 |
Figure1: Répartition des patients ayant fait la coronarographie selon les tranches d'âge.
Figure2 : Répartition de patients selon le pays de provenance.
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