MBAYE A^1*, KOUTONIN E¹, NGAÏDE AA¹, BABAKA K¹, MONKAM MBOUENDE AG¹, NDOBO JVG¹, NDIAYE M¹, CISSE AF¹, NDAW SCT¹, KOUAME I¹, FAYE M¹, DIENG M¹, DIOUM M², SARR SA³, BODIAN M³, NDIAYE MB³, KANE AD³, DIAGNE D¹, KANE M¹, DIACK B¹, KANE A¹.

1: Hôpital général de grand yoff, 2: CHN de Fann, 3: CHU Aristide Le Dantec

Adresse pour  correspondance : Dr Alassane Mbaye, service de cardiologie de l’hôpital général de grand Yoff.

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Communication orale

Objectifs : Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer le bénéfice de la thrombolyse dans l’embolie pulmonaire à haut risque en milieu cardiologique à Dakar.

Matériels et méthode : Nous avons colligé les dossiers de malades hospitalisés de janvier 2008 à décembre 2014, pour une embolie pulmonaire. Les données des patients ayant une instabilité hémodynamique ou une syncope traités ou non par thrombolyse ont été analysées.

Résultats : la population était constituée de 13 patients (12 femmes) représentant 26% des embolies pulmonaires. L’âge moyen était de 60 ans. Les facteurs de risque thromboembolique veineux étaient une chirurgie (5 cas), un antécédent de maladie de thromboembolique veineuse (5 cas), un alitement prolongé (3 cas), une insuffisance cardiaque (2 cas) et la prise d’œstro-progestatifs (2 cas). La maladie était révélée par un collapsus cardio-vasculaire  (11 cas) et une syncope (5 cas). L’examen physique notait des signes d’insuffisance cardiaque droite chez 4 patients. L’électrocardiogramme retrouvait un aspect S1Q3T3 dans 6 cas, et des ondes T négatives en antéro-septal chez 10 patients. L’échocardiographie montrait des signes de cœur pulmonaire aigu chez 11 patients. L’angioscanner thoracique montrait une atteinte bilatérale dans 10 cas et unilatérale dans 3 cas. Huit patients ont été traités par la thrombolyse à la Streptokinase avec la levée du collapsus cardio-vasculaire dans tous les cas et une hémorragie mineure dans 3 cas. La mortalité était de 30,76% (4/13). Elle était plus faible en cas de thrombolyse (12,5% : 1/8) qu’à son absence (60% : 3/5).

Conclusion : La thrombolyse améliore le pronostic des patients présentant une embolie pulmonaire à haut risque.

Mots clés : Embolie pulmonaire à haut risque, thrombolyse, Sénégal.